Dallas choque le Thunder : victoire à la dernière seconde, OKC s’écroule pour changer…

Le 19 avr. 2016 à 05:39 par Bastien Fontanieu

Après avoir tout simplement explosé lors du Game 1, les hommes de Rick Carlisle ont proposé une bien meilleure partition de basket, au point de réaliser l’improbable ce lundi : l’emporter chez le Thunder, quasiment au buzzer (85-84).

Que ceux qui voyaient Dallas remporter ce second match de la série lèvent la main ? Exactement, personne. Personne n’avait pu prévoir un tel résultat après le massacre vécu ce samedi à OKC, la bande à Kanter cochant toutes les cases et montrant bien que l’écart physique était trop important sur cette confrontation. Alors certes, on s’attendait à un réveil de la part des anciens, simple question d’honneur, mais de là à s’imposer chez le Thunder en tendant plusieurs fois la joue dans le dernier quart ? Hier soir, les Mavs ont pu compter sur un effort typique venant d’une équipe bourrée de briscards. Il y avait Justin Anderson par exemple, pas le plus vieux puisqu’il fût drafté l’an dernier, mais qui suivra les conseils de ses supérieurs en donnant son corps pour son équipe. Envoyé sur Durant en défense avec Matthews, le rookie sera décisif pour les siens en rendant l’ailier fou de rage. Il y avait Wes justement, dont le lay-up dans les dernières secondes donnera 4 points d’avance avant que KD ne rentre un tir de désespoir. Il y avait Dirk aussi, Deron Williams en première mi-temps, Devin Harris ou Zaza Pachulia qui retrouvait le cinq et qu’on n’avait pas besoin de mentionner, bref chaque homme en bleu entré sur le parquet savait qu’il devait contribuer en mettant les mains dans la boue, prouvant une nouvelle fois la maîtrise de Carlisle sur son banc. Et au-dessus d’eux ? L’intouchable Raymond Felton, plus clutch que jamais, à la pénétration comme aux lancers, offrant l’appui nécessaire à Nowitzki pour pousser le Thunder dans ses derniers retranchements (21 points et 11 rebonds).

Ce fût royal, tout simplement royal, de voir une équipe comme celle d’OKC valider toutes nos théories précédemment installées, concernant leur capacité à exécuter dans le money-time. C’est bien simple, la première de Billy Donovan dans un match serré de Playoffs fût catastrophique, entre tirs forcés pour Durant, mise en avant de Westbrook à trois-points (alors que le type était off) et séquences bordéliques des deux côtés du terrain. Bien évidemment, difficile d’enlever à KD la première page des journaux en terminant sa partie à 7/33 au tir, mais l’ailier replongeait dans son ancien mode basé sur la plainte aux arbitres et le manque d’effort physique, Anderson prenant notamment des rebonds cruciaux sur le multiple All-Star. Entre les tirs catastrophiques de Durant, la défense solide des cols bleus de Dallas et le mode North Carolina de Felton, il fallait bien que l’impensable se présente à la Chesapeake Arena. Du genre ? Un lancer loupé de Raymond avec quelques secondes à jouer, plus aucun temps-mort de disponible, balle à Westbrook et un point de retard. En coast-to-coast, le meneur la donne à Kevin qui se verra justement refusé à l’arceau, une action folle se terminant dans les mains du pauvre Steven Adams, obligé de mettre le putback… une fois le buzzer sonné. La scène devient alors surréaliste, entre KD qui baisse la tête car ayant compris le résultat final, tandis que ses coéquipiers faisaient la teuf. Et au milieu de tout ça, Mark Cuban explosant de joie après la décision des arbitres d’annuler le panier de la gagne, les Mavs réalisant l’exploit de ce début de Playoffs en remportant le Game2. Surtout après avoir pris cher au Game 1, surtout en perdant Barea, surtout en ayant autant de situations qui auraient pu leur coûter cher.

Désormais ? Le plus fun aura lieu à Dallas, dans quelques jours, avec un avantage du terrain récupéré et des fans déterminés à assommer OKC. Il est évident qu’un joueur comme Durant ne pourra pas aligner plusieurs soirées de suite avec une telle maladresse, mais pour une équipe qui n’a pas encore eu de Dirk Game et rangeait une victoire chez le Thunder dans la case ‘rêves les plus fous’, cette victoire avait un goût exquis. Direction la maison, la pression sur les épaules de KD.

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Source image : Steve Noah – Twitter


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