Zemmour, Pokora, Katsuni : quelle gueule aurait le Celebrity Game s’il avait lieu en France ?
Le 13 févr. 2015 à 19:53 par David Carroz
À quelques heures de l’ouverture du All-Star Weekend avec en apéritif un petit verre en compagnie de TrashTalk, suivi du premier événement à 1h du matin avec le Celebrity Game, nous nous penchons justement sur cette rencontre qui habituellement nous intéresse très peu. En effet, peu de participants nous sont familiers, et voir Justin Bieber être élu MVP de ce match peut nous foutre les boules. C’est pourquoi nous vous proposons une alternative plus funky en choisissant nous-même des célébrités françaises pour participer à une telle rencontre
La LNB a déjà tenté l’expérience lors de la Semaine des As (pardon, Leaders Cup), mais nous souhaitons aller encore plus loin pour l’intégrer au All-Star Game français et lui donner une plus grande exposition. Nous avons donc dû rechercher les meilleurs candidats pour un tel événement. La liste des prétendants était plus longue qu’un casting pour The Voice, et c’est avec une grande difficulté que nous avons fini par faire notre sélection parmi les plus grands noms de la télé, du cinéma, du sport, de la chanson et de la vie politique en France, après avoir écumé les salles de concerts, ruiné des canapés posés devant des émissions plus nulles les unes que les autres, ri aux éclats devant des sketches de comiques ou allocutions d’hommes politiques et exploité au maximum notre pass UGC illimité. Le résultat est sans appel, la crème de la crème, ze menu Maxi Best of de la culture de notre beau pays sera là, devant vos yeux ébahis, pour vous offrir un match d’exception.
Pour rivaliser avec les coaches outre-Atlantique que sont Carmelo Anthony ou Spike Lee entre autres, nous avons tapé dans le haut du panier. La première équipe aura donc à sa tête un duo qui a déjà brillé ensemble, messieurs Tony Parker et Vincent Collet. Pas très original certes, mais essentiel pour donner un minimum de crédibilité et pour tenter d’apporter quelques notions de basket aux autres invités. Ca ne leur fera pas de mal. En outre, si on a hâte de voir comment les deux peuvent s’entendre dans une telle dynamique, nous misons beaucoup sur Tony Pi pour également assurer la promotion du match auprès des Américains, tout en sortant un single de rap pour rapporter de l’argent à l’organisateur de l’événement.
On est bien d’accord Vincent, c’est moi qui décide des schémas.
Source : http://www.lequipe.fr
En face d’eux, un autre couple connu dans le milieu du basket français, auteur d’envolées lyriques figurant parmi les plus belles phrases de la poésie qu’ils déclament avec leurs voix suaves. Sans plus attendre, voici Jacques Monclar et David Cozette ! Probablement à la tête de l’équipe des gros shorts en espérant que leurs joueurs n’enverront pas trop de saucissons, préférant passer par les portes du saloon. Le deuxième nommé devrait venir avec le short de Thomas Heurtel.
Le duo reconstitué
Source : http://enpleinelucarne.net/
Maintenant que le coaching staff est en place, voici les rosters.
Team Collet – Parker
- Yannick Noah. N’ayant pas réussi à convaincre Jooks de jouer pour l’équipe de France, le coach des Bleus et son leader ont décidé de miser sur le père, bien plus open. Seul problème, il risque de cristalliser l’amertume du public vis-à-vis de Joakim et se subir les sifflets de la foule. Une grosse difficulté pour comprendre qu’il ne faut pas jouer pieds nus comme lorsqu’il chante en concert, mais une attitude sympathique à sortir des “je kiffe trop” à chaque action du match.
Perso j’aurais préféré Yelena…
Source : http://pinstake.com - M. Pokora. Les Américains nous sortent Bieber, on leur offre M. Pokora. Chacun sa star des teen-agers. Bilan du match : 3 râteaux avec les cheerleaders et un taquet énorme par Dennis Rodman venu lui montrer que les tatouages et les piercings, ça ne va pas à tout le monde. On n’espérait mieux dans un style à la Chandler Parsons.
Quoi, les Sixers sont intéressés après ma prestation ?
Source : http://www.totalsportlive.com - Patrick Montel. Pour donner envie à France Télévision de respecter une bonne fois pour toute le basket, il sera le souffre-douleur des entraineurs, à l’instar d’un Mario Chalmers pour LeBron et Wade les années précédentes. Son maillot sera floqué Pattrique Montelle, ça lui apprendra. Bilan du match : 0/12 aux tirs et une incompréhension totale des règles du jeu ou des schémas offensifs de ses coaches.
