Premier amour : pourquoi les Raptors doivent offrir une dernière pige à Vince Carter ?

Le 12 sept. 2016 à 21:34 par Alexandre Martin

Vince Carter Raptors

En février dernier et encore tout récemment, Vince Carter a exprimé son désir d’effectuer une carrière de 20 saisons sur les parquets. Drafté en 1998, cela fait déjà 18 ans que ce bon Vinsanity salit les cercles et honore la Grande Ligue de sa présence. Il lui resterait donc deux exercices à envoyer pour atteindre cet objectif qui semble le tenir à coeur. Peut-il le faire ? C’est possible franchement. Mais une autre question se pose quant à la franchise dans laquelle cette star des années 2000 doit finir son beau voyage sur les planches NBA.

Car les Grizzlies c’est sympa mais Vince ne devrait-il pas se retirer en tant que Raptor ? Les Raptors eux-mêmes ne devraient-ils pas se poser la question de le faire revenir ne serait-ce que pour une très courte pige afin que Carter quitte le monde de la balle orange en tant que membre de l’organisation canadienne ? Car son impact sur les Raptors voire sur le basket au Canada d’une manière générale est tout simplement immense. Bien évidemment, depuis le trade de 2004 – qui a envoyé Carter aux Nets et qui a donné un sentiment de trahison aux fans de sirop d’érable – le swingman a régulièrement subi des huées fournies dans le Nord quand il revenait “au pays” sous les couleurs d’un autre club que ce soir les Nets donc mais aussi les Suns, les Mavs ou les Grizzlies. Pour autant, après 12 ans, le public du Air Canada Centre semble prêt à oublier tout cela et à ne retenir que ce que Carter leur a offert : une place sur la carte NBA ! On le voit notamment aux jerseys qui prennent place dans l’arène canadienne. Les maillots vintage des Raptors floqués du numéro 15 sont de plus en plus communs. Et ce, pour une raison simple : la nouvelle génération de joueurs et de fans a pris Carter en exemple. c’est lui qui leur a donné envie de venir de jouer au basket ou de venir voir des matchs.

Tristan Thompson ou Andrew Wiggins – tous deux nés à Toronto – le déclarent sans sourciller : pour eux, le gars qu’ils ont eu envie de copier, le gars dont ils ont eu envie de suivre l’exemple, le gars qui les a poussé vers le basket putôt que vers le Hockey, c’est Vince Carter. Pas Michael Jordan, pas Magic Johnson mais bien celui qu’on surnomme “Air Canada”. Ils voulaient être comme Vince, tout bonnement. Et c’est là où ces quelques lignes veulent en venir. Carter a encore un an de contrat à Memphis. Il sera agent-libre dans un an et vient donc d’exprimer le souhait de jouer encore deux ans. Il aura certes 40 ans en janvier prochain et n’est bien évidemment plus le joueur qu’il a été mais son expérience, son bon esprit dans un groupe et sa capacité à sortir du banc pour quelques bonnes minutes sont autant de bons arguments pour que les Raptors tentent de lui offrir son dernier contrat.

En plus, faire signer Carter pour le minimum ne serait pas non plus contre les intérêts des Dinos. Sur le plan sportif, il peut encore apporter un petit quelque chose qui le rend tout à fait honnête en 14ème ou 15ème option d’une rotation. Sur le plan business, il y a fort à parier qu’un tel retour pourrait déclencher une sacrée vague de ventes de jersey floqués du numéro 15 dans toutes ses déclinaisons, du plus old-school au plus moderne. Et puis, sur le plan historico-émotionnel, cela serait certainement la plus belle affaire jamais réalisée par les Raptors. Cela leur donnerait une superbe dimension, cela mettrait en avant leur histoire (et oui, ils commencent à en avoir une). Cela les montrerait sous un autre jour, celui d’une grande franchise capable d’honorer ses anciens.

A un degré moindre puisque les carrières ne sont pas du tout les mêmes, nous avons vu Kevin Garnett revenir fièrement dans son fief à Minnesota avec la bénédiction des dirigeants et du staff. Vince Carter mérite ce type de fin. Il mérite de faire la paix une bonne fois pour toute avec Toronto et de quitter le monde de la balle orange sur une belle histoire de ce genre. Voilà une affaire à suivre mais, sauf gros changements d’ici là, elle sera sur le tapis au mois de juillet prochain. Messieurs Ujiri et adjoints, si vous nous entendez, pensez-y bien fort… 

Source d’inspiration : raptorsrapture.com

Source image : YouTube / NBA


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