Boston resserre sa défense et se paye Toronto : 91-79, toute la beauté de la Division Atlantique
Le 24 mars 2016 à 03:35 par Bastien Fontanieu
S’il y a bien un type de basket qu’on adore, c’est celui de la Conférence Est où il faut un GPS et trois boussoles afin de trouver l’arceau. Hier soir, Boston a fait le boulot en s’imposant avec le sourire face aux Raptors, 91 à 79.
Il fallait assurer, assurer, assurer. En profiter ? Après. Mais d’abord, assurer. Car en débarquant sans Kyle Lowry dans le cinq de départ hier soir, les copains de Céline Dion venaient sans leur poumon droit et leur coeur, le meneur représentant plus ou moins la pièce maîtresse dans la réussite des Raptors cette saison. N’en déplaise à DeMar DeRozan, dont on apprécie les progrès depuis plusieurs mois, mais hier Dwane Casey a bien vu -comme de nombreux autres spectateurs- que Toronto n’était clairement pas la même équipe sans son véritable leader. Et du coup, quand vous cisaillez la tête du serpent qui, bonus, est également le chef d’orchestre, vous vous retrouvez vite avec une machine qui déraille. Disons simplement que les Raptors ont à peine respiré hier soir, tant les Celtics ont profité de cette absence pour imposer une pression folle à leurs adversaires, n’encaissant que 79 points sur la rencontre. DeMar à 6/16 au tir, son équipe à 6/22 de loin, des possessions affolantes et des lancers vendus sur la ligne (11/20), c’est peu dire si la version Lowryless des Dinosaures était moche à regarder. Par conséquent, l’emporter était une évidence coté Celtics, sans chercher d’excuse ni de fantaisie. Une victoire face à un gros de l’Est, même orphelin de son meneur, il fallait l’assurer.
Et c’est ce que Brad Stevens ainsi que ses poulains ont fait, se détachant notamment dans le troisième quart-temps, durant lequel Evan Turner mettra les couverts et Isaiah Thomas le plat dans les assiettes. Un duo sublime balle en main, de créativité et de réactivité, profitant aussi de l’absence de Kyle pour pénétrer à outrance. On le voyait d’ailleurs assez bien, sur certaines séquences où les rotations étaient assez tardives, Amir Johnson et Jared Sullinger pouvaient se régaler en sanctionnant les intérieurs habituellement hyperactifs de Toronto. Sans Patrick Patterson également, les visiteurs ont fait comme ils pouvaient mais la douche imposée par le meneur celte fit l’écart nécessaire afin de boucler la victoire, un succès qui fait beaucoup de bien à Boston. Car même si les Celtics restaient sur deux victoires consécutives, les adversaires n’avaient pas le même standing que celui des Raptors et c’est surtout le registre utilisé qui nous rendait presque nostalgique. L’armée de Brad Stevens, qui fait chauffer le TD Garden en rendant la moindre possession offensive irrespirable pour la troupe d’en face ? Un régal qu’il faudra confirmer lors des prochaines rencontres, même sans Jae Crowder qui surveillait tout le monde sur le côté. C’est notamment à Golden State qu’il faudra se rendre, avec la ferme intention de réaliser le braquage du siècle chez les Warriors, mais si toute l’équipe défend ainsi, why not ?
Jusque là, on sait que Stevens pourra dormir sur ses deux oreilles, comme de nombreux fans satisfaits de leur équipe. Cette victoire n’était peut-être pas la plus symbolique, mais récemment les Celtics voulaient prendre n’importe quelle win. C’est fait, place à la suite, et à la reconquête du podium à l’Est.
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