Carmelo Anthony entre dans le Top 20 des meilleurs scoreurs all-time : jusqu’où peut monter l’animal ?

Le 07 mars 2018 à 14:42 par Bastien Fontanieu

Carmelo Anthony
Source image : NBA League Pass

Si Carmelo Anthony a perdu son match hier soir face aux Rockets (122-112), il n’a cependant pas fini sa soirée totalement déprimé. Il faut dire que l’ailier a rejoint un groupe ultra-VIP, celui des 20 meilleurs scoreurs all-time.

Bienvenue, bienvenue, bienvenue ! Merci Jerry West et à bientôt. Le Logo était tranquillement assis sur son spot numéro 20, il a dû rendre sa place au joueur formé à Syracuse et fan des isolations côté droit. Fabuleux scoreur, Melo l’a toujours été. Entre son bagage offensif suprême et sa capacité à n’en avoir absolument rien à foutre des défenses posées sur lui, Anthony a traversé les années en faisant filoche sur filoche, de Denver à New York en passant par OKC. Son tir à trois points, son jeu au poste, sa capacité à jouer des muscles au rebond offensif ou son petit spin ligne de fond, quelques flèches dans le carquois de l’homme au bandeau qui reste – même à 33 ans – une arme de choix en attaque. Cette année cependant, l’adaptation fut particulière pour un joueur dont l’approche était unilatérale jusqu’ici : première option, sans se poser de question. Toutes les saisons passées, CA était le premier fusil utilisé quoi qu’il arrive. Sauf qu’avec Russell Westbrook et Paul George à ses côtés, Melo a appris à devenir une troisième force disponible sans croquer la gonfle, ce qui a mis du temps à s’installer mais commence à devenir stable pour le Thunder. Quelques 17 points de moyenne, une franchise d’Oklahoma City qui devrait aller en Playoffs sauf cataclysme, en attendant les joutes printanières Anthony pourra fêter cette 20ème place all-time chez les scoreurs, lui qui a récemment rejoint le club des 25 000 points en carrière. Un petit coup d’oeil sur le classement ?

Couverture

C’est en regardant ce Top 20 qu’on peut poser la question suivante : jusqu’où ira-t-il ? Avec 15 saisons dans les jambes et une courbe qui devrait suivre celle de cette saison sous la barre des 20 points de moyenne, on peut s’attendre quoi qu’il arrive à quasiment 1000 points la régulière jusqu’à sa retraite. Et si physiquement le Melo a connu pas mal de galères à New York, un poil de vigilance et d’attention pourraient lui permettre de jouer encore quatre bonnes saisons. Ce qui nous rapprocherait des 29 000 points en carrière, hypothétiquement. Mais au-delà des calculs et suppositions futures, c’est surtout cette réalité qui est marquante : sauf cataclysme, deux des trois premiers joueurs sélectionnés à la Draft 2003 seront dans le Top 10 all-time des scoreurs. Elvin Hayes tient la clé du club avec ses 27 313 points, difficile de croire qu’Anthony n’arrivera pas à claquer 2000 points et des poussières avant de dire bye. Ce qui nous mène d’ailleurs au point suivant, celui de cet été. Posé chez le Thunder, Melo veut sa bague et se sent capable d’accepter un rôle de troisième option chez un contender. Mais lorsque le marché ouvrira en juillet et des équipes viendront le draguer, que fera-t-il ? Reprendre le rôle de première option quitte à s’entêter ou rester dans ce nouveau profil qui aussi frustrant soit-il est le plus approprié ? Les clés seront dans ses mains, en espérant surtout qu’aucune galère physique majeure viendra flinguer la fin de carrière d’un des meilleurs scoreurs de toute l’histoire.

On l’a taclé, critiqué, pointé du doigt, envoyé dans les orties. Melo est Melo, ce scoreur parfois borné mais tellement doué qu’on lève la tête et se rend compte qu’il fait partie du Top 20 all-time. Congrats, maintenant manque plus que la bagouze.