Kyrie Irving gère le business sans LeBron : victoire face à Dallas, 33 points pour Uncle Drew

Le 17 mars 2016 à 07:25 par Bastien Fontanieu

Kyrie Irving

C’était une affaire personnelle. Une mission à gérer de lui-même, comme un grand, sans avoir besoin du patron pour vérifier la qualité du boulot accompli. Hier soir, Kyrie a mis les Cavs sur ses épaules et a validé la victoire à la maison (99-98).

Que le score ne vous mène pas en erreur, l’écart est bien monté autour de la vingtaine en seconde période, suite au très bon boulot effectué par le meneur et surtout Kevin Love en première mi-temps. Agressifs, offensifs, les soldats de l’Ohio ont fait leur boulot en élevant leur niveau de jeu sans la présence de LeBron, lui qui avait eu droit à sa soirée de repos de la part de Tyronn Lue. Et forcément, pour un garçon comme Kyrie qui adore les challenges, celui-ci était de taille. Car avec seulement 3 victoires en 12 rencontres sur les deux dernières années lorsque le numéro 23 était absent, ce n’est pas comme si les joueurs ainsi que les fans étaient les plus rassurés avant d’affronter les Mavs. Fallait-il ça pour fouetter l’égo des anciens et ainsi effacer la bavure à Utah en début de semaine ? Peut-être, mais quoi qu’il en soit c’est bien dans le troisième quart que la distance se créera entre les deux équipes, Kyrie et Love continuant leur déploiement offensif pour fatiguer des Texans sur les rotules ces derniers temps, malgré leur belle victoire chez les Hornets. Distancés avec douze petites minutes à jouer, Dirk Nowitzki et ses potes -dont l’infatigable Gégé Barea- entameront un comeback de la mort, le genre de run qui te rappelle des mauvais souvenirs quand t’es LeBron et que tu vois le 41 rentrer des one-leg dans le money-time.

Et c’est là, justement, qu’un fort élément de satisfaction a pu être retrouvé chez ces Cavs. Qui, honnêtement, ont transpiré comme jamais et auraient pu s’écrouler. Oui, cette équipe en manque de fondations et avec une saison bourrée de galères aurait pu et dû s’effondrer devant son public, ce qui aurait créé un bordel encore plus bruyant dans l’Ohio. Sauf que Kyrie Irving n’en voulait pas, et il le dira en sortie de match. Non, il ne voulait pas qu’on sorte l’habituelle LeBron-dependance qui l’agace au plus haut point. Il ne voulait pas que ces 36 très belles premières minutes soient effacées par des Mavs malins mais rouillés, les médias n’attendant que ça pour justement enfoncer le trio Lue-Love-Irving. Hier soir, c’est justement Uncle Drew qui a squatté la Quicken Loans Arena, pour un money-time comme on le connaît bien. Demandant chaque ballon et mettant la pression sur Zaza Pachulia, le numéro 2 des Cavs mettra sa franchise sur ses épaules et terminera même le business… en défense. Une interception qui mettra fin aux espoirs de Rick Carlisle et ses hommes, obligés de s’incliner malgré un beau comeback. Il était peu difficile de comprendre que pour un joueur comme Irving ayant besoin de la balle pour vivre, un match et une victoire comme hier soir étaient importants. Qu’il était forcément plus efficace en tête de chariot plutôt qu’en caméraman sur le côté, son talent étant bien trop grand pour être enfermé dans une cage trop petite. Un succès rassurant à la fois pour les Cavs, pour leur meneur, leur entraîneur et même leur ailier, qui a pu se reposer sans en faire un drame.

On l’oublie souvent, trop souvent d’ailleurs, mais Kyrie Irving sort d’une saison fantastique durant laquelle la balle était souvent… dans ses mains. Des décisions gagnantes qui ont offert la win aux Cavs, dans un scénario qui leur a fait le plus grand bien : sans LeBron, sans paniquer. Next !

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Source image : @NBA


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