Interview TrashTalk x Thomas Senez, responsable de communication de Tarmak : “Travailler avec la NBA, c’est énorme”

Le 09 juin 2023 à 11:26 par Nicolas Vrignaud

ITW Tarmak x TrashTalk v2
Source : Montage TrashTalk via Tarmak

Responsable de la communication et directeur de l’image chez Tarmak, Thomas Senez s’est confié sur son métier et son expérience pour TrashTalk. Une aventure très singulière, pleine d’anecdotes sympathiques autour du spécialiste basket du groupe Decathlon. En tête ? Un tournage au Canaries façon Cuba, lors du shooting de la collection printemps/été 2023 de la marque.

TrashTalk : Hello Thomas ! La forme ? 

Thomas Senez : Salut ! 

TT : Tu pourrais te présenter ? Pour que ceux qui nous lisent comprennent d’où tu viens et qui tu es aujourd’hui ? 

TS : Moi c’est Thomas Senez, j’ai 41 ans. Et ça fait 16 ans maintenant que je suis chez Decathlon. Ça passe vite… Je suis responsable communication pour Tarmak. J’ai fait des études de journalisme puis en communication. J’ai commencé ma carrière en tant que journaliste radio sur Lyon où je couvrais toute l’actualité de l’Olympique Lyonnais, les entraînements et les matchs, avant de filer sur Marseille pour pour la presse écrite et couvrir les sports olympiques. Quand je suis remonté sur Lille, je suis reparti dans la communication et dans le domaine de l’image. J’ai travaillé entre autres l’identité de marques, la communication d’entreprise pour des salons… et pas mal d’autres missions liées à la créa et la communication en général. 

Un peu perdu dans mon projet global, j’ai repris les études pour obtenir un diplôme en production documentaire. J’ai eu la chance d’avoir pour professeurs René Féret, réalisateur français de la nouvelle vague et Jean-Jacques Andrien, réalisateur et producteur belge. De fil en aiguille, j’ai intégré une boîte de production documentaire. Problème, la situation était assez compliquée à tenir à cause de la nouvelle politique sur les intermittents et j’ai dû postuler en tant que vendeur à mi-temps chez Décathlon. Pendant ce temps, la boîte de prod’ s’est écroulée. C’est à ce moment-là que j’ai découvert tout le potentiel de Décathlon, avec l’ensemble des sports. 

TT : Mais comment es-tu passé de vendeur à responsable de la communication / directeur artistique chez Tarmak ? 

TS : Chez Decathlon, il y a une grande liberté et la possibilité d’évoluer et de découvrir plein de métiers. J’ai commencé vendeur au rayon montagne, puis étant aussi passionné de montagne j’ai voulu être moniteur produits et vente pour former les équipes des différents magasins. Pour que les salariés s’inscrivent aux formations, il faut leur donner envie. Je trouvais les polycopiés de l’époque pas terribles, alors j’ai réalisé des petites vidéos en format court pour susciter de l’intérêt. Ça a fait mouche pour la marque, qui m’a proposé de devenir responsable image chez Quechua. C’était top, et cela m’a ensuite donné l’opportunité de rejoindre Kipsta, la marque spécialisée en sports collectifs. Là je me suis d’abord occupé du digital. Puis quand il y a eu l’opportunité d’intégrer le projet de création de Tarmak et de développer le Basketball pour Decat’, ça m’a permis de me lancer dans un nouveau projet, en tant que responsable de la communication. 

TT : Ah d’accord, c’est tout de suite plus clair. Tu avais des affinités avec le basket ? 

TS : Non, j’y connaissais pas grand-chose en basket. Un peu culturellement, mais pas plus. J’ai appris sur le tas. Et je me suis pris de passion pour le sport et la Culture Basket. Il a fallu repartir quasiment de 0… on s’était dit que notre rêve, quand on a lancé la marque, c’était de bosser avec la NBA. Quatre ans plus tard, c’est le cas. C’est énorme !

TT : Justement, pour mettre en avant de tels produits, ça se passe comment ? 

TS : On a cherché à produire du contenu, qui mette toute notre collection NBA en valeur. L’ambition c’est de montrer nos produits en respectant les codes du Basket et d’avoir une communication qui parle aux pratiquants comme aux passionnés. Pour cela, on a été tourné sur plusieurs terrains en extérieur et en studio. Pour les terrains, en France, c’est parfois embêtant car les terrains multi lignes sont un enfer en termes d’image, et je me refuse les city-stades. C’est un coup à se prendre le poteau de but, donc pas possible. Les fans de basket veulent de belles images, donc les lieux sont choisis très précisément.

