Rookie de l’Année 2020-21 : LaMelo Ball blessé, Anthony Edwards est prêt à tout casser pour saisir l’opportunité

Le 01 avr. 2021 à 16:53 par Nicolas Meichel

Anthony Edwards 1er avril 2021
Source image : YouTube

Vous connaissez la chanson. Début de mois est synonyme de rankings sur TrashTalk et à quelques semaines de la fin de la saison régulière, ça commence à devenir très très sérieux. Chez les rookies, la blessure de LaMelo Ball a ouvert la porte à ses concurrents mais il va falloir faire des efforts supplémentaires pour prendre sa place au sommet. Et ça, Anthony Edwards et Tyrese Haliburton l’ont bien compris. 

Statistiques et analyses fines arrêtées au 1er avril

Quelques mentions honorables

Sans ordre particulier : 

– Cole Anthony (Magic) : 11,0 points à 37,5% au tir et 83,6% aux lancers-francs, 4,4 rebonds, 3,8 assists en 26,7 minutes

– Xavier Tillman (Grizzlies) : 6,2 points à 51,7% au tir, 4,1 rebonds, 1,4 assist en 18,5 minutes

– Deni Avdija (Wizards) : 6,1 points à 42,5% au tir, 4,6 rebonds, 1,2 assist en 22,3 minutes

– Devin Vassell (Spurs) : 5,2 points à 41,3% au tir dont 40,7% à 3-points, 3,0 rebonds, 1,0 assist en 17,1 minutes

– Isaac Okoro (Cavaliers) : 7,8 points à 40,5% au tir, 2,7 rebonds, 1,8 assist, 1,0 interception en 32,0 minutes

– Tyrese Maxey (Sixers) : 7,4 points à 45,9% au tir, 1,7 rebond, 1,5 assist en 14,7 minutes

– Payton Pritchard (Celtics) : 7,3 points à 46,0% au tir dont 42,0% à 3-points, 2,2 rebonds, 2,0 assists en 19,6 minutes

– Isaiah Stewart (Pistons) : 6,4 points à 57,1% au tir, 5,7 rebonds, 1,0 contre en 19,1 minutes

– Jaden McDaniels (Wolves) : 6,4 points à 44,2% au tir dont 37,7% à 3-points, 3,5 rebonds, 1,1 assist, 1,0 contre en 21,6 minutes

#10 – Théo Maledon (Thunder)

Statistiques 2020-21 : 8,7 points à 37,4% au tir dont 36,6% à 3-points, 3,4 rebonds, 3,4 assists, 1,0 interception en 27,1 minutes

Traitez-nous de chauvins si vous voulez, on assume. Mais on ne pouvait pas laisser passer cette saison sans au moins parler une fois de notre petit Théo Maledon, qui mine de rien fait son trou dans le projet jeunesse du Thunder. George Hill transféré, Shai Gilgeous-Alexander blessé, le chouchou de Tony P possède clairement les opportunités pour s’illustrer et il en profite pour lâcher quelques perfs qui font plaiz, comme ce match face aux Celtics fin mars dans lequel il a terminé avec 22 points, 8 rebonds, 4 passes, 2 interceptions et 4 tirs primés au compteur. Alors évidemment, y’a des hauts et des bas hein (surtout au niveau de l’adresse, sans parler de quelques petits bobos par-ci par-là), le gamin de Rouen est avant tout là pour apprendre, mais c’est de bon augure pour la suite. Dans le costume de titulaire, il va continuer à accumuler les points d’XP match après match.

