Preview Mavericks – Blazers : spoiler, il se passe toujours quelque chose entre ces deux-là

Le 27 oct. 2019 à 16:52 par Giovanni Marriette

Tom et Jerry
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C’est donc ce soir à minuit que les Mavericks et les Blazers se feront face pour la première fois de la saison. Pour Dallas il s’agira de confirmer un bon tout début de saison (2-0), alors que les Blazers tenteront de passer dans le positif après une défaite inaugurale face à Denver et une victoire de prestige face à l’ogre Sacramento. La bonne nouvelle ? Indépendamment du plateau de stars proposé par cette affiche, il se passe souvent quelque chose entre les Texans et les hommes de l’Oregon, alors il vaudrait mieux être frais et dispo ce soir… en sortie de Thunder – Warriors. Sah quelle soirée.

Il est de ces affiches qui promettent. Toujours. Celle entre Mavericks et Blazers fait partie de cette catégorie, et nos mémoires sont là pour étayer ce constat. Avant de faire le point sur les forces en présence ce soir à l’American Airlines Center, retour rapide sur trois souvenirs plus ou moins récents, plus ou moins clutchs, plus ou moins drôle, plus ou moins… légendaires.

23 avril 2011 : Brandon Roy entre dans la légende et entretient l’un des plus gros what if de l’histoire.

On connait tous l’histoire et on vous l’avait d’ailleurs conté ici. 2011, Rose Garden de Portland, premier tour des Playoffs entre Mavericks et Blazers, Game 4. A l’entame du dernier quart les Mavs mènent de 23 points et se dirigent tranquillement vers une victoire qui les mènerait à un lead 3-1 dans la série. Puis le temps s’arrête, Brandon Roy redevient le temps d’un instant B-Roy, ce joueur que tout le monde classait dans la même catégorie que des Kobe Bryant ou autres joyeux lurons avant que son physique ne le trahisse. Usé, vraiment usé mais catapulté ce soir-là dans une autre galaxie, l’arrière des Blazers va envoyer 18 pions au dernier quart dont un tir exceptionnel dans les dernières secondes pour offrir à sa ville une dernière danse historique, qui sera – on ne le sait pas encore – le dernier fait d’arme de la carrière du héros. Les Mavericks gèreront la suite sur la fin de la série et s’offriront d’ailleurs une baguouze deux mois plus tard. Mythique, d’un côté comme de l’autre.

2 décembre 2015 : sur une danse de salon, C.J. McCollum et sa partenaire… Dirk Nowitzki.

Hiver 2015, offrons-nous un peu d’air frais et souvenons-nous de l’une des danses les plus mythiques de ces dernières années. Deux minutes à jouer avant la mi-temps, Dallas mène de six et C.J. McCollum se retrouve esseulé dans le corner. Au petit jeu des switchs défensifs c’est… Dirk Nowitzki qui se retrouve à sortir sur le sniper, en route pour ce qui s’annonce comme la première action défensive de sa vie. Et si on avait su… on lui aurait dit de ne pas venir. Un aller, un demi-tour, un deuxième demi-tour, un back-flip et un triple-lutz piqué plus tard, le MVP 2007 présente deux entorses des cervicales et une fracture de l’honneur, alors que C.J. McCollum a une victime et trois points de plus au compteur. Vous pouvez nous sortir tous les Yoann Riou que vous voulez, la danse la plus ouf de ces dix dernières journées c’est Dirk et personne d’autre.

20 mars 2016 : 40 pions à 37 ans, équation géniale signée le Wunderkind

Trois mois plus tard le grand Allemand a soigné ses plaies et les Blazers se présentent dans le Texas avec pour objectif d’assurer une bonne place en vue des Playoffs. Ce soir-là pas de danse de salon, mais plutôt une papy-mixtape au goût de saucisse de Francfort. 40 points, 16/26 dont 3/5 from Wurtzbourg, une prolongation exceptionnelle et le scalp de Portland dans ce qui sera comme la dernière vraie performance XXL de Dirk, du genre de celles avec une défense en face. Ceux qui l’ont vécu en direct s’en souviennent comme si c’était hier, et aujourd’hui on espère que Dirk Nowitzki ne prendra jamais sa retraite. Hein ? Quoi ? Comment ?

24 décembre 2018 : Luka Doncic se présente au monde, si jeune et déjà si impertinent.

On se rapproche de nos jours les plus contemporains, pour le dernier acte de ce carré de souvenirs. Nous sommes le 24 décembre 2018 et le prodige slovène va offrir le plus beau des cadeaux à ses fans texans. Ou plutôt un demi-cadeau. 107-104 Blazers, 0,6 secondes à jouer, remise en jeu ligne de fond pour Jean-Jérôme Barea, Luka qui explose dans le corner et qui balance un ave maria fabuleux avant de quasiment s’écrouler dans les subs de Portland… Ficelle, fin du game. Enfin façon de parler car le match part donc en overtime et les Mavs finiront par le perdre, mais ce shoot du ROY 2019 est d’ores et déjà rentré dans la catégorie des tirs all-time de gros cochon. Et quelque chose nous dit qu’il y en aura encore “quelques uns”.

Quatre instantanés tout droit sortis de notre mémoire, sans même avoir besoin de consulter les archives. Ce soir ? Luka Doncic a été rejoint par Kristaps Porzingis afin de construire le début de l’annexion des États-Unis par l’Europe, alors que le duo Lillard – McCollum comptera cette saison sur Hassan Whiteside et son QI d’huitre d’Oléron. Deux franchises ambitieuses chacune à sa manière, et un match qui pourrait une fois de plus nous offrir quelques highlights dont on se souvient…

Le rendez-vous est pris pour minuit pile, juste après le faux choc entre le Thunder d’Hamidou Diallo et les Warriors de Jordan Poole. L’occasion de confirmer une fois de plus ceci : oui, ce Dallas – Portland est bel et bien LE choc de la nuit en NBA.


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