C’est pour cela qu’on tourne énormément sur Paris lorsqu’on reste en France. C’est une vraie terre de basket. Pour l’étranger, on tourne en Espagne principalement, qui est aussi un pays qui vit pour la balle orange. L’avantage avec l’Espagne, c’est la météo. Personne ne joue sur un terrain mouillé, c’est pas très sécurisant. On a fait un peu la Chine également, car c’est un très gros marché… et mine de rien, ça joue beaucoup au basket. 

TT : Ça représente de gros déplacements, on imagine que ça se prépare au millimètre… 

TS : Tout à fait ! Déjà, on sait précisément où on va aller, notre équipe fait les repérages en amont. Ensuite, niveau basketteurs, on emmène des joueurs et joueuses avec nous. Ça casse un peu le mythe, mais ça évite les mauvaises surprises et surtout, on a l’assurance de bosser avec des gens qui savent ce qu’ils doivent faire, car ils ont de l’expérience. La plupart du temps, les joueurs et joueuses jouent au niveau national minimum, pour obtenir les meilleures images mais surtout de belles attitudes et de beaux moves… car j’aime shooter de vraies actions.

TT : Petite question pour nous faire rêver, c’est quoi ton meilleur souvenir ? 

TS : Alors… je dirais que c’était en novembre 2022, à Las Palmas aux Îles Canaries. J’ai dû faire 4 ou 5 terrains en 4 jours. Tous plus beaux les uns que les autres. On a eu un terrain sublime à côté du port, le lendemain c’était en face de la plage en mode Venice Beach. Encore après, on était sur les terrains extérieurs du club de Las Palmas, jusqu’au dernier jour où on s’est retrouvé sur un playground dans les hauteurs de l’île, entouré par des maisons de toutes les couleurs… on se serait cru à Cuba ! C’était magique.

TT : Toutes ces expériences, ça vous aide forcément dans la réalisation des produits. 

TS : Pour chaque tournage, il faut savoir qu’on invite le responsable produit. Faire des images sympa, c’est une chose, mais avoir les retours des joueurs et joueuses qui utilisent le matériel, c’est aussi un énorme avantage. Cela nous aide à créer la collection suivante. On prend tout cela en compte, pour proposer le meilleur produit à la fin. 

TT : Wow, ça donne envie… tiens, puisqu’on parlait des joueurs, vous collaborez désormais avec Isaïa Cordinier, un professionnel. 

TS : Yes ! C’est vraiment une chose de le côtoyer. C’est quelqu’un de vraiment sympa et qui nous aide beaucoup sur le développement de nos produits. C’est toujours compliqué, car les professionnels ont très peu de temps. Pour autant, c’est un vrai plaisir car justement, ce sont des professionnels. Les retours sont très précis et ça nous aide beaucoup. Actuellement, on entretient des contacts avec d’autres pros, masculins et féminins. 

TT : Génial… et pour finir, c’est quoi, selon toi, l’identité Tarmak ? 

TS : Notre identité a beaucoup évolué. En 2016 j’ai d’abord voulu travailler l’identité de marque de manière crédible. Montrer du Basket. De montrer que l’on faisait des produits techniques. OK c’était très académique, mais il fallait bien démarrer quelque part ! Aujourd’hui, j’ai un seul mot d’ordre : montrer du basketball. Bien sûr, on n’est pas les grosses marques d’à côté, on est Tarmak, on n’a que 6 ans mais on se veut être une vraie marque de basket.

Qu’il soit indoor ou outdoor. On veut aujourd’hui montrer et développer le côté urbain et lifestyle mais toujours avec les valeurs de Decathlon : l’accessibilité, le sourire, le plaisir du jeu. On veut développer ce côté lifestyle, car la culture basket est partout aujourd’hui. Je travaille plusieurs Directions artistiques aujourd’hui, exemple je veux montrer les couleurs vives de notre collection été, travailler quelque chose de plus dirty pour l’hiver, qui va aller chercher cette culture street. Qui intéresse tous les passionnés de basket, notamment les jeunes. L’objectif est de transmettre cette idée de style, de culture basket, de plaisir et de simplicité. C’est un tout, qui s’adresse à tous.

Allez, on l’avoue : le métier de Thomas n’est sans doute pas facile tous les jours… mais bosser avec la NBA et partir aux quatre coins du monde pour promouvoir des articles de basket, on a franchement vu pire. Et pour tous ceux qui voudraient aller voir ce que la marque propose comme matériel, c’est par ici ! Spoiler : c’est FRANCHEMENT bien.