Kyrie Irving passe le balai à Detroit : 4-0, les Cavaliers sont en demi-finale

Le 25 avr. 2016 à 06:38 par Benoît Carlier

Une fois n’est pas coutume, Cleveland ne voulait pas perdre de temps en route lors de ce premier tour. Dans le sillage d’un Kyrie Irving au top de sa forme depuis dix jours, les derniers finalistes ont sorti le balai au Palace d’Auburn Hills (100-98). Merci de votre participation, chers Pistons, et à l’année prochaine !

À côté de leurs pompes pendant cinq minutes, les Cavaliers ont fini par trouver la pédale d’accélérateur dans ce Game 4 déjà décisif en cas de victoire. La mission était double pour cette équipe de Cleveland qui voulait bien évidemment profiter de ce court séjour dans le Michigan pour renouveler sa collection de balais mais qui souhaitait surtout éviter de revivre la mésaventure de l’année dernière, lorsque le sweep à Boston avait coûté le forfait de Kevin Love pour la suite des phases finales. Mais malgré ce mauvais souvenir, Tyronn Lue a quand même été obligé de prendre des risques en forçant un peu sur les organismes de ses titulaires pour plier l’affaire dans cette version plus serrée du Game 3. Avec un écart le plus souvent inférieur à la dizaine d’unités, les Cavs ont dû s’employer pour ne pas boire la tasse dans une ambiance particulièrement hostile à l’encontre de LeBron James. Pourtant, si le “King” a fait son match malgré une adresse extérieure qui l’a boudé, c’est la traction d’arrière qui a porté Cleveland dans ce match grâce à des tirs venus d’ailleurs. En effet, pourquoi prendre des tirs ouverts quand on peut prendre les même deux pas derrière l’arc avec un défenseur sur la truffe ? Vous aurez reconnu la philosophie gagnante de J.R. Smith (15 points à 5/7 du parking) dont on ne demandera pas comment il a occupé son samedi soir. L’idole de tout l’Ohio a donc donné le ton d’une partie encore plus marquée par l’emprunte d’un Kyrie Irving ressuscité depuis le début de ces Playoffs.

Car il en avait des choses à se faire pardonner “Uncle Drew” ! Critiqué tout au long de la saison pour son irrégularité dans les grands rendez-vous et son incompatibilité avec LeBron, absent des dernières Finales pour une blessure au genou survenue au pire moment, Kyrie Irving a décidé d’effacer ces derniers mois des mémoires en enclenchant le mode exterminateur depuis le 16 avril. Alors que l’on apprenait la nouvelle blessure de la star des Warriors au… genou quelques heures plus tôt, le numéro 2 s’est amusé à tester la distance Curry sur un buzzer depuis la moitié du terrain juste avant la mi-temps (voir ci-dessus). Un panier spectaculaire qui s’avérera primordial par la suite mais qui annoncera surtout la couleur d’un troisième quart-temps de démonstration lors duquel il enchaînera 10 points de ses 31 points du soir en 80 secondes malgré la défense volontaire de Reggie Jackson. Quand il est comme ça, c’est bien simple, personne ne peut l’arrêter. S’en suivra quand même une belle bataille d’adresse, Marcus Morris, Tobias Harris et KCP ramenant à chaque fois Detroit dans le coup dans une atmosphère indescriptible. Mais les scénaristes de ce match avaient décidé de faire de Kyrie Irving leur héros et c’est lui qui assassinera les espoirs des fans avec un triple à l’exécution parfaite dans la dernière minute. Reggie Jackson tentera bien de lui piquer la vedette sur un shoot un peu casse-croûte au buzzer mais il avait dû oublier qu’il venait de rater ses cinq précédentes tentatives derrière le cercle. Les Pistons échouent à deux points et se prennent à imaginer ce qu’il se serait passé si le Monsieur Clutch de la soirée n’avait pas “battu la sirène” de la sorte dans le deuxième quart-temps…

Trop tard ! Detroit s’est bien battu avec ses armes mais l’absence de banc et le Hack-a-Drummond ont finalement pesés trop lourd dans la balance. Comme les Celtics l’année dernière, ils font le dur apprentissage du haut niveau alors que Cleveland suivra justement la fin de la série entre Boston et les Hawks tranquillement installé dans son canapé. Contrat rempli dans ce premier tour et plus important encore, l’infirmerie est toujours vide.

Source : NBA.com

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Source image : Gregory Shamus – Getty Images


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