Les Bleues font leur spéciale au buzzer : la Biélorussie a compris, dites bonjour aux Braqueuses !

Quand on possède un surnom pareil, on l’assume jusqu’au bout. Et dans un match accroché avec la Biélorussie, avec un scénario qui ne sentait pas vraiment la victoire, les Braqueuses ont sorti leur arme fatale : un money-time surréaliste pour la gagne.

Quelques secondes étaient suffisantes, et pour être précis, quelques dixièmes. Car dans un match qui était pourtant entamé de la meilleure manière par les adversaires du soir, c’est bien l’EDF qui a su serrer les dents pour l’emporter au buzzer, dans une scène assez incompréhensible au finish. Il faut dire que tout au long de la première mi-temps, les Biélorusses pouvaient être confiantes, enchaînant les filoches à distance pendant que les Françaises peinaient à trouver le panier. Pas de quoi mettre le feu à la baraque tricolore, mais des petites inquiétudes qui devaient être vite corrigées, ce qui fût le cas avec un troisième quart-temps impeccable, surtout en défense puisqu’après avoir encaissé 42 points sur les deux premiers, les coéquipières d’Isabelle Yacoubou n’encaissèrent que 11 unités en sortie de vestiaire. Tout de suite beaucoup plus pratique pour revenir au score, ce qui eut lieu grâce aux efforts de toutes et notamment le duo Epoupa – Ayayi (29 points à 10/21 au tir), régalant aussi bien au scoring qu’à la distribution. En entrée de dernier quart, on se dit que l’affaire sera tendue mais jouable, surtout si l’adresse à distance est corrigée après un bombardement inefficace les 30 premières minutes. Manque de chance, la ficelle ne tremblera pas, et les Françaises devaient bien trouver une solution… de dernière seconde.

Le genre de modèle dans lequel – ding dong – les Braqueuses excellent, puisque c’est sur cette séquence irrespirable de fin de match que le clan français explosera à l’unisson. Onze secondes à jouer, deux lancers rentrés par Harding, +1 pour la Biélorussie. Epoupa réalise un excellent drive qui attire tous les regards, petite dime pour Yacoubou qui se retrouve sous le cercle mais particulièrement bien entourée, la géante loupe son premier tir mais prend son rebond, l’horloge tourne, on se bouffe les doigts sans savoir ce qui va se passer, bonne défense adverse qui force la balle à sortir… mais la gonfle est récupérée à une main par une Epoupa magique, réalisant le caviar de la soirée pour Endy Miyem qui est seule sous le panier. Cette fois, pas d’erreur : cette dernière s’applique et rentre le panier au buzzer, devant des Biélorusses médusées et un banc français qui explose. L’arbitre est bien obligé de réaliser son check protocolaire, mais la sentence tombe comme par magie pour les Bleues, panier accordé, victoire à un dixième près.

Si l’EDF s’est fait peur cette nuit, elle s’est tout de même battue jusqu’au bout et a su réaliser sa spéciale au meilleur moment : y’a pas à chier, ces filles sont tout simplement ma-giques !

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