51 points pour Stephen Curry, à 10/15 de loin : le repos en back-to-back, c’est pour les faibles
Le 26 févr. 2016 à 04:59 par Bastien Fontanieu
Nouvelle soirée au travail, nouveau carnage. Alors que de nombreuses têtes pointaient du doigt l’effort conséquent du MVP en titre la veille à Miami, l’intéressé a effacé toute notion de fatigue en plantant… 51 points, sans forcer. Well, well, well…
Ils ont tenu bon, les copains d’Evan. Ils ont essayé, eux aussi, de proposer un effort constant sur 48 minutes, avec l’espoir de faire chuter le rouleau-compresseur californien. Ils ont notamment pu compter sur un Aaron Gordon de nouveau à Toronto, sur un cinq majeur complet et motivé, sur la fatigue des tenants du titre qui avaient dépensé pas mal d’énergie face au Heat ce mercredi. Mais puisqu’une simple victoire à l’extérieur n’existe pas dans l’éventail des scénarios disposés dans le bureau de Steve Kerr, il a fallu que Draymond Green et compagnie offrent un nouveau show on the road, comme si leur mission principale était d’émerveiller les gens puis -ensuite, anecdotiquement- de remporter la rencontre. Cela tombe bien, pour la 52ème fois de suite cette saison ces deux cases ont été cochées, grâce à un push bien connu des fans et qui est tombé sur la planète orange en plein troisième quart-temps. On savait que le Magic ne représentait pas la muraille la plus imprenable au monde, encore plus à domicile où les jeunes ont tendance à courir sans forcément penser à s’appliquer dans leur propre moitié de terrain.
Mais ça ? Là ? Non.
Non, on ne pensait pas que Steph allait planter 51 points dont 46 au bout de trois quart-temps, devenant le premier joueur de l’histoire à claquer un tel total en ne tirant qu’un seul lancer-franc. Qu’il allait terminer à des pourcentages invraisemblables (20/27 au tir, 10/15 à distance), qu’il aurait 9 bombes allumées avant la dernière période mais que Steve Kerr sortirait la carte repos. On ne pensait pas, comme chaque soir de match des Warriors, que le gamin allait décider si ce soir serait un incendie du genre forêt corse au mois d’août ou bougie qui crépite à une manif. Alors qu’il venait de mettre 42 points à Miami la veille, demandant notamment des actions bien clutch de loin, la perception générale était qu’on allait voir quelqu’un prendre le relais. Un Draymond, un Thompson, même un Barnes ou un Iguodala tiens. Sauf que dans son mode intouchable où il verra l’arceau aussi gros que la place de la Concorde, Curry enverra perle sur perle avec même une pointe de sadisme, reculant sur chaque tentative. A tel point que pour conclure cette période en feu, le meneur mettra un tir du milieu du terrain et rigolera devant le public, conscient que c’était tout simplement n’importe quoi. N’importe quoi, y’a pas d’autres mots, pour oser prendre de tels tirs et avoir réussi -au-delà des tirs- à faire croire aux gens que ceux-ci pourraient rentrer. Maintenant, la question n’est plus de savoir s’il va les mettre, elle est plutôt de savoir quand il va s’arrêter de les rentrer.
Une réalité qui a frappé à Orlando hier soir, Stephen repartant avec un nouveau record all-time et une barre tout autant historique : ce jeudi, Curry a réalisé la deuxième plus grande saison de l’histoire à distance avec 276 bombes allumées. Et on est ? En plein mois de février. C’est bien ça, n’importe quoi.
Source : zroddesigns.deviantart.com