Rookie de l’Année 2016-17 : Malcolm Brogdon étonne, Joel Embiid domine

Le 01 janv. 2017 à 12:01 par Benoît Carlier

Malcolm Brogdon rookie
Source image : YouTube

Ils sont 48 à avoir fait leurs grands débuts dans l’élite cette saison, 48 débutants qui ont commencé à gambader sur les parquets de la NBA avec l’espoir de pouvoir un jour y briller. Certains n’ont pas attendu très longtemps pour se faire remarquer et on ne parle pas des sacs-à-dos Hello Kitty imposés par les vétérans mais plutôt de la vérité du terrain. Qui n’a pas attendu 2017 pour se faire un nom dès sa première année ? On fait le bilan au bout de deux gros mois de compétition.

Ce rookie rankings prend en compte l’éventuelle progression statistique du joueur, sa situation dans l’effectif de sa franchise, ce qu’il apporte quand il est sur le parquet et de sa façon d’appréhender la Grande Ligue.

Statistiques arrêtées au 28 décembre 2016

Ils s’en vont : Domantas Sabonis, Malcolm Delaney, Jaylen Brown.

Ils arrivent : Buddy Hield, Andrew Harrison, Isaiah Whitehead.

PlaceJoueurCommentaire

10
(Entrée)

Buddy Hield

Buddy Hield

Annoncé comme le meilleur canardeur de sa promotion, il a mis un peu plus de temps que prévu à s’adapter aux défenseurs de la NBA. Intégré dans le cinq majeur depuis quelques semaines, le Bahaméen commence seulement à apprivoiser la ligne à trois points chez les professionnels grâce aux espaces créés par son leader. L’entraînement personnalisé avec le Mamba l’été dernier porte enfin ses fruits et l’adresse de l’arrière décolle en ce mois de décembre avec 10 points à 42,5% au tir et surtout 47,5% du parking. Il n’est pas encore question de Three Point Contest mais le sixième choix de Draft est en train de prendre ses marques et mérite de rentrer dans ce classement.

Statistiques : 8,3 points, 2,4 rebonds et 1,2 assist à 38,7% au tir et 34,1% de loin en 19 minutes.

9
(-)

Willy Hernangomez

willy hernangomez

Son plus gros problème concerne son temps de jeu. Car lorsqu’il est sur le parquet, le frère de Juan ne chôme pas. Malgré une utilisation limitée à moins de 14 minutes par rencontre, il figure troisième parmi ses pairs en termes de rebonds, quatrième au niveau des contres et douzième au scoring. Rien que pour ça, l’Espagnol n’a pas volé sa présence dans ce ranking. D’autant que lorsque Jeff Hornacek lui laisse la chance de s’exprimer un peu plus longuement, il est rarement déçu de son pivot remplaçant. Son premier double-double contre Denver le 17 décembre pourra en témoigner (17 points, 10 rebonds à 5/8 au tir et 7/8 sur la ligne avec deux passes déc’ et deux contres en bonus). Joakim Noah et Kyle O’Quinn n’ont pas intérêt à se relâcher car la concurrence pousse derrière.

Statistiques : 6 points, 4,8 rebonds, 0,8 assist et 0,5 contre à 57,8% au tir et 73,3% aux lancers en 14 minutes.

8
(+2)

Pascal Siakam

pascal siakam

En parlant de gars solide, le natif de Douala qui évolue du côté de Toronto n’est pas mal non plus. Titulaire dès son premier match, Pascal n’est pas le grand frère de sa famille mais il a pris l’habitude de distribuer de bonnes paires de baffes dans la raquette. Trois contres face aux Hawks, quatre crêpes deux jours plus tard à Orlando et encore deux bâches sur la tête des Nets lors de la rencontre suivante. Le Camerounais est deuxième de sa classe dans cette catégorie statistique derrière son intouchable compatriote, Joel Embiid. On regrettera encore un temps de jeu irrégulier mais faire ce qu’il fait au sein de la deuxième meilleure équipe à l’Est méritait bien quelques applaudissements.

