Les Warriors peuvent sourire : remise de bague et victoire face au Thunder, le démarrage plaisant

Le 17 oct. 2018 à 07:52 par Theophile Vincent

Source image : NBA League Pass

Après une reprise en douceur avec un joli Sixers-Celtics, l’Opening Night de la NBA se poursuivait du côté d’Oakland, chez les champions en titre. Et champions en titre obligent, toute une cérémonie a été organisée pour la traditionnelle remise des bagues et levée de bannière, avant de croiser le fer contre le Thunder d’Oklahoma City qui n’est pas venu pour faire de la figuration. Retour sur une soirée riche en émotions (pour les fans des Warriors).

4h30 du matin, heure française. On se ressert un café et on s’installe pour le deuxième match de la nuit opposant les deux grands rivaux, les Warriors et le Thunder. Mais avant de lancer les hostilités, on a pu profiter de la cérémonie célébrant les champions et leur back-to-back, dirigée par Adam Silver en personne, s’il vous plaît. Que retenir de ce moment (qui a dû paraître interminable pour ceux qui ne portent pas les Warriors dans leur cœur) ? A vrai dire, la cérémonie n’avait rien de bien différent des autres et elle a permis de rajouter une bague aux mains des Californiens, mais il y a bien un détail sur lequel il faut s’attarder. Les joueurs étant appelés les uns après les autres, tout le monde s’attendait à voir Stephen Curry s’avancer en dernier, étant le leader de la franchise, normal quoi. Et bien non, c’est Kevin Durant qui a été appelé en dernier et on se doute que ce détail n’est pas anodin puisqu’il traduit une certaine séduction de la part de la franchise envers le double MVP des finales, afin de le convaincre de rester dans la Baie en 2019. C’est dans ce genre de clin d’oeil que la différence peut être réalisée.

Pour sa dernière saison, l’Oracle Arena a pu faire la fête avant de déménager dans le centre-ville de San Francisco. La salle est chaude, la fête s’annonce réussie mais on regrette le forfait officiel de Russell Westbrook qui restera sur le banc et qui tentera de discrètement manger ses bonbons. L’absence du MVP 2017 enlève évidemment un peu de saveur à cette opposition entre deux rivaux, mais le Thunder peut compter sur Dennis Schroder pour aller enquiquiner les champions en titre. Très vite, les Warriors prennent un matelas de 10 points d’avance dans le sillage de leurs Splash Brothers et le Thunder se retrouve à courir après le score. Une première mi-temps hachée par les turnovers et par la maladresse de Paul George qui donne envie de vomir : 6 points à 1/8 au tir, pas sérieux. Mais encore moins sérieux que PG13, les arbitres décident de faire une séquence what the fuck en enchaînant les coups de sifflets totalement perchés. Dorénavant on ne peut pas courir derrière Stephen Curry sans le toucher, c’est une faute. Il vaut mieux prendre sa chance en lui rentrant dedans, ça passera peut-être.

KD (15 PTS, 4 AST) ) & Steph ( 19 PTS) were solid in the first half for the @warriors! pic.twitter.com/AS9W57q6M1

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OKC s’accroche mais paraît plus fébrile face à une équipe qui ne semble pas connaître la rouille et qui a déjà tous ses plans de jeux en place, on ne donne pas cher de la peau des coéquipiers de RW lors du fameux troisième quart-temps de Golden State. Vous vous rappelez, ces douze minutes infernales où la bande à Curry a pris pour habitude de prendre feu et d’enfoncer le crâne de son adversaire. Raté. Visiblement, Pidji s’est échauffé avec une boule de papier dans le vestiaire puisqu’il prend complètement feu dès le coup sifflet (15 points dans le quart-temps) et c’est un tout autre match qui commence puisque le Thunder prend le lead, ce qui force les Warriors à eux aussi élever leur niveau de jeu. On assiste alors à une fin de match à suspense et beaucoup plus engagée défensivement, faisant bégayer Klay Thompson et Kevin Durant qui finiront le match à 1/13 du parking (!). Mais Stephen Curry était trop fort ce soir et a sorti la panoplie parfaite pour donner à son public une soirée parfaite : 32 points, 8 rebonds, 9 passes, à 55% au tir. Bien accompagné par un secteur intérieur aussi énorme que discret et représenté par la paire Jones-Looney, le patron fait le show. Le Thunder tombe les armes à la main malgré une prestation collective intéressante. On notera une ombre au tableau de cette belle soirée, la mise au placard de Timothée Luwawu-Cabarrot qui n’a pas eu une seule minute de jeu, barré par un Terrance Ferguson qui avait une grosse flemme de faire quelque chose de ses dix doigts. Une prochaine fois Tim.

Les Golden State Warriors lancent idéalement leur quête d’un troisième sacre consécutif mais auront souffert face à une équipe d’OKC qui n’a pas à rougir de cette prestation et qui construira probablement dessus. Maintenant on veut une revanche avec Russell Westbrook parce qu’un Warriors-Thunder avec un barfight et des fautes techniques, ça rajoute du piment à la NBA qu’on aime, celle qui est revenue cette nuit ! Alléluia !

PG-13 is heating up in the 3rd quarter! 🔥 pic.twitter.com/I0RyrCD8GV

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.@StephenCurry30 AND-1 + the shimmy! 😎 pic.twitter.com/eYIdGHIb8a

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