#9 – Desmond Bane (Grizzlies)

Statistiques 2020-21 : 9,4 points à 48,0% au tir dont 45,5% à 3-points, 3,0 rebonds, 1,4 assist en 22,6 minutes

Desmond Bane avait fait son entrée dans le Top 10 le mois dernier, et il a fait ce qu’il fallait pour y rester. Toujours aussi propre du parking et globalement efficace au tir, le rookie des Grizzlies est vraiment devenu un élément qui compte dans la rotation de Memphis. Entre la fin février et la première quinzaine de mars, Desmond a même enchaîné sept titularisations en l’absence de Grayson Allen, avec en prime un career-high à 20 points contre les Wizards. S’il continue sur cette dynamique, Desmond Bane va clairement rentrer dans la catégorie des steals de la Draft 2020, lui qui a été sélectionné en toute fin de premier tour. L’un des 3&D d’avenir en NBA.

#8 – Patrick Williams (Bulls)

Statistiques 2020-21 : 9,8 points à 47,4% au tir dont 38,0% à 3-points, 4,9 rebonds, 1,3 assist en 28,4 minutes

Depuis le All-Star Break, mis à part deux-trois fulgurances comme son match à 23 points contre les Raptors à la mi-mars, Patrick Wiliams se montre plutôt discret. Toujours titulaire au sein d’une équipe de Chicago à la recherche d’un meilleur équilibre et possédant désormais un nouveau visage suite à la trade deadline, le produit de Florida State a vu son impact au scoring baisser pendant que le total des défaites augmentait sensiblement dans la Windy City. Résultat, ça perd deux places au classement même si évidemment, on ne va pas le juger responsable des résultats décevants de Chicago. On parle d’un rookie qui cherche à se faire une place chez les grands, un rookie qui a déjà montré de belles choses et qui possède un gros potentiel de two-way player. Et ce n’est pas Devin Booker, contre qui Patrick Williams a défendu mercredi, qui dira le contraire : “J’aime bien ce gamin, j’aime sa taille, son état d’esprit, sa mentalité. Il a un avenir brillant.”

#7 – Saddiq Bey (Pistons)

Statistiques 2020-21 : 10,6 points à 40,2% au tir dont 38,5% à 3-points, 4,1 rebonds, 1,3 assist en 24,9 minutes

Si Saddiq Bey a terminé le mois de mars avec un zéro pointé face aux Blazers, le rookie des Pistons a globalement continué sur sa belle dynamique depuis notre dernier checkpoint. Bon, pas de titre de joueur de la semaine cette fois-ci, faut pas abuser non plus hein, mais toujours des perfs solides grâce comme souvent à son adresse du parking. On pense à son match à 28 points et 12 rebonds contre Toronto avec six tirs primés au compteur, ou encore ses 19 unités face à… Toronto – décidément – à 5/7 derrière l’arc. Avec Saddiq Bey, les Pistons ont récupéré un vrai sniper qui démontre match après match qu’il mérite sa place au plus haut niveau, profitant bien des responsabilités qu’il possède. Certes, ça manque parfois un peu de régularité car y’a des soirs où ça ne rentre pas, mais difficile de faire la fine bouche aujourd’hui dans le Michigan. Si on pouvait refaire la Draft 2020, il sortirait probablement bien avant la 19e place…

#6 – Jae’Sean Tate (Rockets)

Statistiques 2020-21 : 10,6 points à 51,8% au tir, 5,4 rebonds, 1,9 assist, 1,1 interception en 28,7 minutes

Du côté de Houston, on vit une saison en carton mais les performances prometteuses de certains jeunots permettent tout de même de garder espoir. Dans le lot, on a bien évidemment Jae’Sean Tate, qui reste sur un mois de mars séduisant malgré l’accumulation de défaites chez les Rockets. 15 matchs, 14 en tant que titulaire, 12 points, 6 rebonds et 1,6 interception de moyenne en 32 minutes, le tout à plus de 48% de réussite au tir, c’est du solide pour ce rookie qui – on le rappelle – n’a jamais été drafté mais qui profite aujourd’hui des opportunités pour se faire une place solide dans la reconstruction texane. Il s’est même permis trois perfs à plus de 20 points lors de la dernière quinzaine, histoire de montrer qu’il peut également scorer quand l’occasion se présente. Reste à trouver un peu plus de régularité à ce niveau-là et le Top 5 devrait logiquement ouvrir ses portes à Tate, surtout si le mec en-dessous reste relativement discret.