Ca a été un honneur d’être coaché par Vincent Collier et Tony Part-Coeur.
Source : http://www.planetepsg.com/ - Katsuni. Spécialiste des prises à deux, elle sera d’une grande aide en défense. Et peut-être qu’on pourra vendre le match en Asie en la faisant passer pour Jeremy Lin. Bilan du match : un double-double, de nombreuses pénétrations et beaucoup de mains au panier de la part de ses adversaires.
J’aurais bien ajouté le trophée de MVP à mes nombreuses récompenses.
Source : http://www.bleudepaname.com - Frédéric Beigbeder. Flairant le bon coup pour une grosse soirée derrière, l’écrivain aurait déjà commencé à rédiger un roman pour raconter la déchéance suivant le match, sponsorisé par Coke. Personne ne lui a dit qu’on parlait du soda. Bilan du match : préférant se réserver pour la 3ème mi-temps, une inactivité digne d’un James Harden en défense. Il a profité du match pour livrer une analyse littéraire d’ Eleven Rings de Phil Jackson.
Je n’ai pas une aussi belle barbe que James Harden, mais je n’ai rien à lui envier en défense.
Source : http://www.ouest-france.fr/ - Le Comte de Bouderbala. Il remplace Jamel Debbouze qui a dû déclarer forfait, blessé à un bras. Après avoir navigué entre la Nationale 3 et la Pro B de 15 à 25 ans, le comique avait tenté sa chance à Université du Connecticut en NCAA. Surtout pour ses études, mais aussi pour évoluer – ou du moins s’entrainer – aux côtés de Rudy Gay. Ses stats ? 0,1 passe, 0,1 rebond en à peine plus d’une minute de jeu de moyenne sur 10 rencontres. Le stand-up lui réussit mieux, mais il mérite d’avoir l’opportunité de briller sur un parquet en France. Pour preuve, il est élu MVP du match avec 30 points, 10 rebonds et 13 vannes, le premier triple-double de la sorte de l’histoire.
Napier et Walker ? Je leur ai tout appris quand j’étais à UConn.
Source : http://www.lequipe.fr - Arnaud Montebourg. Avouons-le, il est l’instigateur de cette rencontre. Il voulait du Made in France, il est servi. Malheureusement, il a sans cesse remis en question la stratégie de ses coaches qui ont fini par le laisser sur le banc après qu’il ait tenté d’imposer un maillot marinière à l’ensemble de l’équipe. Il devrait être échangé rapidement. Bilan du match : une vérification pointue que chaque élément du terrain était bien produit dans l’Hexagone : parquet, plexiglas, filets, ballon, tenue de match… Rien à signaler niveau basket, jusqu’à son exclusion (voir plus loin).
Je vous l’assure, ce maillot est 100% français.
Source : http://www.europe1.fr
Team Cozette – Monclar
- Pierre Ménès. Choix est logique, puisque lorsqu’il ne taille pas la Ligue 1, le présentateur du Canal Football Club admire la NBA. L’occasion pour lui de montrer à Pat Evra que non seulement il sait jongler au foot, mais qu’il peut également shooter à 3 points au basket. Une patte gauche digne de Chris Mullin avec la détente de Glen Davis. Bilan du match : 6/6 à trois points, moins de 3 mètres parcourus puisqu’il n’a pas bougé de son spot dans le corner pour dégainer. Pas besoin de faire plus et de risquer le malaise quand on n’a pas assez ou trop de coffre. Une faute technique pour avoir critiqué la stratégie frileuse de l’équipe d’en face de manière trop virulente.
En 91, Pierre Ménès conseillait Magic Johnson lors de l’Open McDonald’s.
Source : http://www.bballchannel.fr - Oxmo Puccino. Un second gros short pour la raquette Cozette – Monclar. Frère de l’ancien international français Mamoutou Diarra, le chanteur/poète avait accompagné le camp de l’association de basket Courte Échelle pour accompagner les enfants, avec entre autres son adversaire ce soir le Comte de Bouderbala. Bilan du match : aussi adroit avec ses mains qu’avec ses mots, on a parfois cru qu’Ali Traoré était sur le terrain tant les paniers au poste lui semblaient facile. A passé le reste du temps à remercier le public en leur répétant qu’il devait beaucoup à ses fans, qui l’applaudissaient pour qu’il s’enflamme.
La famille Diarra : Champions d’Ile de france de 3v3 rapé.
