Ivre, Kenyon Martin sait pourquoi il y a du copinage en NBA : “C’est dans leur constitution génétique”

Le 05 sept. 2017 à 03:15 par Bastien Fontanieu

meme black guy TrashTalk Fantasy League
Source image : 9GAG

La gueulante du jour nous vient de Kenyon Martin, qui a été invité sur Sirius XM Radio histoire de vomir son avis sur la jeunesse actuelle : les anciens sont parfois beaux, parfois pas trop.

Cette manie de toujours vouloir comparer les époques et affirmer que les nouveaux sont plutôt flingués est tout bonnement insupportable, et on prie au quotidien pour que tout le monde ne tombe pas là-dedans. Heureusement, il reste quelques fidèles survivants comme Bill Russell, Rick Barry ou Dikembe Mutombo, qui applaudissent l’évolution du jeu et n’ont pas à déverser un seau de vomi sur la génération actuelle, sans réfléchir. Ok, c’est peut-être un peu fort, mais on peut difficilement s’empêcher de penser ça quand on entend Martin nous sortir autant de blasphèmes sur une seule piste audio. Le vétéran, qui s’est amusé comme un petit fou cet été en mettant des tartes dans la Big3 League, a pu s’exprimer avec désarroi concernant les petits qui sévissent en NBA actuellement. Apparemment, Kenyon a vécu dans une Ligue en mode Thug Life, où ça se détestait H24 et où le jeu était beaucoup plus beau. Comme si 2017 proposait un niveau immonde, que tout le monde était pote et qu’il n’y avait plus aucune rivalité. En tout cas, lorsqu’on lui a demandé ce qu’il faisait pour garder cette attitude compétitive et pourquoi elle n’est plus trop en NBA aujourd’hui, Martin a fait péter le bouchon. Allez, lâche-toi un coup et regarde une VHS de Duncan au poste, ça fera office de petit-dej.

Je pense que c’est leur constitution génétique, c’est ancré en eux. Ils jouent sur le circuit AAU, ils vont dormir ensemble et font la teuf ensemble pendant l’été. J’en sais rien. Stephen Jackson, c’est mon gars. On sort parfois ensemble, un parle tout le temps, mais quand on met notre maillot, c’est de la compétition. Je vais l’envoyer au sol, je vais mal lui parler, il va me lâcher quelques coups de coudes et m’envoyer au sol, c’est de la compétition. Je ne lui veux pas de mal, juste que je veux le battre de la plus imposante façon possible. Honnêtement ? J’attends juste qu’un jour, un mec tire un lancer et un gars de l’équipe adverse vienne lui taper dans la main. Et croyez-moi, on n’est pas très éloigné de ce jour-là.

Tout le monde a le numéro de tout le monde, y’a des textos qui s’envoient… J’ai aucun problème avec le fait de se ramener dans une salle en été et jouer contre des joueurs NBA, car vous ne trouverez pas d’aussi bon joueurs en vous ramenant dans n’importe quelle salle. Faire appel aux anciens pour avoir des conseils, ça aussi j’ai aucun problème, que ce soit Dirk ou Kobe ou Hakeem Olajuwon, histoire d’apprendre certains moves. Mais quand vous allez voir un adversaire et que vous bossez avec lui, alors que vous allez l’affronter trois à quatre fois dans la saison, ça oui ça me pose problème.

Ah bah ça, fraterniser avec les adversaires, on peut comprendre que ça fasse mal quand on voit LeBron en 2010 puis KD en 2016 nous faire leur spéciale “j’en chie tout seul donc je vais rejoindre mes keupines”. Mais de là à pointer du doigt les mecs qui veulent bosser pour progresser…? On a une génération complète de joueurs qui veulent devenir meilleurs, pourquoi faire chier Hakeem Olajuwon quand t’as des Anthony Davis ou des James Harden qui seront chauds pour jouer ? Certes, le grand sage apprendra bien plus de choses, notamment sur la façon d’aborder un match et comment gagner, mais d’un point de vue technique la compétition entre boys peut parfois être très utile. Ce sont aussi ces sessions qui ont permis à des John Wall, des Chris Paul, des DeMar DeRozan ou des Isaiah Thomas d’élever leur niveau de jeu. C’est aussi parce que Curry voit le bordel foutu par LeBron et sa bande pendant le lock-out de 2011 que le meneur bosse comme un damné, histoire de rejoindre leur niveau en haute-altitude. Voir des adversaires qui se roulent des pelles à l’entre-deux en abusant des témoignages d’affection, cela peut en effet être soûlant à force. Mais la NBA avance et Martin vient aussi d’une époque que ceux des 90’s croyait bien soft : on avance, ceux de 2010 accepteront peut-être la génération 2020. Qui sait.

Voilà, c’était le quart d’heure coup de gueule du jour. Maintenant, on prend la petite pilule rose et on la boit avec la tisane, hein mon Kenyon.

Source : Sirius XM Radio