#5 – James Wiseman (Warriors)

Statistiques 2020-21 : 11,8 points à 52,2% au tir, 5,9 rebonds, 1,0 contre en 21,6 minutes

On s’attendait à plus de responsabilités pour James Wiseman, disons qu’on va dans ce sens-là mais progressivement. Déjà, depuis notre dernier point mensuel, Wiseman s’est illustré en… oubliant de passer un test COVID, ce qui n’a pas plu à son coach Steve Kerr. Hop, direction le banc. Ensuite, le jeune pivot a dû faire une croix sur trois matchs de suite à cause du protocole sanitaire de la Ligue. Progression encore retardée. Ce n’est qu’à son retour le 23 mars dernier que Wiseman a réintégré le cinq majeur des Warriors, pour quatre matchs avec 27,4 minutes de moyenne et des stats de 11,8 points, 5,5 rebonds et 1,3 contre à 50% au tir. Correct dans l’ensemble, mais loin d’être transcendant avec pas mal de hauts et de bas. Les Warriors n’arrêtent pas de le répéter à ceux qui s’impatientent : le gamin a 19 piges, il a pratiquement fait le grand saut du lycée vers la NBA, alors relax. Logiquement, James Wiseman devrait rester titulaire jusqu’à la fin de la saison, à lui de terminer de la meilleure des manières.

#4 – Immanuel Quickley (Knicks)

Statistiques 2020-21 : 12,8 points à 39,1% au tir dont 37,6% à 3-points et 88,8% aux lancers-francs, 2,3 rebonds, 2,3 assists en 20,0 minutes

À l’image de ses Knicks, Immanuel Quickley continue son bonhomme de chemin. À l’image de ses Knicks, on ne l’attendait pas forcément à ce niveau. Mais pendant que New York figure parmi les équipes directement qualifiées en Playoffs à l’heure de ces lignes, Quickley reste solidement installé à la quatrième place de notre Rookie Ranking, quatrième place qu’il occupait déjà il y a un mois. Goûtant à la joie d’être titulaire pour la première fois de sa carrière après le All-Star Break (Elfrid Payton et Derrick Rose étaient absents) avant de retrouver son rôle de booster en sortie de banc, Manu a enchaîné pas moins de neuf matchs consécutifs à au moins 10 points, avec notamment deux perfs d’affilée à 21 unités. Une belle production malgré quelques petits bobos (à la cheville notamment), avec un temps de jeu légèrement plus élevé que lors de la première partie de saison (23,6 minutes sur la période) suite à l’absence prolongée de Derrick Rose.

#3 – Anthony Edwards (Wolves)

Statistiques 2020-21 : 17,2 points à 38,6% au tir et 77,2% aux lancers-francs, 4,4 rebonds, 2,5 assists, 1,0 interception en 30,6 minutes

C’est peut-être lui qui fait le plus de bruit en ce moment. Il y a quelques semaines, on soulignait la montée en puissance d’Anthony Edwards et depuis, on peut dire qu’Ant-Man a encore franchi un cap supplémentaire. Sur l’ensemble du mois de mars, l’arrière a une nouvelle fois prouvé qu’il possède bien de la dynamite dans les mollets et a enchaîné les grosses perfs au scoring : plus de 24 points de moyenne à 42,3% au tir, avec 5,5 rebonds et 1,6 interception, pas vraiment le genre de production qu’on a l’habitude de voir chez un rookie. Aux côtés de Karl-Anthony Towns, il a même aidé les Wolves à devenir une équipe un minimum respectable, eux qui sont allés chercher quelques victoires dont une contre les Blazers (34 points pour Edwards) et surtout une autre sur le parquet de Phoenix, avec… 42 pions (record en carrière évidemment) de la part de la pépite du Minnesota. On note aussi son gros quatrième quart-temps face aux Knicks mercredi, où il a porté les siens vers la win avant d’envoyer une petite pique à R.J. Barrett au passage. Lourd ! Alors bien évidemment, Edwards a aussi connu quelques soirées off durant lesquelles on se rend vite compte qu’il reste un rookie, mais le numéro un de la Draft 2020 fait de plus en plus honneur à son statut. À lui de poursuivre sur cette voie en essayant de limiter les casseroles, et en continuant de s’affirmer malgré le retour de suspension de Malik Beasley.

