Dwyane Wade à côté de ses pompes : on peut pas se cacher tous les soirs derrière LeBron ?

Le 13 juin 2014 à 07:46 par Bastien Fontanieu

Bien avant LeBron. Puis Bosh. Même avant Mario Chalmers, ce cher Dwyane Wade est invité aujourd’hui au tribunal pour usurpation d’identité et trahison : l’arrière du Heat est passé complètement à côté de son Game 4, donc on tend la joue droite et on attend calmement la sentence.

Petit flashback. En 2010, la mode était au ping-pong entre stars dans la douce Floride. Le Heat appartient-il à Wade, ou plutôt à LeBron ? Après une Finale mémorablement perdue face aux Mavericks et un des étés les plus noirs de la carrière du joueur, c’est lors d’une discussion estivale avec son bras-droit que le meilleur marqueur de l’histoire de Miami avait trouvé son bonheur ainsi que la réponse à cette question. Les clés de la maison sont à toi LBJ, tu es probablement le meilleur joueur au monde. Moi ? Je serai l’assistant parfait. Toujours présent quand il le faut, sans te faire d’ombre. Un siège qui avait certes permis à de nombreux fans de critiquer l’implication de l’arrière dans son équipe, se reposant souvent plus qu’il ne fallait, mais qui avait permis au Heat de remporter deux titres consécutifs. Largement suffisant pour fermer des bouches, y compris la nôtre l’an passé.

Seulement, cette saison, le jeu de l’assistanat a été poussé encore plus loin : un tiers des matchs de saison régulière manqué, par précaution. Par prévention, par soucis de santé, afin de retrouver un D-Wade étincelant quand il le faut, c’est-à-dire aux mois de Mai et Juin. Et cette année encore, Pat Riley et Erik Spoelstra visaient juste en voyant leur poulain démonter les Pacers, eux qui laissaient Lance Stephenson aboyer sur la star et payaient l’addition deux semaines plus tard : 4 à 2 pour Miami, merci d’avoir réveillé la bête, direction les Finales. En somme, encore un coup de poker gagnant de la part du Heat, et une gestion parfaite de Wade sur sa condition physique. Envoyez les Spurs.

Mais hélas, malgré deux bons matchs à son compteur (le premier et le troisième), la machine a enfin lâché. Pire, le mental aussi. C’est simple : hier soir à Miami, Dwyane Wade avait l’air d’en avoir tout simplement rien à foutre. Incapable de finir la moindre action en contre-attaque ou sur jeu placé, court sur ses lancers, l’arrière a régalé ses détracteurs en réalisant ce qu’il sait faire de mieux quand LeBron tient la baraque à bout de bras. C’est-à-dire, baisser les siens. Sur des pénétrations manquées ? Plusieurs secondes passées au sol à se plaindre avant de revenir en défense, les Spurs ne faisant que leur boulot en trouvant le joueur esseulé. Quand James ou Bosh n’étaient plus sur le terrain ? L’impact de James Jones, tout au plus. On va aller droit au but. Si vous regardiez ce match et que vous ne connaissiez aucun palmarès, Dwyane Wade faisait probablement partie des joueurs les moins connus du parquet. Et on parle là d’un probable futur Hall of Famer, un joueur que certains considèrent comme étant le 3ème meilleur arrière de l’histoire, bref une superstar. Un super-cauchemar finalement. 10 points à un pourcentage affreux, 3 ballons perdus, l’intensité d’un koala et les joues d’un hamster : autant on peut comprendre que les Spurs ont joué un très joli basket, autant jouer les mains dans les poches dans un moment aussi crucial nous a fait littéralement péter des plombs en direct.

D’habitude, c’est LeBron qui mange en premier les critiques à cause des comparaisons quotidiennes avec les palmarès des Jordan ou Bryant, ainsi que sa place au classement des meilleurs joueurs actuels. Malheureusement aujourd’hui, pas de cachette disponible pour son copain. Dwyane Wade a probablement réalisé un des pires matchs de sa carrière à Miami, et au pire moment souhaité. Pas de chance, LeBron sera épargné aujourd’hui. Il reste donc une chance pour Wade afin de se rattraper dans quelques jours, mais pour la saisir il faudra se remettre au basket. Quitte à lâcher le théâtre et son second-rôle derrière LeBron.


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