Quand TrashTalk se met dans la peau d’un fan des Warriors : revivez Golden State-Charlotte comme vous ne l’avez jamais vu

Résumé un peu spécial à l’occasion de ce match Golden State – Charlotte qui nous a tant marqué. Petit kif original qui sort des sentiers battus, et immersion dans la vie d’un fan des Warriors qui aurait assisté au match de ce soir au Chase Center. Spoiler : le pauvre.

Nous voici dans la peau de Kylian Doe, jeune ricain fan des Warriors et fidèle au poste depuis trois ans une dizaine d’années et assoiffé, comme nous, de basket total. Après avoir lâché la moitié de notre PEL (parce qu’il faut bien rembourser le Chase Center hein) pour nous offrir un abonnement annuel, nous avons vécu de près les blessures terribles de nos joueurs vedettes et nous voici en route pour cet écrin flambant neuf afin d’y voir la faible équipe de Charlotte face à nos jeunes Dubs menés par D’Angelo Russell, nouveau leader de l’équipe. Première surprise à notre arrivée sur place, l’ancien meneur des Nets est annoncé forfait pour une blessure à la cheville. Le cinq de départ sera donc composé de Ky Bowman, Jordan Poole, Glenn Robinson III, Eric Paschall et Willie Cauley-Stein. Un mec qui s’appelle Qui, un gars avec un nom de piscine, Robinson Crusoe, Pascal le grand frère et un seul joueur avec un minimum de référence mais des références psychiatriques. Youpi, le meilleur joueur de notre équipe est donc un gars qui s’est fait jeter par les Kings. Tout est dit. On aurait pu nous mettre un roster composé de Blaise McIntosh Arthur Tabouret, Matthew Winning, Sylvère Tapenade, Joao Fernandez, Jean-Lucien Becker et Jean-Michel Parpaings que vous n’auriez pas vu la différence.

On prend malgré tout sur nous et nous voici assis sur notre siège bien confort. Pas de show de Steph Curry à l’entraînement qui tire depuis le tunnel ou le milieu de terrain, on sera déjà content si les joueurs de l’équipe courent dans la même direction sur le terrain. Le match n’est pas mythique, loin de là, mais les novices font mieux que résister, ils mènent même au score. Incroyable ! Charlotte a une équipe en carton mais de là à perdre contre ce groupe de bleus, c’est fort. Portés par Terry Rozier et Dwayne Bacon, les Hornets se rapprochent et on même droit à un money time de folie. Le public est chaud et y croit, il n’y a qu’un point de retard avec 25 secondes à jouer. Damion Lee, a.k.a je suis aux Warriors parce que Steph Curry est mon beauf, balle en main sur la touche, doit trouver le shooteur ouvert, probablement Jordan Piscine ou Robinson The Troisième, les meilleurs dans cet exercice. Une possession qui se limitera à une passe trop molle, interceptée et retouchée par ce même Lee qui la ressort en touche… Les Warriors font faute et Scary Terry va sur la ligne. L’atmosphère devient hostile et nous voilà en train d’envoyer des amabilités à la maman de Terry Rozier, une certaine Magalie, pour le faire foirer ses lancers. Et ça marche ! Scary Movie Boy paume les deux mais un de ses copains prend le rebond offensif. Nouveaux lancers-francs. Un dedans et un dehors, qui est encore récupéré par un Hornet ! Nous sommes donc en 2019, il y a six mois vous aviez Kevin Durant, deux Splash Bro, Draymond Green, Andre Iguodala, Shaun Livingston et un demi DeMarcus Cousins sur le terrain et nous voilà en train de mater une équipe niveau N3 pas foutue de garder un ballon en 30 secondes de money time. Vous vous souvenez à présent des 5000 boules que vous avez placé dans ces billets et la meilleure solution qui vous vient est donc la congélation en mode Hibernatus durant une année ou carrément la corde pour arrêter les frais.

On fait la bise à la Dub Nation, les prochains mois seront difficiles et vous aurez des moments de creux lors desquels vous aurez besoin de réconfort. Allez donc voir vos amis des Knicks, des Bulls, des Cavs ou des Suns, ils seront là pour vous donner la recette du désespoir, des blow-outs matinaux et des concours de balles de ping pong à la mi-mai. En attendant, force et honneur à cette équipe de novices qui a joué crânement sa chance alors que personne ne misait un kopeck sur eux.