Quand Damian Lillard s’entraînait à shooter sur un poteau électrique : on connait les bails à Oakland

Elevé dans les quartiers défavorisés d’Oakland, Damian Lillard a dû faire preuve d’inventivité pour pouvoir s’entraîner à son sport favori. Quand personne ne pouvait l’emmener au parc, l’adolescent se fabriquait son propre panier, juste devant la casa familiale.

C’est l’histoire d’un enfant un peu spécial, qui décide rapidement de se réfugier dans le basketball pour fuir la violence qui l’entoure. En grandissant, le petit Dame rêve de devenir le nouveau Gary Payton ou Jason Kidd, deux meneurs originaires de Oaktown, comme lui. Alors quand son grand frère on son cousin n’ont pas le temps de l’accompagner au playground pour se mesurer à des joueurs plus âgés que lui, le futur boss des Blazers bosse son shoot à la maison. Bien sûr, il ne possède pas de panier. Alors il écoute les conseils de son grand-père pour se confectionner sa propre cible à base de caisse de lait. On est loin des planches en plexiglas et des paillettes de la NBA et pourtant, ce sont bien les premiers souvenirs du numéro 0 en train de jouer à la maison.

Dame’s game was built on a makeshift hoop made out of milk crates he found in his neighborhood of Oakland, CA @NBA2K pic.twitter.com/PXOl7hyEPC

— Bleacher Report (@BleacherReport) September 25, 2017

“Je me souviens aller au coin de la rue près de mon école pour prendre quatre ou cinq caisses de lait derrière la poubelle avec mon grand-père. Ensuite il me montrait comment couper le bas avec une scie avant de l’accrocher sur le poteau téléphonique. […] Ça m’a rendu meilleur car le poteau était rond et je ne pouvais pas shooter avec la planche, je devais faire ficelle.”

Avec une telle installation, un tir un peu dévissé ou trop long ne pardonne pas et il faut tout de suite aller chercher le ballon de l’autre côté de la rue, rendant l’échec encore plus irritant. C’est donc dans ces conditions précaires que le rookie de l’année en 2013 a perfectionné son jeu et sa mécanique de tir. Sans rien d’autre à faire, il pouvait rester des heures à enchaîner les paniers sur un cercle en plastique de forme rectangulaire. Alors forcément, quand on a connu ça, le rebond parfait d’un parquet et d’une planche solide devient un luxe. Pourtant, Damian Lillard a galéré lors de ses années lycée avant de trouver une place dans une petite fac de l’Utah puis d’exploser aux yeux du monde entier sur les terrains de NBA. Peut-être l’adaptation à de nouvelles conditions de jeu à des années lumières de ce qu’il avait connu durant sa jeunesse…

En fait, ce légendaire catch-and-shoot offrant la qualification aux Blazers contre Houston lors du premier tour des Playoffs 2014, Damian Lillard l’avait rentré des centaines de fois sur le poteau électrique se trouvant juste devant sa maison.

Back 2 the Roots : Damian Lillard, le dernier représentant des meneurs made in Oakland

Source texte : Bleacher Report