LeBron et Kevin Love assurent face aux Bucks : 50 points, 16 rebonds, 12 passes, bientôt potes

La victoire, ça apaise tout le monde. Et surtout les rumeurs qui traînent dans les couloirs, concernant la cohésion des Cavs ainsi que la légitimité de leur entraîneur : les Bucks ont pris tarif dans l’Ohio (113-104).

C’est toujours plus fun, quand on voit une équipe comme celle de Cleveland prendre un peu de plaisir sur le terrain. Non pas que l’intégralité de l’effectif se roulait des pelles entre deux possessions, mais à l’image d’un LeBron nettement plus engagé, le reste du groupe a suivi et s’est fait plaisir. De Gérard à Tristan Thompson en passant donc par Love, chacun a pu prendre son pied et jouer librement, sans se faire de soucis sur les conséquences d’une mauvaise séquence. Du début à la fin, sans trop paniquer, les hommes de Tyronn Lue ont gardé le volant entre les mains et n’ont pas laissé les jeunes Bucks créer la surprise à la Quicken Loans Arena, ce qui aurait mis encore plus d’huile sur le feu déjà hardent de l’Ohio. Milwaukee avait pris une petite douche en perdant contre Utah puis Détroit, la fin de saison arrive au bon moment pour cette jeune troupe qui devra encore beaucoup bosser avant de s’imposer comme une cylindrée à craindre de l’Est. Il y avait du positif, comme d’habitude avec certains phénomènes nommés Giannis (24-6-6) ou Bayless (15 points), seulement l’apport de Jabari Parker et Khris Middleton fût trop faible pour espérer quoi que ce soit, surtout chez des Cavs qui avaient besoin de dominer sans se faire de frayeur.

Et dominer, LeBron l’a fait, bien accompagné par Kevin Love. Agressif d’entrée, prenant à coeur ses récentes actions qui faisaient plus de bruit qu’une batterie de casseroles lâchées du huitième étage, le cyborg a confirmé qu’il avait activé ‘son mode’ plus tôt que prévu. Face aux Nuggets, c’est un petit triple-double qui fût offert, hier soir c’était pas forcément aussi royal (26-6-8) mais il y avait une petite différence notable dans son jeu. Un LeBron plus… athlétique. Plus aérien, moins craintif du contact, n’hésitant pas à contracter afin de protéger sa peinture. Entre deux pénétrations terminées la tête à l’arceau, un contre sur la planche et une tentative de poster monstrueuse sur Miles Plumlee, le numéro 23 a bien fait comprendre au reste de la Ligue que le printemps arrivait et qu’il faudrait une nouvelle fois compter sur sa polyvalence dévastatrice. Ce qui se passe dans le vestiaire ? Une toute autre affaire, qu’il faudra régler même si la belle performance de Kevin Love (24-10-4) pourrait cacher la poussière sous le tapis. Mais plus qu’une histoire de chiffre, c’est surtout dans l’acceptation des rôles et la régularité dans les performances que ces Cavs seront attendus lors des prochains jours, eux qui ont fait nettement plus de bordel en dehors des terrains plutôt que sur. Quoi qu’il en soit, on sait que les fans accepteront tous les jours de pouvoir avoir un K-Love en mode 2012, complétant le jeu de James avec -là aussi- une toute autre agressivité. Le genre de mindset vu autour de Kyrie en début de rencontre, pris à coeur par son copain à l’intérieur, et terminé par LBJ.

Battre les Nuggets et les Bucks ? Heureusement. Compter à remporter des matchs pour distancer des Raptors tabassés au TD Garden ? Encore mieux. Maintenant, il faudra surfer sur cette bonne vague afin d’aborder les Playoffs sereinement, derrière un LeBron qui a l’air clairement prêt pour les joutes printanières…

Source image : NBAMemes