Victoire aussi cruciale que dégueulasse pour les Raptors : 96-92, merci le Heat pour le cadeau
Le 06 mai 2016 à 06:21 par Giovanni Marriette
Après un Game 1 franchement indigeste et gagné en OT grâce notamment à un Goran Dragic en feu, le Heat avait l’occasion de faire le break face à des Raptors bien heureux d’avoir passé l’obstacle Pacers. On attendait du vrai basket et des cadres enfin au rendez-vous côté Toronto et on a eu… un match pourlingue et un duo DeRozan / Lowry à gerber. Bravo les gars et vive la Conférence Est.
Tout commençait pourtant plutôt bien pour les Raptors puisque DeMarre Carroll et DeMar DeRozan DeMarraient le match sur un bon rythme, profitant des cadeaux des joueurs du Heat qui tombaient en rafale à mesure que le premier quart se déroulait. Dix ballons perdus en douze minutes, sans faire exprès paraît-il, et ce sont donc les hommes de Dwane Casey qui prenaient le meilleur départ en menant 29-19 à l’amorce de la seconde période. On se dit alors que le Air Canada Centre va enfin pouvoir profiter d’une belle soirée de basket… mais malheureusement le délire ne durera pas. Car le deuxième quart est placé sous le signe de la rudesse puisque Dwyane Wade, Hassan Whiteside et surtout Goran Dragic (coude dans la gueule, points de suture à la mi-temps) prennent de plein fouet l’agressivité de Jonas and co. Pour le basket ? Ça force dans tous les sens et Mayami reste au contact jusqu’à la mi-temps et rejoint les vestiaires avec sept petits points de retard (41-48).
On se dit alors que petit à petit le Heat va grignoter son retard pour venir faire la chanson à des mecs qui commencent clairement à nous gonfler de par leur attitude et le manque de variété dans leur jeu… et ô surprise, le Heat va grignoter son retard pour venir faire la chanson à des mecs qui commencent clairement à nous gonfler de par leur attitude et le manque de variété dans leur jeu. C’est chiant à lire mais c’était chiant à regarder. L’histoire de la vie des Raptors dans ces Playoffs, incapables de proposer autre chose que de l’iso pour permettre à leur duo d’arrières d’envoyer brique sur brique (alerte vomi : une seule assist en deuxième mi-temps pour les Dinos…) Un manque criant de balls, un manque criant de confiance également qui amènera un mec comme DeMar DeRozan (85% au lancer cette saison) à balancer un piteux 2/8 sur la ligne ce soir, une nouvelle preuve que les Playoffs sont fait pour les vrais, et que DeMar n’en fait peut-être tout simplement pas partie. Pendant ce temps donc le Heat se rapproche, passe même devant et on se dirige vers un money time à suspense à défaut d’avoir du beau jeu sur le parquet.
Et comme un symbole, c’est Dwyane Wade en personne qui va réveiller tous ceux qui commençaient à s’endormir devant cette bouillie de basket en envoyant un gros triple au moment où les Raptors commençaient à s’imaginer aller chercher une victoire tranquille. Kyle Lowry lui répondra mid-range mais c’est ensuite Goran Dragic qui inscrit le shoot du match à quelques secondes de la fin pour fêter dignement ses trente balais et nous offrir cinq minutes de pur bonheur. Cinq minutes de plus également sponsorisées par Kyle Lowry qui n’aura pas oublié pour sa part de nous gratifier d’une délicieuse saucisse au buzzer pour tenter d’arracher la victoire. Car quoi de mieux que de filer la gonfle à un mec qui tourne à 10/545 depuis trois semaines et de le laisser se démerder alors qu’il reste quasiment dix secondes au chrono en sortie de temps-mort… L’occasion au passage de rire ensemble en vous rappelant que Dwane Casey a obtenu des voix cette année pour le Coach Of The Year.
S’en suivra une overtime au cours de laquelle les Raptors tireront les premiers et où Erik Spoelstra se mettra étrangement au niveau de son adversaire en filant tous les ballons à Joe Johnson au lieu de servir Wade ou Dragic. Un magnifique concours pour savoir qui est le plus con qui sera donc finalement remporté par les Raptors grâce à l’abattage d’un Jonas Valanciunas en mode doggy-bag, puisque le Lituanien aura encore passé sa soirée à nettoyer les crottes de son backcourt. Score final 96-92, Dieu que ce fût laid, Dieu qu’on a hâte de voir le Game 3 pour oublier tout ça. On apprécie en tout cas le beau geste des coachs qui ont une fois de plus tout fait pour nous offrir ces cinq minutes de rab, probablement pour faire croire aux lève-tard que ce match aura été offensif et spectaculaire. Mais à tous ceux-là rétablissons la vérité et nous finirons sur ces mots : c’était vraiment un match de merde.
Rendez-vous demain soir pour voir si les deux équipes nous proposeront autre chose que la purge de cette nuit. De notre côté on va maintenant tenter de mener une enquête inédite, histoire de savoir pourquoi des mecs ont visiblement tenté… de tanker en Playoffs.
Source image de couverture : Twitter – @espn
Source stats : nba.com
