Pour Steve Kerr, Stephen Curry arrive tout juste dans son prime : tous aux abris…

Le 15 oct. 2017 à 03:52 par Pierre Morin

Stephen Curry
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Voilà le genre de déclaration qui pourrait bien faire chialer les meilleurs défenseurs extérieurs de la Ligue. Auprès du SF Examiner, Steve Kerr a, sans aucune pression, déclaré que Curry ne faisait qu’entrer dans son prime. Vu son taf depuis 3-4 ans, on transpire. 

Et c’est Mike Conley, Patrick Beverley et consort qui ont sorti les mouchoirs après cette perle du tacticien de Golden State. Sérieusement, les mecs feraient-ils tout pour foutre le seum à leurs adversaires avant même que la saison n’ait commencé ? Déjà que Draymond y était allé de son petit commentaire il y a quelques jours, ça peut vite monter à la tête des autres franchises. Aux yeux de Kerr, nous n’avons encore rien vu du potentiel max et du talent ultime de Steph, et il est fort probable que l’on en prenne encore plein la vue cette saison. À 29 ans, c’est vrai que Curry arrive dans ce qu’on appelle le “prime du sportif”. La période entre 28 et 32 ans est celle durant laquelle les sportifs sont les plus épanouis physiquement comme mentalement. Concrètement, le basket risque de ne plus être légal dans la baie d’Oakland. Déjà que les Warriors possèdent deux des meilleurs shooteurs de la ligue et de l’histoire, l’un des plus fins tacticiens de la NBA moderne, l’un des meilleurs attaquants (si ce n’est le) et le meilleur défenseur, il serait bien pour la concurrence que quelque chose n’aille finalement pas dans le sens des Warriors. En tout cas, Steve Kerr a tenu à prévenir ses adversaires et les fans concernant le cas Curry.

” Je crois que Steph arrive dans son apogée absolue maintenant, physiquement et émotionnellement. C’est probablement parce qu’il ne s’est jamais aussi bien porté. Je pense qu’il est meilleur maintenant que les deux dernières années, c’est vous dire.

Il est le joueur avec le plus d’impact offensif au niveau de ce qu’il fait à la défense adverse, peut-être de tous les temps. Bien sûr, il y a certains joueurs. Michael Jordan avait de l’impact, mais la manière dont Steph joue et inspire une peur divine aux défenses est quelque chose d’inédit pour moi.”

Pour rappel, dans son année MVP unanime, Curry c’est : 30,1 points (45% derrière l’arc), 6,6 assists et 5,4 rebonds. Petite feuille bien entendu, mais ce qui nous avait frappé, c’était la facilité et l’insolence qui habitaient le meneur. Deux mètres derrière la ligne, avec 3 mains sur le visage, en fade away… Curry n’en avait rien à foutre et mettait à l’amende les meilleurs défenseurs de la ligue. Même l’année dernière, le fils de Dell n’a pas vraiment montré une diminution de son niveau de jeu, malgré l’arrivée de KD qui devait, rappelons-le, bouffer vraiment les tickets shoot de Curry. Étant donné qu’il nous a encore servi des performances hors-norme – son record de 13 trois-points en un match face aux Pelicans en est la preuve -, c’est quoi la prochaine étape ? Taper 60 points avec un nouveau record de trois points à la clef ? Rien ne paraît impossible pour Curry, comme il a su nous le montrer depuis quelques saisons. Cette décla de Kerr nous met bien l’eau à la bouche, sachant que ce genre de phrases peut aussi faire réagir les adversaires. Le genre de citation qui donne envie à tout meneur de vouloir faire taire les Warriors et leur arrogance en leur rentrant dedans pour prouver tout le contraire. Alors, Kerr a-t-il rendu service à Steph en lui mettant un peu plus tous les meneurs de la ligue à dos ?

On prie pour que Steve Kerr dise vrai. Des saisons 2015-16 de Curry, on est chaud pour en voir tous les ans. Ce n’est certes pas le basket le plus académique ou contrôlé sur demi-terrain, mais qu’est-ce que c’est impressionnant. 

Source : SF Examiner