Preview de Suns – Warriors : et si ça puait le traquenard dans le désert pour Curry et compagnie ?

Le 27 nov. 2015 à 17:02 par Bastien Fontanieu

Encore un adversaire qui souhaite rentrer dans l’histoire en stoppant l’invincible armada d’Oakland, encore un prétendant qui ose gonfler ses pecs avant d’affronter la bête : ce soir, les Suns vont devoir réaliser la partition ultime pour vaincre les Warriors (3h30)…

C’est le nouvel amuse-gueule, ou dirions-nous même la crotte de nez, que Luke Walton et compagnie vont devoir jouer sur un parquet, dans leur quête historique d’un bilan proche de la perfection. Après avoir roulé sauvagement sur tout ce qui pouvait ressembler à de la concurrence ces derniers jours, les Dubs se rendent dans le désert pour un back-to-back des plus sympathiques : Phoenix ce soir, Sacramento demain. Et quand on connaît les problèmes de dos actuels de DeMarcus Cousins ainsi que la capacité des Kings à s’auto-détruire devant nos yeux, on préfère discrètement placer nos jetons dans l’Arizona plutôt qu’en Californie, déjà que les Warriors ramassent tout ce qu’il y a sur la table d’un des états les plus ensoleillés de l’Oncle Sam. Les Suns, c’est avant tout la paire Eric Bledsoe et Brandon Knight, une version 3D de Banjo et Kazooie mixée avec Tortank et Captain Falcon. N’en déplaise aux plus jeunes qui n’ont pas les mêmes références que nous, les deux arrières de Jeff Hornacek ont démarré leur saison au quart de tour et c’est derrière leur boulot quotidien que la franchise aux cactus est aujourd’hui 7ème de la Conférence Ouest avec un bilan assez équilibré. Des défaites à la con certes, notamment deux fois face aux Pelicans récemment, mais aussi des succès assez funs en se basant sur leur rythme de jeu : toujours aussi rapide, sans se prendre la tête.

Le genre de recette qui, comme les Nets ont failli le démontrer récemment, a fait valser le porte-avion, Prook L’Obèse et Jarrett Jack étant si proches de l’exploit. Dans le camp de Tyson Chandler, deux arguments majeurs. Premièrement, le fait qu’en possédant un duo d’arrières dominants, le gentil petit Stephen Curry va bien devoir se donner en défense. Et non pas qu’on fasse du MVP en titre une passoire de la taille d’une baignoire, mais on compte bien sur Bledina et le Dark Knight pour faire transpirer le numéro 30, quitte à ‘affecter’ son rendement offensif. Oui, on utilise des guillemets car aujourd’hui, affecter les statistiques de Stephen Curry consiste à prier pour que son déjeuner soit resté bloqué entre les poumons et la vessie. Deuxièmement, le bilan des Suns sur les 4 dernières rencontres à la maison face à GS : 3 victoires, 1 défaite. Alors certes, on doit remonter longtemps en arrière puisqu’à l’époque on avait du Goran Dragic, du Isaiah Thomas, un Klay Thompson blessé et Kendrick Perkins au Thunder, mais le vent souffle dans le dos des hôtes lorsque les Warriors sont en ville, ce qui pourrait motiver Mirza et compagnie au moment de l’entre-deux. Enfin, on pourrait aussi jouer sur cet aspect de back-to-back ou bien rappeler que les Suns possèdent cette attitude de jeu intitulé how about we don’t give a single fuck (qu’on traduirait par jouons gaiement), leur permettant de courir à toute vitesse et artiller à coeur-joie quitte à en prendre 120 en retour, et cela pourrait en influencer certains. Cependant, le scénario reste le même à quelques heures de la rencontre : Golden State part grand favori, les Suns ont perdu trois matchs de suite et Draymond Green a ses yeux rivés sur le record des Lakers (33 victoires de suite, pas celui de Byron Scott cette année). Une évidence, devant laquelle nous devrions nous agenouiller.

Tout le monde s’est donné au jeu, tout le monde a osé taper du poing sur la table en mettant sa vie en jeu : Bulls, Nuggets, Clippers, personne n’a réussi à faire chuter le champion en titre. Quitte à mal digérer une dinde ? Autant le faire dans le désert, dans le plus grand silence, avec un flingue pointé sur le front et les mains attachées dans le dos. Allez, c’est l’esprit Thanksgiving, on se lâche à table et on compte les dégâts aux toilettes. Rendez-vous à 3h30 sur la cuvette.

Source image : Heatwaved


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