Statistiques : 5,3 points, 3,5 rebonds, 0,5 assist et 0,8 contre à 53,4% au tir et 77,3% aux lancers en 18 minutes.

7
(Entrée)

Andrew Harrison

andrew harrison

Il a profité de la courte absence de Mike Conley pour se rendre indispensable aux Grizzlies. Meilleur passeur et intercepteur parmi les rookies, il figure également sixième au classement des meilleurs contreurs du haut de ses 198 centimètres et rentre ainsi parfaitement dans les critères recherchés à Memphis. Pugnace et énergique, il va même jusqu’à copier ses coéquipiers en termes de pourcentage au tir. Un peu plus de 28% d’adresse générale et 21% derrière l’arc, pour le coup il n’était vraiment pas obligé d’en faire autant. Mais malgré ces chiffres indignes, Andrew Harrison apporte tellement dans les autres compartiments du jeu qu’il dispose de l’un des meilleurs temps de jeu de sa promotion.

Statistiques : 7,1 points, 2,5 rebonds, 3,7 assists et 1,1 interception à 28,2% au tir et 21,5% aux lancers en 27 minutes.

6
(Entrée)

Isaiah Whitehead

isaiah whitehead

Encore un nouveau dans ce deuxième Rookie Rankings de la saison. Il faut dire que le millésime 2016 est si dense et irrégulier que tout le monde a une chance de s’insérer parmi les dix qui sont mis à l’honneur au début de chaque mois. En l’occurrence, Isaiah Whitehead a amplement mérité sa présence dans ce tableau en gérant parfaitement l’absence prolongée de Jeremy Lin à la mène. C’était pourtant loin d’être gagné pour le 42è choix de la dernière Draft qui ne s’attendait sûrement pas à recevoir autant de responsabilités d’un coup. Mais Kenny Atkinson et ses coéquipiers ont su le mettre à l’aise et le rookie a fait le taf face à la crème de la crème à son poste. Blessé à son tour, il a tout de même eu le temps de marquer les esprits des fans et des journalistes. Il est actuellement troisième à la passe chez les débutants.

Statistiques : 6,9 points, 2,3 rebonds, 3,1 assists et 0,7 interception à 41,9% au tir et 29,3% de loin en 23 minutes.

5
(-2)

Jamal Murray

jamal murray

La folle semaine de novembre est derrière lui et malgré quelques belles soirées, le rookie des Nuggets est un léger cran en dessous des autres noms qui vont suivre dans ce tableau. Troisième meilleur scoreur de sa génération, il reste encore trop irrégulier pour assurer à Denver un package similaire tous les soirs. Il n’a pas franchi la barre des 10 unités depuis deux semaines et a même vu sa moyenne de points chuter au cours du mois de décembre. La faute, peut-être, à une adresse encore trop variable (25% du parking ce mois-ci). La gâchette de la second unit des Nuggets peut faire mieux et on l’attend au taquet en janvier pour reprendre son retard dans ce classement.

Statistiques : 8,7 points, 2,8 rebonds, 1,9 assist et 0,4 interception à 37,6% au tir et 34,9% de loin en 21 minutes.

4
(-)

Brandon Ingram

Brandon Ingram

Le dauphin de Ben Simmons est toujours aussi sec mais son talent est indéniable. Luke Walton a parfaitement cerné la polyvalence de son poulain et n’a pas hésité à le lancer en tant que meneur sur quelques séquences de jeu. Il va falloir s’y habituer, les postes ne sont plus cloisonnés comme par le passé et le rookie des Lakers a toutes les caractéristiques pour faire un bon point guard. Grâce à sa taille et son QI basket, il lit très bien le jeu et a même frôlé son premier triple-double en carrière contre les champions en titre (9 points, 10 rebonds, 9 assists). Ses résolutions pour 2017 sont déjà toutes trouvées : manger des épinards et s’acheter un nouveau shoot, pour le reste c’est du tout bon.

