Dis, c’est pas une rediffusion cet épisode où Tyson Chandler risque de quitter Dallas ?

Le 30 janv. 2015 à 23:51 par Ludovic

Il avait quitté les Mavericks après un titre. A l’époque, Mark Cuban refusait de lui offrir le gros contrat qu’il voulait, et Tyson Chandler était parti former le gros trois pas très fructueux de Big Apple avec Carmelo Anthony et Amar’e Stoudemire. Revenu cet été dans le Texas, le pivot est de nouveau en fin de contrat. Pour quel avenir ? 

C’est lors du lockout 2011, juste après les finales gagnées face au Heat de Dwyane Wade, que Tyson Chandler s’en est allé. Préoccupé par le Collective Bargaining Agreement tout juste négocié entre les joueurs et les propriétaires dont il fait partie, Mark Cuban se résigne à laisser partir son pivot après lui néanmoins proposé un contrat d’un an aux alentours de 20 millions. Ce dernier cherchait en effet un deal sur plusieurs années.

Ce choix, Mark Cuban avouera l’avoir regretté en début de saison, après avoir vu le pivot rentrer à la maison en compagnie de Raymond Felton contre Jose Calderon, Samuel Dalembert et Shane Larkin. On a tendance à tout ramener aux statistiques dans notre sport, mais il faut savoir que ce départ fut historique : il n’arrive en effet que très rarement qu’un joueur disposant d’un tel win share (vulgairement, les victoires qu’ils apportent à l’équipe) ne poursuive pas l’aventure avec son équipe l’année suivante. Seuls Michael Jordan (en 1993 et 1998), Bill Russell (en 1969) et George Mikan (en 1954) qui ont tous pris des retraites – définitives ou non – après leurs titres, font office d’anomalies. Avec Tyson Chandler.

À New York, il a connu des saisons bien différentes : les Knicks furent 7 èmes de conférence en 2011/12 (éliminés 4-1 par le Heat au premier tour), seconds en 2012/13 (éliminés 4-2 par les Pacers au second tour) et 9 èmes en 2013-2014 (pas qualifiés). De leur côté, les Mavericks n’ont réussi à gagner que trois rencontres de PlayOffs sans leur pivot. Surtout, la flexibilité financière que Mark Cuban espérait voir mise à profit en enrôlant des joueurs du calibre de Chris Paul, Dwight Howard, LeBron James ou encore Chris Bosh ne servit à rien. Aucun d’entre eux n’a accepté de porter la tunique bleue et blanche. Finalement, tout est bien qui finit bien. On pensait même voir un peu de regret de part et d’autre ; alors quand un journaliste lui a posé la question de savoir s’il aurait préféré rester, on aurait pu être surpris :

“Pas vraiment, non. Avant, ça a été le cas, surtout quand je les regardai l’année après avoir gagné le championnat. J’ai alors compris que ce genre de choses arrivait. La seule chose que j’espère, c’est d’avoir l’opportunité de rester à un endroit assez longtemps pour voir mon maillot accroché au plafond. Je pense que cela serait mon objectif ultime.” Tyson Chandler

Alors, cela affectera sans doute sa décision concernant sa future destination ?

“Pas du tout.” Tyson Chandler

Car oui, certaines choses sont immuables : le numéro 6 est – encore – en fin de contrat l’été prochain. S’il touche cette saison la dernière annuité (14,596,888 $) d’un beau contrat, on pourrait assister de nouveau à un départ du joueur si sa franchise décide encore une fois de lui refuser le montant voulu. Ses statistiques sont encore très bonnes, même si son jeu offensif se résume à des dunks et … des dunks : 10,5 points à 67%, 12 rebonds, 1,4 contre et un PER de 20,82 qui n’a jamais été aussi haut. Son coach, Jim Carrey Rick Carlisle, est d’ailleurs bien content de pouvoir de nouveau compter sur lui :

“Il est encore meilleur. C’est devenu un joueur plus intelligent, car il a plus d’expérience. Ses capacités sont meilleures. Sa compréhension générale du jeu est meilleure. Il a toujours été bon pour contrôler la raquette, mais maintenant il communique mieux. Donc il est devenu meilleur grâce à l’expérience, et on a beaucoup de chance de l’avoir vu revenir.” Rick Carlisle

Et on a l’impression que le joueur est bien content d’être revenu au Texas. Même s’il ne reste que Dirk Nowitzki du titre de 2011, Tyson Chandler apprécie grandement les membres du vestiaire. À savoir s’il avait ressenti les mêmes choses à New York, le pivot répond avec la même franchise :

“Non. Ca n’a jamais vraiment pris forme. On a bossé, et ce n’est pas qu’ils étaient des mauvais gars. Mais voilà, pour des raisons qui m’échappent, ça n’a jamais vraiment pris.” Tyson Chandler

Sans doute qu’il n’a pas été considéré assez hype pour participer aux soirées de J.R. Smith ou pour faire des jaccuzis à base de vin avec Amar’e Stoudemire. Et pour revenir sur Dallas, l’ambiance dans le vestiaire est elle spéciale ?

“Elle l’est. Les gars ici sont incroyables. Je les adore. Je ne choisirai pas un groupe différent. J’aime venir bosser chaque jour et grandir avec eux.

Je suis encore jeune. Je me sens toujours bien. Je me sens toujours capable d’apporter le même type d’énergie et d’enthousiasme pendant encore plusieurs années. Tant que ça va, je continue car c’est tellement une grosse partie de mon jeu, j’adore jouer comme ça. Donc, je pense que quand je perdrai cette passion et ce désir, ce sera pour moi le moment de prendre un peu de recul.” Tyson Chandler

A 32 ans, difficile de croire que les meilleures années de Tyson Chandler soient encore devant lui. Du coup, on peut se demander de quoi sera fait l’avenir du pivot, originellement choisi par les Bulls en seconde position de la Draft 2001 à sa sortie du lycée. En attendant, les Mavericks ont une belle équipe dans une conférence complètement folle. Peu de chances qu’ils aillent au bout, mais sur un malentendu, Jean-Claude nous a déjà dit : “ça peut marcher”.

Source article : Pro Basketball Talk

Source image : Fansided