Rappel signé LeBron : peut-être pas MVP cette saison, mais bien le meilleur joueur au monde
Le 27 févr. 2015 à 06:05 par Bastien Fontanieu
Des fois, il suffit d’un rappel. Un simple clin d’oeil, comme pour rafraîchir la mémoire de certains. Hier soir à Cleveland, et sur ces dernières semaines de compétition, LeBron a rappelé à tout le monde qui était le meilleur joueur au monde.
Jusqu’ici, cette saison régulière a été surtout marquée par les performances exceptionnelles de quatre joueurs, quatre hommes qui ont dû maintenir un niveau de jeu exceptionnel depuis début novembre. De Russell Westbrook à Stephen Curry en passant par Anthony Davis et James Harden, tout le monde a imposé sa domination sur certaines rencontres, pour tenter de s’adjuger le trône offert au meilleur joueur de l’année. Mais après tout, aurions-nous oublié pendant quelques rares instants d’inattention à qui revient le titre de meilleur joueur… au monde ? Chatouillé par Kevin Durant l’an passé, un duel qui n’aura finalement pas vraiment eu lieu quand on se souvient de la fin de saison du phénomène d’OKC, LeBron a enchaîné un combo assez difficile à gérer et qui lui a du coup retiré sa place dans les pensées communes : finale perdue face aux Spurs, début de saison difficile à Cleveland, passage à la trentaine (donc blessures) et premières pages occupées par les monstres mentionnés ci-dessus. Logiquement, difficile de maintenir sa place en haut de la colline quand autant de solides prétendants jettent des cailloux à votre fenêtre.
Puis est arrivé le déclic. Celui qu’il fallait probablement aux Cavs, et surtout à LeBron pour sérieusement se mettre au boulot. Avec 19 victoires pour 20 défaites au 13 janvier dernier, James a accueilli de nouveaux copains (Iman, Timofey et J.R.) et s’est tout de suite mis en tête qu’il fallait activer le mode printemps, notamment après deux semaines passées à Miami pour draguer Ray Allen se reposer. Une activation plus tôt que prévue certes, mais nécessaire pour permettre aux siens d’installer des fondamentaux solides avant les joutes du mois de mai, qui mettront une belle pression sur les épaules des hommes de David Blatt. L’entraîneur local a dû d’ailleurs particulièrement apprécier l’effort des siens hier soir, un joli boulot défensif de la part des arrières afin de limiter les ‘Splash Brothers’, témoignant la nouvelle dynamique de l’équipe depuis ce fameux 13 janvier 2015 : 3 rencontres sur les 20 dernières ont autorisé l’adversaire à dépasser les 100 points, 18 victoires en 20 essais. Un changement qui n’est pas dû au simple investissement de LeBron, mais qui a imposé à tout le monde de se donner au quotidien en voyant le numéro 23 retrousser ses manches dans sa propre moitié de terrain.
Du coup, aujourd’hui, certains élargissent la question qui fait le plus de bruit sur la planète NBA : LeBron peut-il mettre un gros coup de poing sur la table des prétendants au titre de MVP, en offrant un mois de mars aussi beau que celui de janvier ? Avec près de 27 points, 6 rebonds et 7 passes de moyenne depuis la Saint-Sylvestre, James a rappelé à de nombreux spectateurs que si les trophées individuels ne représentaient peut-être plus un objectif personnel primordial, la hiérarchie mondiale n’avait quant à elle pas changé d’un poil. Poussé par des jeunes qui n’ont encore jamais remporté le moindre titre de champion, LBJ gère parfaitement sa saison et est en train de s’imposer une mission de taille : offrir aux Cavs une belle place en Playoffs, en allant chatouiller les Hawks en tête de la Conférence Est. Le type d’objectif devant lequel peu de monde pourra se dresser, comme l’a bien rappelé Draymond Green hier soir après la défaite…
“On a vraiment bien défendu sur lui dans cette rencontre, mais il a prouvé qu’il était probablement le meilleur joueur au monde aujourd’hui.”
Tremblez, pauvres humains. La saison sera encore gorgée de performances irréelles offertes par les Russell, Harden, Davis ou Curry, mais la hiérarchie n’a pas prévue de bouger : LeBron James reste le meilleur basketteur au monde à voir jouer. Tant qu’il reste en activité.
Source image : ABC News
