Isaiah Thomas en mode exemplaire : le lutin peut mettre sa prolongation de côté pour attirer une star

Le 27 mai 2017 à 03:56 par Bastien Fontanieu

Isaiah Thomas
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Rien de mieux que de pouvoir aborder un été majeur sans avoir une star qui demande à récupérer le moindre centime : non seulement Isaiah Thomas est un pur joueur, mais en plus il met le collectif en premier.

Il en blaguait souvent, ces derniers mois. Connaissant parfaitement sa propre situation contractuelle, le lutin avait affirmé que les Celtics allaient devoir se ramener avec un fourgon blindé pour le payer à l’été 2018. Et il est vrai qu’en ayant pris une telle dimension cette saison, pour une paye assez dingue comme on va le souligner dans quelques instants, il y avait de quoi sourire tout en prenant l’affirmation d’Isaiah au sérieux. Cependant, quelques mois sont passés, Thomas a participé à une All-NBA Team et pouvait négocier une prolongation contractuelle avec Boston cet été. Le genre de blinde qui aurait pu lui permettre de gagner un peu plus que les 6,587,132$ cette année… eux qui seront suivis par seulement 6,261,395$ la saison prochaine. Oui, vous avez bien lu, Isaiah sera probablement moins payé qu’une majorité des joueurs en NBA et encore moins payé que la campagne précédente, grâce à la paperasse signée par les Suns il y a 4 ans. Loin de s’être fait un nom chez les grands, le meneur avait accepté 27 millions sur 4 saison à l’époque, une somme totale qui semble ridicule aujourd’hui et sera très probablement inférieure à son salaire annuel d’ici deux ans. Mais tout ça, I.T. l’a bien en tête et il n’a pas envie de flinguer les plans de sa franchise par gourmandise. Du coup, conscient du potentiel de son équipe et des concessions à faire, le dragster a tenu à être très clair sur l’importance d’une prolongation imminente.

“On a besoin du meilleur joueur possible pour nous faire gagner, et je suis ok avec ça. Tout ce que Danny Ainge et cette franchise ont besoin que je fasse pour apporter davantage de talent à Boston, je suis prêt à le faire. Je veux remporter un titre, et en étant aussi proche des Finales, cela vous donne encore plus envie d’y arriver. S’ils ont besoin de la moindre aide, je serai là.

Mon heure viendra plus tard. Ce qui se passera, se passera. J’ai prouvé qui j’étais, le monde sait ce que je peux apporter et je ne peux contrôler le reste. Donc quoi qu’il se passe cet été au niveau contractuel, cela se passera. Si rien ne se passe, on attendra jusqu’à l’été prochain et on verra dans quelle direction aller. […] Bien sûr que j’aimerais une prolongation, mais si cela ne se fait pas maintenant, je serais la dernière personne inquiète par ça. Je sais que tout arrive pour une raison ou une autre, donc quand mon heure viendra, elle viendra et Dieu veillera sur moi.”

Voilà un discours qu’on entend plus trop dans la Ligue, sauf chez les anciens façon Dirk ou Duncan, qui acceptaient de réduire considérablement leur paye pour le bien de leur franchise. Avec un Al Horford déjà bien rincé, les Celtics ont un gros contrat à assumer… mais c’est à-peu-près tout. Car en grand filou qu’il est, Ainge a réussi à récupérer Isaiah ainsi que son contrat en sopalin, Jae Crowder payé en chewing-gum (moins de 8 millions la saison jusqu’en 2020) et Avery Bradley lui aussi au top du rapport qualité-prix (moins de 9 millions la saison prochaine). Des cadres qui peuvent laisser place à un nouveau gros contrat, un que Boston devra assumer pleinement cet été. Gordon Hayward par exemple ? Lié depuis ses années universitaires à Brad Stevens, l’ailier fait partie des grosses rumeurs de l’été à venir et il est clair que les Celtics auront un sacré pitch à lui présenter avec Isaiah en tête de cortège. Bonjour, on fait tous des sacrifices, on est en finale de conférence, on a envie de bouffer les Cavs et tu seras adoré dans le Massachusetts : tu viens ? Autant il existe un risque que le petit Thomas se fasse mal et regrette de ne pas avoir signé de prolongation garantie, autant il y a une forte probabilité pour que le All-Star retape une nouvelle grande saison et soit payé à l’aide de ce fameux fourgon blindé, précédemment évoqué.

On en parlait ici en début d’année, les Celtics peuvent s’estimer heureux : avec un Isaiah Thomas payé environ 5 fois moins que Mike Conley à l’année, il y a de quoi aborder la saison prochaine avec le sourire.

Source : ESPN