Preview de la série Hawks - Cavs : LeBron croise à nouveau le chemin des Spurs... de l'Est !

Simplement deuuuuuux… Comme diraient nos chers collègues de Catch Attack, il ne reste que deux équipes vivantes pour représenter la Conférence Est, les deux meilleures de la saison régulière qui plus est ! Différences de styles, de puissance, de points faibles et de stratégies : zoom sur une série qui pourrait durer bien plus longtemps que prévu.

Hawks (60-22) et Cavs (53-29) : palmarès faibles mais jeu fort !

Difficile de trouver des équipes moins titrées que celles de Cleveland et Atlanta, la franchise de l’Ohio n’ayant jamais organisé de grosse teuf en juin et celle de Géorgie en ayant fait une à l’époque où les contres étaient autant comptabilisés que les fautes techniques (1958)… Cependant, il y a suffisamment d’expérience des deux côtés pour aborder cette série avec le couteau entre les dents. Chez les Cavs, on prépare le duel en confiance mais aussi sur une jambe qui grince. En effet, l’effectif de David Blatt semble s’effriter jour après jour, les rencontres physiques ayant tapé sévèrement sur la solidité du groupe : Kevin Love (épaule), Kyrie Irving (genou et pied), Iman Shumpert (aine) Tristan Thompson (épaule), tout le monde serre les dents et même LeBron a eu droit à sa petite cheville tordue face aux Bulls. La franchise de Chicago a d’ailleurs été gentiment invitée à partir en vacances, une série remportée 4-2 par Mozgov et ses potes après avoir été menés 2-1 dans la confrontation. Voilà ce qui peut vraiment donner confiance à ces Cavs, trois victoires consécutives et quelques jours de repos afin de refroidir les machines. Exactement ce que le docteur avait prescrit.

Dans le camp des Hawks, on s’essuie encore le front tout en remerciant le Seigneur pour sa bonté. Passés à deux doigts d’un suicide collectif en voyant Paul Pierce rentrer le tir de l’égalisation au buzzer, les copains d’Al Horford ont finalement exulté après avoir appris que le tir avait été envoyé trop tard. Un coup de pouce qui propulse Atlanta en Finale de Conférence, sa toute première dans son histoire ! Il sera donc intéressant de voir comment les soldats de Mike Budenholzer aborderont la pression, eux qui ont tout de même dupliqué le même schéma sur les Nets et les Wizards : petites frayeurs à la maison, Game 5 décisif et dernier match remporté à l’extérieur. Cependant, on a du mal à imaginer LeBron laisser passer ce type d’erreur, lui qui est en mission et adore martyriser les Hawks. Ainsi, les yeux seront rivés sur DeMarre Carroll qui aura le boulot de sa vie sur les deux prochaines semaines, sans oublier Kyle Korver qui est d’une maladresse rare sur ces Playoffs et devra corriger le tir (39% au tir, 35% du parking). Le sniper sera attendu tous les soirs et ce seront probablement Kyrie Irving ainsi que J.R. Smith qui devront s’occuper de la bête.

Les affrontements en saison régulière : 3-1 Atlanta

Le coup d’oeil le plus inutile de ces Finales de Conférences ! Loin de nous l’envie de dire que ces 4 rencontres étaient sans intérêt, mais les schémas étaient tellement différents de celui actuel qu’on a du mal à réaliser le moindre lien. Il y a d’abord eu la mixtape de début de saison à Cleveland, les Hawks se prenant une gifle monumentale dans l’Ohio. Puis le Shelvin Mack Amusement Park avec la performance folle du meneur remplaçant. Ces deux rencontres étaient jouées avec Dion Waiters, Anderson Varejao et toute la compagnie créole, un groupe qui a bien changé depuis. Ensuite on peut parler du match ayant eu lieu pendant les 15 jours de repos de LeBron, puis le tout dernier en présence de Kevin Love. Bref, bref, bref. Comme vous pouvez le constater, on est très loin du 19 mai 2015. Ce qu’on peut simplement souligner, c’est que ça n’a jamais été vraiment serré et les adresses du parking ont été plus ou moins déterminantes dans le score final. Un point qu’il faudra garder en tête avant d’aborder chaque rencontre.

L’infirmerie

Aussi insignifiante semble-t-elle au premier abord, l’absence de Thabo Sefolosha pourrait faire mal aux Hawks car ce dernier était le chien de garde numéro 1 envoyé sur LeBron cette saison avec Carroll. Au-delà du dossier suisse, c’est feu vert pour Atlanta qui a bien récupéré des frayeurs concernant Al Horford et Jeff Teague. Par contre à Cleveland… Sortez vos bandes adhésives. Thompson (épaule), Shumpert (aine), Kyrie (genou et pied), LeBron (cheville) sont tous diminués, sans évoquer Kevin Love ou Anderson Varejao qui sont bien évidemment out pour le reste de la saison. Avantage pious-pious sur cet aspect important de la série.

Les facteurs X : Kyle Korver vs J.R. Smith !

On a parlé de parking tout au long de la saison, l’heure est venue de sortir les plus gros tickets. Utilisés par séquences afin de fatiguer la défense adverse et surtout créer des positions de tirs faciles, les deux hommes ont offert des Playoffs plutôt… inversés. D’abord, Kyle a assuré face aux Nets en claquant 40% de ses bombes à distance et en tournant à plus de 15 points de moyenne, avant de tomber dans un véritable trou contre Washington (7 points à 29%). Heureusement pour lui, ses Hawks se sont qualifiés mais il faudra vite régler le viseur. En face, ‘Gérard’ a commencé sa campagne printanière en titubant face aux Celtics : 10 points à 27% du vestiaire, sans oublier une bonne gouache dans la gueule de Jae Crowder. Deux matches de suspension, un arrêt au Liquor Store et c’est reparti comme en quarante, l’arrière claquant 13 points à 45% de loin. Opposés dans leur jeu à distance, Smith et Korver feront souvent la différence pour leur équipe. Si un des deux passe la douzaine, cela rime souvent avec victoire.

Le pronostic du rédacteur : 4-3 pour les Hawks

Un vrai pile ou face. Il est devenu quasiment impossible d’empêcher LeBron de jouer en Finale NBA, lui qui est abonné au mois de juin depuis désormais 4 ans. Du coup, miser contre le cyborg est un sacré risque, si on ajoute en plus de sa motivation l’aspect Die Hard de sa campagne. C’est justement ce point-là qui pourrait causer quelques problèmes à Cleveland, un effectif un peu décimé et qui va affronter un autre type de bête que Chicago. Moins de talent certes, moins de gros noms, mais un jeu moins prévisible et une défense plus solide qui ne convient pas forcément au ‘King’. Après avoir tourné à 26 points, 10 rebonds et 8 passes sur ses 2 premiers tours de Playoffs, LBJ va devoir faire encore mieux, encore plus pour qualifier les siens : il en est parfaitement capable, mais il faudra le faire jusqu’au Game 7.