Ivre, Lou Williams affirme que le jeu des Lakers sera moins isolé que celui des Raptors…
Le 19 sept. 2015 à 12:40 par Bastien Fontanieu
On continue dans le registre des vacanciers qui sont restés un peu trop longtemps sous le soleil sans s’hydrater, avec cette fois-ci un Californien particulièrement au courant du type de jeu proposé par sa nouvelle équipe.
Lou Williams a rejoint les Lakers cet été après avoir cartonné chez les Raptors l’an dernier, un changement de conférence et de météo qui devrait lui permettre de vivre paisiblement après avoir pas mal galéré à Atlanta suite à sa blessure au genou. Acclamé par la franchise canadienne et ô combien responsabilisé en sortie de banc par Dwane Casey afin de booster la régularité offensive des soldats de Toronto, le vétéran avait réalisé l’une de ses plus belles saisons en carrière et réussissait même à ponctuer le tout en remportant le titre de Sixième homme de l’Année. Un beau retour en forme pour cet arrière ultra-smooth dont le jeu offensif peut rendre fou certains défenseurs, mais apparemment l’intéressé avait un peu de mal avec le jeu prôné par son entraîneur car celui-ci était un peu trop axé sur l’isolation plutôt qu’un fluide mouvement de balle. Il est vrai que la franchise canadienne avait montré les limites de son jeu dès le premier tour des Playoffs, se faisant sweeper par des Wizards bien au courant et disciplinés en défense, mais Lou sait-il vraiment quel type de jeu les Lakers jouent depuis quelques années…?
Je suis ouvert à tout. Je pense qu’à Toronto mon boulot était de simplement scorer dans le système qui était mis en place. On jouait beaucoup en isolation, beaucoup de basket en un-contre-un. Alors qu’ici le système est beaucoup plus libre pour des gars qui ont l’opportunité de créer et mettre leurs coéquipiers dans de bonnes situations, ou bien de scorer eux-mêmes. Quel que soit le rôle qui me sera demandé, je l’accepterai sans problème.”
Sans même avoir besoin de mentionner Nick Young ou Kobe, deux créateurs bien connus pour ne jamais stopper le partage du cuir, on peut se précipiter sur les statistiques recensées par le site de la NBA afin de prendre quelques mouchoirs et en proposer certains à Williams. Fréquences de possessions jouées en isolation l’an dernier ? 10.3% à Toronto, 10.3% aux Lakers. Nombre totale de possessions jouées en isolation l’an dernier ? 895 à Toronto, 921 aux Lakers. Moyenne de passes décisives par soir l’an dernier ? 20.7 à Toronto, 20.7 aux Lakers. Pourcentage de paniers marqués après une passe décisive l’an dernier ? 54.7% à Toronto, 56.2% aux Lakers. On pourrait continuer pendant des heures même si on vous conseillera de faire votre propre jugement sur l’excellent outil statistique du site officiel de la NBA, mais on va plutôt arrêter le massacre tout de suite et rappeler simplement la réalité des choses. Entre le type de joueurs à son poste, le jeu proposé par Byron Scott et la concurrence à l’Ouest, il y a de fortes chance pour que Lou revienne sur ses propos dans quelques mois. Du moins, tant qu’il profite du soleil…
Rêvons secrètement et imaginons que la saison des Lakers ressemble à la dernière des Warriors, quand la balle circulait et tout le monde trouvait un moyen de marquer. On peut y croire avec 50 victoires au bout, mais on va davantage envisager 50 défaites aujourd’hui.
Source : Reddit.com
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