Source : http://www.bballchannel.fr - Antoine de Caunes. Comme pour Patrick Montel, il a manqué de respect à notre sport, il doit payer. Il s’en sort bien, pas de Kevin Durant pour lui faire regretter son interview dans le Grand Journal. Pour sa survie et pour équilibrer un peu les débats, il quittera son équipe à la mi-temps en laissant sa place à George Eddy pendant qu’il ira faire le clown avec les mascottes. Mister George pour sa part remettra son équipe dans le match avec une adresse redoutable, formant un duo de shooteurs de premier ordre avec Pierre Ménès. Bilan du match : 24 points et 12 passes décisives en 24 minutes, la meilleure évaluation mais pas un mot prononcé sans son accent.
George Eddy qui tient le ballon comme oune pamplemousse.
Source : http://basket-ballworld.fr/ - Mimie Mathy. Il fallait une touche charme dans cette équipe pour lutter face à Katsuni. Joséphine Ange Gardien remplira aussi notre quota minorité, on ne veut pas de problème avec une quelconque association. Nicolas Sarkozy était pressenti pour être la personne de petite taille de service, mais Daryl Morey a jeté son dévolu sur le président de l’UMP pour servir de doublure à Patrick Berverley dans un rôle de roquet en sortie de banc et l’a retenu pour un essai. C’est donc Mimie la mini minorité en hommage à Mugsy Bogues. Bilan du match : 5 passes entre les jambes. Pas la balle, elle.
Malgré de nombreux claquements de doigts, les shoots ne rentraient pas comme par magie pour Mimie Mathy.
Source : http://www.jeanmarcmorandini.com - Gad Elmaleh. Alors que Dominique Strauss-Kahn devait avoir sa place, il a été renvoyé pour tentative d’attouchements sur sa partenaire citée ci-dessus, et les coaches ont préféré sévir plutôt que de prendre le risque de voir déballer son matériel en plein match face à Katsuni. C’est donc Gad Elmaleh qui prendra sa place, lui qui espère redorer son image auprès du grand public après la parution de son nom dans l’affaire Swiss Leaks, tout en déduisant des impôts sa participation à cette rencontre puisque les fonds récoltés lors de l’événement seront reversés à une oeuvre caritative. Bilan du match : la moitié de la rencontre à chercher son sac Bob l’Éponge dans lequel était sa tenue, l’autre moitié à parler à l’arbitre à chaque faute : “c’est pas moi, c’est l’autre”.
Je rêve d’une banque qui permette mon évasion fiscale.
Source : http://leplus.nouvelobs.com - Eric Zemmour. Beaucoup trop rapide en transition, ses attaques en moins de 7 secondes font exploser la défense adverse et sa capacité à s’accaparer le corps arbitral renverse le match. La tête de Mike Krzyzewski sur le corps actuel de Steve Nash (et encore on est gentil avec Eric), le tout avec le cerveau de Dion Waiters. Alors que tout le monde pensait avoir droit à un match tranquille, Arnaud Montebourg rentre dans du trashtalking avec Zemmour et se prend deux fautes techniques en une minute : non, Hakeem Olajuwon ne s’est pas converti à l’Islam parce qu’il kiffait le couscous. Le choc des civilisations est puissant, mais la Team Cozette – Monclar finit par réussir à calmer le phénomène. Bilan du match : 3 points, 5 fautes provoquées, deux flops, 45 minutes en conférence de presse pour expliquer que si le basket est trop soft maintenant, c’est à cause de la féminisation de la société.
Ils ont intérêt à vite me sortir du banc ces cons.
Source : http://leplus.nouvelobs.com - Grand Corps Malade. Présent suite aux demandes de Derrick Rose et Greg Oden, les coaches espéraient aussi qu’il saurait faire entendre sa voix d’un bout du terrain à l’autre. Bilan du match : il n’a pas beaucoup couru lui non plus, et les fans ont compris trop tard que slameur ne signifiait pas que Fabien Marsaud était capable de claquer des dunks. De nombreux contres et interceptions grâce à sa canne.
C’est là-haut qu’il faut envoyer le ballon ?
Source : http://www.lacote.ch
Une rencontre finalement plus disputée que prévu, et en tout cas pas placée sous le signe d’un match amical, malgré les efforts de certains protagonistes, mais l’esprit de compétition ou de polémiques des autres auront eu raison de l’ambiance. Ce n’est pas un problème, on préfère les matches disputés qu’un All-Star Game où les mecs se font des politesses. Dans cette atmosphère, le sérieux de Collet et Parker a pris le dessus sur le duo Monclar – Cozette, en s’appuyant sur l’expérience universitaire du Comte de Bouderbala. Rendez-vous à la prochaine édition, avec de nouvelles têtes.
Source image : blog.webdistrib.com et jalenrose.com