Most PPG in a month by a teenager in NBA history (min 10 games):

27.1 — Carmelo Anthony
26.3 — LeBron James
24.2 — Anthony Edwards pic.twitter.com/ibtBhzG5Kr

— StatMuse (@statmuse) April 1, 2021

#2 – Tyrese Haliburton (Kings)

Statistiques 2020-21 : 13,2 points à 48,7% au tir dont 42,3% à 3-points, 3,3 rebonds, 5,0 assists, 1,3 interception en 30,2 minutes

Il y a un mois, on l’avait quitté avec une blessure au mollet. Aujourd’hui, on peut dire que Tyrese Haliburton a bien retrouvé la forme. Mais il lui a fallu un peu de temps. En galère lors de ses premiers matchs après être sorti de l’infirmerie, Hali était en plein rookie wall mais il a pu compter sur… la nouvelle blessure de Marvin Bagley III pour retrouver le droit chemin. L’absence de MBIII a propulsé Tyrese dans le cinq aux côtés de De’Aaron Fox, Buddy Hield, Harrison Barnes et Richaun Holmes. Un cinq qui a fait des dégâts, dans le bon sens du terme, puisque les Kings ont commencé à enchaîner les wins comme en début d’année : cinq de suite, sept en neuf matchs, et c’est tout un peuple qui se remet à rêver du play-in tournament. Dans cette grosse dynamique, Haliburton a joué un rôle important. Vous voulez ses stats ? 16 points, 4,2 passes, 1,0 interception, 50,5% au tir dont 42,6% du parking et 93,3% aux lancers-francs, avec un career-high au scoring en prime (28 points le 22 mars contre Cleveland). Vraiment pas mauvais ce gamin.

#1 – LaMelo Ball (Hornets)

Statistiques 2020-21 : 15,9 points à 45,1% au tir dont 37,5% à 3-points et 78,9% aux lancers-francs, 5,9 rebonds, 6,1 assists, 1,6 interception en 28,6 minutes

Même blessé, LaMelo Ball garde son spot de numéro un pour l’instant. Sa campagne rookie a été trop séduisante pour le dégager de la première place seulement deux semaines après sa fracture du poignet. Tyrese Haliburton et Anthony Edwards ont évidemment des arguments et devraient continuer à nous proposer de belles choses lors des échéances à venir, mais Ball avait assez largement créé l’écart au moment de sa blessure à travers ses perfs individuelles et son impact sur les Hornets, aujourd’hui en position de participer aux Playoffs. À l’heure de ces lignes, difficile de dire à quel moment on reverra LaMelo sur les parquets. Dans un premier temps, on pensait que sa saison était terminée mais il sera réévalué à la mi-avril, rendant ainsi possible un éventuel retour. Si c’est le cas, ses chances de gagner le titre de Rookie de l’Année seront élevées car aujourd’hui, la seule chose qui peut vraiment lui en empêcher, c’est son nombre de matchs ratés en comparaison à Edwards et Haliburton. Et si ces deux-là cartonnent vraiment dans les semaines à venir, ce critère comptera de plus en plus.

Il reste un mois et demi de compétition. Un mois et demi pour marquer les esprits et essayer de gagner quelques places au classement. Cela ne sera pas facile d’aller chercher LaMelo Ball, mais Anthony Edwards et Tyrese Haliburton n’ont clairement pas dit leur dernier mot.