Elton Brand remporte finalement la bataille pour le poste de GM des Sixers : la fin de l’un des feuilletons de l’été

Depuis le licenciement de Bryan Colangelo, le “Colgate”, cette sale affaire des comptes Twitter sur lesquels sa femme dénigrait à tout va les Sixers, le poste de GM de Philadelphie était vacant. Intérimaire, Brett Brown ne pouvait (ou ne voulait) pas continuer à assurer la double casquette coach/GM, du coup il était temps de trouver un remplaçant. Et c’est finalement la solution en interne qui est privilégiée, avec Elton Brand, qui après une lutte acharnée, arrache victorieusement le rebond poste.

Commençons par un petit récap’ des candidats auxquels Brand a été préféré. Trois en externe, trois en interne, le compte est bon, égalité parfaite entre des gars qui doivent avoir le seum. Pour les candidats externes, des cadres prometteurs avaient été sélectionnés, après les refus de GM reconnus et expérimentés, tels que David Griffin, R.C. Buford et Daryl Morey. Que des profils intéressants, en poste depuis longtemps, apprenant aux côtés de ce qu’il se fait de mieux dans la Ligue, comme Larry Harris, assistant GM aux Warriors depuis 2015, qui apprend de Bob Myers, une sacrée référence, en plus d’avoir déjà été GM dans les années 2000. Puis Gersson Rosas, 18 ans d’expérience aux Rockets, pressenti pour le poste de GM aux Hornets avant que Mitch Kupchak ne lui soit préféré, ayant eu une courte expérience à Dallas en tant que GM en 2013. Et enfin Justin Zanik, assistant de Dennis Lindsey, GM du Jazz, ancien agent de joueur, un atout dans le cadre des négociations avec les joueurs. Des profils différents, mais très prometteurs, sans doute appelés à briguer un poste d’ici quelques années, car malheureusement pour eux ce ne sera pas aux Sixers. Pour les solutions en interne, trois candidats se sont fait dominer dans la peinture, Ned Cohen, Alex Rucker et Marc Eversley. Le premier est un vieux grognard, 14 ans de fonction en NBA, il a vite gravi les échelons aux Sixers, profitant notamment du coup de balai aux fesses de Colangelo pour devenir dirigeant du staff, ce qui inclut de participer au management en collaboration avec Brett Brown. Le deuxième est un mordu de statistiques avancées, doté d’une belle expérience dans le domaine. Et enfin le dernier, vice-président en charge des joueurs, donc proche d’eux, il était de plus régulièrement sollicité pour donner son avis sur les choix de Draft. Apprécié des dirigeants, il était même vu comme le favori pour le poste. C’était sans compter sur la vista de Elton Brand.

Moins expérimenté, avançant dans l’ombre, il a profité de son entretien avec Brett Brown pour faire ce qu’il faisait avec une redoutable efficacité sur les terrains, marquer des points. Il a impressionné le coach/GM intérimaire, notamment par sa vision des choses, sa capacité à se préparer pour remplir parfaitement ce rôle crucial à un moment charnière de la franchise. Car après une superbe saison très prometteuse, les Sixers sont désormais attendus au tournant et doivent justifier le potentiel entrevu la saison précédente en jouant les tous premiers rôles à l’Est. Le double All Star, co-ROY en 2000, retiré des parquets en 2016 sous les couleurs de Philly, a connu une ascension fulgurante dans l’organigramme de la franchise, commençant en tant que GM de l’équipe affiliée en G League il y a deux ans, puis récemment promu vice-président des opérations basket, il est désormais au plus important poste exécutif. Il est cependant important de préciser que les Sixers ont un fonctionnement particulier, dans lequel les décisions sont prises en concertation avec les dirigeants et Brett Brown notamment, et le GM n’a donc pas forcément le dernier mot. Ce qui rebutait notamment les candidats les plus expérimentés, comme par exemple David Griffin. En choisissant un candidat interne, habitué à ce fonctionnement, en plus d’être inexpérimenté donc plus facilement malléable, les Sixers misent sur la continuité et on espère que Elton Brand suivra la voie tracée par Danny Ainge pour la réussite des anciens joueurs au poste de GM.

Une belle promotion pour Elton Brand, qui en tant que joueur puis que dirigeant est très apprécié aux Sixers, et qui a profité de l’opportunité offerte par la franchise pour saisir la gonfle au rebond et coiffé tout le monde sur le poteau. C’est une petite surprise, mais il est toujours agréable de voir un ancien joueur, star qui plus est, réussir sa reconversion dans une franchise qu’il aime, même s’il aura une sacrée pression sur les épaules d’entrée de jeu.

Source : ESPN