Statistiques : 7,5 points, 4,1 rebonds, 2 assists et 0,4 interception à 34,9% au tir et 25,3% de loin en 27 minutes.

3
(-1)

Dario Saric

Dario Saric

 

Rétrogradé dans la second unit pour laisser un peu de temps de jeu à tous les intérieurs qui peuplent l’effectif des Sixers, le Croate s’est peu à peu exporté sur l’aile. Mais malgré un rôle légèrement réduit, le 12è choix de la Draft de 2014 reste une valeur sûre parmi les rookies. Deuxième meilleur marqueur et rebondeur derrière son coéquipier que l’on découvrira un peu plus bas, il a limité la casse depuis qu’il a quitté le cinq majeur. À bientôt 23 ans, l’ancien joueur de l’Anadolu Efes a déjà assez d’expérience pour gérer ce type de situation en interne tout en restant productif sur le parquet.

Statistiques : 9,2 points, 5,8 rebonds, 1,6 assist et 0,5 interception à 38,1% au tir et 36,4% de loin en 24 minutes.

2
(+5)

Malcolm Brogdon

malcolm brogdon

Il a déjà presque validé le titre de steal de la Draft 2016 tant l’arrière des Bucks étonne dans ce début de saison. Après des débuts intéressants au mois de novembre, Malcolm Brogdon n’a pas levé le pied en décembre, bien au contraire. En plus de s’offrir LeBron James et Kyrie Irving sur un poster en une seule soirée, celui issu du deuxième tour de Draft s’affirme comme une option de plus en plus fiable pour Jason Kidd en sortie de banc. Cinquième aux points, troisième meilleur chipeur de ballons et deuxième à la passe parmi les rookies, il est en train de tranquillement valider son billet pour le Rising Stars Challenge de New Orleans alors que peu auraient misé un billet sur lui en début de saison. À 24 ans, il est un peu plus âgé que ses pairs mais qu’importe, il n’a rien à envier à la trentaine de noms appelée avant lui à la Draft. Pour couronner le tout, il a bouclé l’année sur son premier triple-double en carrière lors du victoire à Chicago.

Statistiques : 7,9 points, 2,2 rebonds, 3,2 assists et 1 interception à 44,8% au tir et 44,4% de loin en 22 minutes.

1
(-)

Joel Embiid

Joel Embiid

Il a joué presque 10 rencontres de moins que la plupart de ses concurrents mais celui que l’on surnomme “The Process” est tellement précieux que les Sixers en prennent soin. Pour la première fois cette saison, le Camerounais a disputé plus de quatre matchs d’affilée pour terminer l’année. On ne pouvait rêver mieux comme cadeau de Noël tellement Jojo nous fait rêver soir après soir. Il a tapé son record en carrière dans la victoire face aux Nets (33 points), il a tapé dans l’œil de DeMarcus Cousins cette semaine lors de sa première confrontation avec le géant. Il y a une classe d’écart entre Joel Embiid et ses poursuivants et les deux années de préparation en plus dont a bénéficié le pivot ne sont pas la seule raison à cela. Ce gars a quelque chose de spécial et tout le monde est d’accord pour le dire. De Pat Ewing à DMC, en passant par nous, évidemment.

Statistiques : 18,7 points, 7,4 rebonds, 1,7 assist et 2,4 contres à 46,8% au tir et 40,3% de loin en 25 minutes.

Mentions : Domantas Sabonis, Marquese Chriss.

C’est une classe particulièrement difficile à juger cette année. Entre les rookies des fournées précédentes qui viennent de franchir le pas et l’irrégularité constante d’à peu près tout le monde, le classement n’est pas fixe et peut encore énormément bouger d’ici la fin de la saison. Surtout que Ben Simmons n’a pas dit son dernier mot, même s’il partira avec deux mois de retard sur tout le monde pour faire une belle impression aux votants. En tout cas une chose est sûre, le ROY se trouve sûrement du côté de la Cité de l’amour fraternel cette année.