Le Media Day 2015 des Pacers : Paul George en mode MVP, George Hill en mode 2Be3

De nombreuses franchises réalisaient leur rentrée ce lundi en ouvrant leurs portes aux différents médias. Interviews, photos, retrouvailles : tout était fait pour que la reprise se fasse avec le sourire. On va justement à Indiana pour ce premier bilan d’avant-saison !

Le simple fait de revoir Paul George avec un sourire avait fait la journée de nombreux fans. Le simple fait de voir Monta Ellis sous ses nouvelles couleurs était synonyme d’espoir. Et surtout, le simple fait de voir la coupe de cheveux quatre étoiles de George Hill avait rempli notre budget ophtalmo sur toute l’année 2016, même plus loin encore. Les Pacers n’ont pas été les plus discrets, et c’est tant mieux quand on se souvient du silence lourd qui pesait autour de la franchise la saison passée. Chacun a attaqué son job comme un grand et de belles perles sont sorties en conférence de presse : retour sur un Media Day haut en couleur.

Twitter ne savait plus où donner de la tête entre la permanente de Kevin Love côté Cavs et la teinture blonde de George Hill dans l’Indiana. Si le trophée de la laideur sera difficile à partager, celui de la carrière de chanteur ratée revient clairement au meneur puisque tout le monde a fredonné les paroles de Sisqo en voyant GH parler dans le micro avec sa coupe so 2001. Ce n’était pas la chose la plus importante à retenir hier, mais c’était pourtant ce dont on s’est malheureusement souvenu le plus.

Restons sérieux et parlons du jeu, comme Frank Vogel l’a fait durant ses quelques minutes à la barre. L’entraîneur des Pacers a mentionné le fait qu’il allait probablement tenter de dupliquer un modèle similaire à celui de LeBron et Wade à Miami, notamment parce qu’il possède un tandem assez proche en Monta et Paul, mais le coach sait aussi que cela demandera du temps et une certaine discipline pour y arriver. Quoi qu’il en soit, les surprises n’ont pas duré longtemps avec Vogel : les Pacers vont courir, les Pacers ne vont pas hésiter à faire jouer les rookies, les Pacers vont devoir se démerder et étonner la concurrence.

L’homme de la journée, toutes équipes confondues ? Probablement Paul George, dont les propos ont fait du bruit en début de soirée. Déjà, l’ailier a annoncé que c’était son heure et qu’il allait falloir compter sur sa présence dans la discussion des MVP. Boom. Ensuite, PG a mentionné le fait que jouer les derniers matchs de la saison dernière était très important pour voir sur quoi bosser le plus, du coup il se sent en pleine forme et a hâte d’attaquer le boulot avec ses gars. Enfin, l’ailier a annoncé qu’il pouvait voir les siens terminer sur le podium de la Conférence Est, en affirmant notamment qu’il a plus de talent ici cette année que les Hawks n’avaient l’an dernier avec 60 victoires. Bref, vous l’aurez compris : Paul George a confiance en lui et c’est tout l’Indiana qui exulte.

Le sentiment le plus présent en quittant la conférence de presse locale ? Le fait qu’une petite révolution identitaire est bien en train de s’opérer en coulisses, avec Larry Bird à la baguette. Finies les sessions tortures en défense avec des matchs gagnés en faisant transpirer l’adversaire, ce sont les Pacers qui vont suer et ce sera en cavalant dès que possible. Courir, courir, profiter de la petite taille du groupe et du talent présent sur les ailes, on passe du noir au blanc en quelques mois et ce ne sera pas plus mal pour le public de l’Indiana.

Défensivement cependant, George reste persuadé qu’il s’occupera des meilleurs scoreurs adverses tous les soirs et qu’il devra s’ajuster à certaines oppositions en fonction des profils imposés. On pense notamment à ses débuts contre Zach Randolph dans un mois, bonsoir les dégâts quand on connaît la différence de poids et de gabarit entre les deux… Paul es volontaire mais pas suicidaire, donc ce sera à Vogel de trouver les bons ajustements pour ramener Indy en Playoffs.

Une saison noire marquée par l’absence de George, un été compliqué en voyant les deux tours jumelles quitter le bateau, ces Pacers nouvelle génération sont beaucoup plus excitants que les anciens sur le papier mais le risque est conséquent : si la mayonnaise ne prend pas et que la bataille au rebond est trop souvent perdue, on pourrait vite avoir des soirées cauchemars annoncées dans l’armée jaune et blanche. Cependant, restons confiants devant l’information principale, qui est que PG est déterminé et qu’il pourra du coup offrir une pure saison à sa franchise.

Candidat au titre de MVP ? Compliqué, sauf s’il arrive miraculeusement à installer son équipe dans les hauteurs de l’Est. Il faudra tout de même faire attention à sa moyenne de points car on pourrait par contre rejoindre la stratosphère LeBron-Melo-Harden quand on voit les responsabilités qui lui seront imposées.

Source : Indy Cornrows

Source image : @ForTheWin