Lance Stephenson débarque aux Clippers : les nightclubs de Los Angeles sont impatients !

Le 16 juin 2015 à 04:15 par Bastien Fontanieu

On chauffe déjà le marché des transferts, alors que le mois de juillet n’a pas encore commencé ! Après les affaires du côté de Detroit, c’est à Los Angeles que des poignées de mains se sont échangées : un beau client rejoindra les Clippers l’an prochain, selon Yahoo Sports.

Qui ne se souvient pas de Lance ? Véritable légende vivante dans l’Indiana, du moins pour les quelques boîtes implantées là-bas, auteur d’une sublime saison 2013/2014 durant laquelle il avait notamment élevé l’art du trashtalking à des hauteurs encore inconnues jusque là, le jeune arrière avait malheureusement vécu une saison désastreuse à Charlotte où il devait représenter l’avenir de la franchise aux côtés de Kemba Walker. Avec un nouveau contrat en main (27 millions sur 3 ans) et des responsabilités décuplées, Stephenson n’a pas pu confirmer sa belle campagne sous l’oeil de Michael Jordan (8 points à 17% du parking), le boss des Hornets cherchant une nouvelle adresse à plusieurs reprises pour le natif de Brooklyn. On avait en effet aperçu Lance dans les rumeurs de fin-novembre à mi-février, l’équipe de Charlotte réalisant de bien meilleurs résultats en l’absence du bonhomme, MJ sera enfin débarrassé d’une de nos grandes-gueules préférées en NBA puisqu’il a trouvé preneur : Stephenson rejoint les Clippers contre Matt Barnes et Spencer Hawes, de quoi égayer l’été des deux vétérans.

Premier sentiment, premier constat : on a le potentiel pour avoir le sourire du côté de Los Angeles. Récupérer un joueur aussi talentueux pour deux pièces plutôt moyennes, avec tout le respect qu’on a pour Matt, c’est très fort. Et quand on voit le recrutement effectué par Doc Rivers depuis sa prise de position en tant que GM de la franchise, tout en sachant que les Clippers ne paieront qu’une année obligatoire (Stephenson possède une Team Option dans son contrat), c’est encore plus fort. Mais comme nos lecteurs le savent, et plutôt bien puisque ses déclarations ensoleillent notre site au quotidien, Stephenson est un joueur qui peut aussi bien embellir un groupe comme totalement le détruire. On ne reviendra pas sur l’épisode Pacers, mais ce n’est pas tous les jours que Larry Bird coupe tout type de ponts avec un joueur de talent. On ne reviendra pas sur l’épisode Hornets, mais ce n’est pas touts les jours qu’on voit un effectif assurer sans lui (10 victoires pour 11 défaites) plutôt qu’avec (23 victoires pour 38 défaites). Le pile ou face a donc été joué par Rivers et c’est exactement l’agressivité qu’il faut posséder lorsqu’on souhaite remporter un titre : sa poigne et son expérience offriront peut-être le cadre carré dont Lance a actuellement besoin pour se reLancer.

Cependant, en plus des risques apportés par le jeune fanfaron de 24 ans, quelle réaction verrons-nous dans le vestiaire des Clippers ? Car si Spencer Hawes aura uniquement marqué l’histoire de la franchise avec ses coupes de cheveux hideuses, c’est une minute d’applaudissements que nous offriront à Matt Barnes, lui qui a été les poumons, le coeur et les couilles de Lob City depuis 2012. Toujours prêt à défendre ses potes, combatif tous les soirs et responsable en bonne partie de l’agressivité créée chez Blake Griffin, le numéro 22 était plus ou moins le ciment qui collait les briques de son équipe, sur comme en dehors des terrains. Et si Stephenson a davantage l’efficacité d’un bâton UHU laissé ouvert pendant 2 semaines, Barnes sera probablement manqué dans le coin pour tout ce qu’il apportait au quotidien. Il sera donc intéressant de suivre l’adaptation de Lance dans le groupe de Chris Paul, lui qui est en mission pour remporter un titre et devra garder son nouvel arrière concentré de novembre à juin. Autant vous dire que du côté de Los Angles, il n’y a absolument aucune distraction pour un jeune multimillionnaire…

Probablement utilisé en tant que créateur lorsque CP3 soufflera, en quête de résurrection et bourré de talent, Lance Stephenson trouve enfin un nouveau toit et pourra peut-être reproduire le niveau de jeu proposé en 2013 avec les Pacers (14 points, 7 rebonds et 5 passes). Peut-être, peut-être, peut-être : des termes qu’on entendra souvent du côté des Clippers cet été.

Source : Yahoo Sports – Adrian Wojnarowski

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