Stephen Curry sort la brouette : 31 points, 7 rebonds, 6 passes, le MVP s’est bien rattrapé

Le 27 mai 2016 à 06:42 par Bastien Fontanieu

Tout de suite, c’est beaucoup plus chouette quand ton meilleur joueur retrouve son rythme. On l’avait quitté chez le Thunder avec la tête dans la bassine, Curry s’est finalement relevé pour offrir une belle mixtape au meilleur moment. 

C’était la règle du jeu. Fantomatique lors du Game 4 à OKC, le meneur des Warriors avait eu droit à sa petite claque-maison, sorte de rappel à l’ordre concernant sa fabuleuse saison régulière et l’importance du moment. On le voyait la serviette sur la tête, le regard un peu perdu, avec un Game 5 décisif à la maison et une équipe qui l’attendait de pied-ferme. Car c’est bien son équipe, la sienne, qui était la plus demandeuse concernant un retour au top du MVP en titre. Sans la folie et l’énergie de Curry, les Dubs redeviennent en quelque sorte humains, ce qui les met dans une situation compliquée quand on voit le niveau de l’armée opposée. Et justement, hier soir, même si le total n’était pas effarant ou les actions ultra-spectaculaires, le numéro 30 a dominé à sa façon. Tout en hésitation, en culot, en défense aussi et notamment en toute fin de match avec une pression efficace infligée aux extérieurs d’OKC, Stephen a donné le ton et se permettait du coup de lâcher sa frustration à son public : we’re not going home, scandait la crevette devant des fans rassurés. Et il est vrai que, techniquement parlant ou disons plutôt logistiquement parlant, les Warriors iront bien à OKC ce samedi pour y jouer un Game 6 historique sur le papier. Seulement, la première condition pour envisager tout espoir de renversement de la série sera le retour en grande forme du meneur, avec des signes qui furent rassurants cette nuit.

Il y avait certes une tête baissée, souvent, qu’on pouvait interpréter comme une inquiétude palpable dans la tête du joueur. Mais à part ça ? Du rythme dans les jambes, de l’insolence dans les tirs, et un peu de solidité dans le money-time, lorsque le Thunder effectuait son comeback. C’est dans ces dernières minutes que Stephen a finalement décidé de faire payer OKC à l’intérieur, prenant tout le monde à contre-pied alors qu’on l’attendait de 8 à 10 mètres. Non, pas de bêtises cette fois-ci, on va punir la couverture trop collante en jouant sur la vitesse balle en main, ce qui se remarquait d’ailleurs par des drives bien pensés de sa part. Suite logique d’un changement de jeu opéré par Steve Kerr, lui qui tenait absolument à retrouver ses bases de la régulière : tu pénètres, si y’a pas de solutions, tu ressors la balle. Et quand ce n’était pas Curry pour Thompson, c’était Thompson pour Curry, une combinaison fatale lorsque les deux hommes sont sur le même type de viseur. Du coup, en apportant déjà une bonne pression défensive pour suivre le ton d’Andrew Bogut, le MVP laissait ses copains gérer une bonne partie du scoring avant de mettre les gros points qui comptent. Ceux qui deviennent bien galère à obtenir, lorsque la pression monte et les coups de coudes partent à la seconde. Hier soir, on voulait une partition complète de la part du bonhomme, et il nous a offert bien plus que cela : 31 points, 7 rebonds, 6 passes, 5 interceptions, solide.

Le discours ne changera pas, comme prévu. Après avoir forcé un Game 6, Stephen Curry devra aller à OKC et poursuivre son dernier beau travail en proposant une performance phénoménale. Ce n’est pas nous qui le demandons, ce sont les Warriors en premier. Car quand le meneur est en jambes, on retrouve l’équipe qui a établi des records à la pelle cette saison. Rendez-vous dans quelques heures…

Source image : @ESPN


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