Une petite win pour les Lakers, face à des Pistons déchirés : il faut savoir être opportuniste dans la vie

En accueillant les Pistons ce mardi, les Lakers savaient qu’ils pouvaient s’offrir un vrai bon résultat à la maison, s’ils s’appliquaient un minimum : l’armée de Luke Walton n’a fait que ça, en s’imposant 113 à 93 cette nuit.

Ah, l’opportunisme, c’est beau. On ne dit pas ça pour enlever tout crédit aux joueurs de Los Angeles, ils ont clairement fait le boulot devant leur public, alignant une belle balance entre titulaires et remplaçants pour permettre à l’équipe complète de réaliser une belle perf. Sauf que comme Stan Van Gundy le sentait et le soulignait, ça puait la gueule de bois dans le vestiaire des Pistons. Pas forcément pour une histoire de teuf ou d’Halloween, mais simplement pour une histoire de contexte et de calendrier. Auteurs d’un magnifique back-to-back récent en s’imposant d’abord chez les Clippers puis le lendemain chez les Warriors, les soldats de Detroit traînaient forcément des pieds. C’est ce qu’il se passe avec les équipes un poil jeunes, un poil inexpérimentées, un poil indisciplinées. Car sur le papier, Andre Drummond et ses potes auraient dû rouler sur les Lakers, sans laisser le moindre doute sur quelle équipe est la plus solide et sérieuse. Mais quelque part, en ayant remporté deux matchs sur ce mini roadtrip à l’Ouest, les Pistons avaient le sentiment du “devoir déjà fait”. Pas vraiment besoin d’en faire plus, en gros, vu que le principal a été acté. Et vu que la saison est longue, autant en lâcher un sans en faire une tonne. Voilà, dans un résumé assez large, ce qu’on peut dire sur nos amis du Michigan, qui ont offert un bien pauvre match de leur côté, ne se battant pas pour réaliser la passe de trois.

Mais ce n’était peut-être pas plus mal, et notamment pour les affaires des Lakers. Battus par les Raptors à domicile puis à Utah, les copains de Lonzo Ball devaient se reprendre devant leur public. Tout ce qu’il fallait, c’était accélérer le jeu et défendre dur, des éléments qui font souvent boom face à des équipes dans l’état d’esprit mentionné ci-dessus. Et en étant conscients de cela, les poulains de Luke Walton ont respecté les consignes en punissant Detroit à leur façon. Les beaux apports de Kyle Kuzma et Julius Randle en sortie de banc (33 points), histoire de tabasser le second unit des Pistons. Un rempart suffisamment solide pour n’offrir que trois lancers (!) sur toute la partie, un record pour la franchise. Déjà, si vous validez ces deux cases, vous êtes pas mal. Ensuite, il suffit d’ajouter un peu de réussite à trois-points, un beau mouvement de ballon produisant 30 passes décisives, et le tour est joué. Un seul joueur au-dessus des 30 minutes de jeu, aucun au-delà des 20 points, le genre de succès de groupe qui fait forcément plaisir. Ce jeudi ? C’est chez Damian Lillard qu’il faudra aller, les Blazers attendant leur plat principal avec une victoire dans le viseur. Soit les Lakers retomberont dans leurs travers et se prendront une fournée de points par le meneur de Portland, soit la formule activée ce mardi sera respectée et une surprise aura lieu. Qui sait, qui sait. En tout cas, opportuniste il faudra être, car place il y aura, comme dirait Yoda.

Une victoire “à la Spurs” pour les Lakers ? On aura tout lu. Belle défense, beau partage de la gonfle, marque équilibrée et pas de grosses célébrations en sortie de match, c’est tout comme. Maintenant, on demande juste confirmation, une seule fois, histoire de voir si la franchise de Los Angeles peut aligner deux succès de suite…