Nerlens Noel décline sa player option : quelqu’un lui a dit que les 70 millions des Mavericks n’étaient plus d’actualité ?

La Free Agency ouvre ses portes dans deux petits jours, mais certains joueurs ont préféré prendre leur temps avant de se décider sur leur player option. Comme le Père Noël avec certains enfants agités, Nerlens Noel a fait durer le suspense mais il vient d’annoncer faire une croix sur sa dernière saison de contrat à 1,9 million de dollars pour aller tester le marché.

A une époque pas si lointaine, Nerlens Noel était encore perçu comme le prospect le plus alléchant de sa cuvée de Draft. Une première saison passée à squatter l’infirmerie des Sixers, quelques désillusions sur les parquets et la modique somme de 70 millions de dollars laissée en route plus tard, et voilà comment double-N en est arrivé à jouer pour le Thunder au minimum salarial cette année. Ça n’était sûrement pas le début de carrière espéré, mais c’est pourtant bien ce qu’il s’est passé. En acceptant ce contrat de type 1+1 l’été dernier à OKC, l’objectif de l’ancien membre des Sixers était donc clairement de faire monter sa cote pour aller décrocher un joli petit contrat cet été. Mission réussie ? Visiblement, oui. En effet, l’ami Noel vient de décliner sa player option à 1,9 million de dollars et va donc pouvoir tranquillement tester le marché une fois le 30 juin arrivé selon Shams Charania de The Athletic. Ce n’est pas vraiment une surprise lorsque l’on connait les intentions du garçon, mais rien ne garantit pour autant qu’il sera en mesure de gagner beaucoup plus de pognon. Avec une bonne présence défensive et ses 4,9 points à 58,7% au tir et 4,2 rebonds en à peine plus de 13 minutes par match, Nerlens est loin d’avoir fait une mauvaise saison et a prouvé qu’il pouvait encore largement avoir sa place dans bon nombre de rotations. Mais est-ce vraiment suffisant pour espérer toucher le pactole sur trois ou quatre ans ? Ça, c’est bien moins évident.

Bon, on ne va pas se mentir, le produit de Kentucky ne devrait pas signer un énorme chèque cet été, mais il pourrait tout de même bien être ciblé par un bon petit paquet de franchises dès le mois de juillet. Si ses statistiques ont pas mal chuté depuis quelques années, il n’empêche que The Nerlen Wall n’a que 25 ans et qu’il reste une valeur sûre en sortie de banc, surtout s’il ne coûte pas beaucoup d’argent. Forcément, le profil devient tout de suite intéressant pour certains managements. En effet, les équipes seront sans doute nombreuses sur le dossier, mais le Thunder pourrait bien, lui aussi, être tenté de proposer un contrat un peu plus lucratif à son éboueur préféré. Une mid-level exception à 5,7 millions de dollars la saison, c’est plutôt sympa, non ? Effectivement, ça peut être tentant, reste à savoir si l’ancien Wildcat est chaud pour continuer à jouer les doublures dans la peinture d’OKC. Bah ouais, parce que Monsieur Christmas aimerait sûrement avoir un temps de jeu un peu plus conséquent, et à ce petit jeu-là, la franchise du Brodie ne semble pas être la meilleure option possible avec une raquette déjà assez bien fournie. Il faudra bien évidemment voir si les rumeurs autour d’un trade de Steven Adams prennent de l’ampleur, mais à l’heure où sont écrites ces lignes, on voit mal comment le natif d’Everett pourrait espérer passer plus de temps sur les terrains en signant un nouveau deal dans l’Oklahoma. Une chose est sûre, les destinations potentielles devraient être nombreuses pour le pivot, il ne lui reste donc plus qu’à trouver celle qui lui offrira le meilleur compromis entre minutes passées sur les parquets et montant du chèque à encaisser.

Le parcours de Nerlens Noel est toujours aussi étonnant, et il devrait encore prendre un nouveau tournant. L’intérieur a mis du temps à prendre sa décision, mais il s’est bien assis sur sa petite player option dans l’optique de se faire un peu plus de pognon. Pour les objectifs financiers, il faudra sûrement repasser, mais l’ancien Sixer devrait avoir à coup sûr un large choix de destinations possibles cet été. Allez Nerlens, il est grand temps d’enfin nous montrer tout ton talent. 

Source texte : Shams Charania – The Athletic