Avec déjà 28 victoires cette saison, les Nets sont de retour dans le game : être la risée de la NBA, c’est du passé !

Le 30 janv. 2019 à 16:23 par Enzo Ferretti

D'Angelo Russell Nets
Source Image : NBA League Pass

La saison 2018-19 nous réserve bien des surprises. Entre la folle montée en puissance des Nuggets de Nikola Jokic, les galères de Cleveland sans LeBron les belles performances des Kings et des Clippers ou encore les difficultés rencontrées par les Celtics, on est servi. Néanmoins, la plus belle de toutes est sans doute le retour aux affaires des Nets, qui nous proposent une véritable renaissance.

La nuit dernière, la franchise de Brookyln accueillait les Bulls dans son antre du Barclays Center. Un match a priori loin d’être le plus intéressant mais qui s’est révélé être très significatif, surtout pour les noirs et blancs. En effet, au terme de cette victoire 122 à 117 face aux Taureaux, Brooklyn a égalé son nombre de victoires de la saison dernière (28) alors qu’il reste 30 matchs avant la fin de la saison régulière. Un chiffre qui démontre à quel point les Nets ont énormément progressé d’une année à l’autre pour devenir une équipe sérieuse dans la Conférence Est. La saison dernière, la franchise a terminé douzième de l’Est à quinze victoires d’une place en Playoffs. Cette année, elle est sixième et a intégré le top 8 dès le début de l’année civile. Le jeu collectif et enthousiaste mis en place par Kenny Atkinson et les Nets est très séduisant et Brooklyn s’est d’ailleurs permis plusieurs performances de haute volée en 2018-19. En effet, ils ont notamment battu deux fois les Sixers, mais aussi une fois les Raptors, les Celtics, ainsi que les Lakers de LeBron James ou encore les Rockets de James Harden au Toyota Center. Sans oublier leur magnifique série de sept victoires consécutives au mois de décembre. L’équipe fait donc sensation et malgré la blessure de Caris LeVert en début de saison, chaque joueur continue à apporter sa pierre à l’édifice. Le pivot défenseur kamikaze Jarrett Allen continue de progresser cette année et devient un client de plus en plus sérieux dans les raquettes NBA. Le sniper Joe Harris est tellement à l’aise avec son tir longue distance cette saison qu’il souhaite se mesurer aux spécialistes du genre lors du concours à trois points organisé durant le All-Star Weekend. De son côté, le dynamiteur en sortie de banc Spencer Dinwiddie score inlassablement et peut être considéré comme l’un des contrats les plus rentables de toute la NBA en 2018-19, même s’il est désormais à l’infirmerie. On n’oublie pas non plus la contribution du rookie titulaire Rodions Kurucs, ainsi que celles de Rondae Hollis-Jefferson et Shabazz Napier en sortie de banc. Autour, les vétérans Ed Davis, Jared Dudley ou encore DeMarre Carroll encadrent l’équipe, permettant à cette dernière d’évoluer en toute sérénité.

Mais surtout, que dire de la saison de D’Angelo Russell. Le meneur a retrouvé toutes ses sensations et évolue à un niveau All-Star cette saison à l’Est. Le second choix de la Draft 2015 a désormais les clefs du camion et fait tourner la maison Nets avec des statistiques moyennes de 19,5 points, 3,8 rebonds, 6,4 passes et 1,2 steal, le tout à des pourcentages très honnêtes (44 % dont 37,6 % du parking). Le voir sur le banc lors du All-Star Game est donc tout à fait envisageable et ce serait loin d’être un blasphème. Mais concrètement, jusqu’où peuvent aller ces Nets ? Aujourd’hui confortablement installés à la sixième place de l’Est avec quatre victoires de plus que leurs dauphins Miami et Charlotte, ils semblent tout droit se diriger vers les Playoffs au printemps, où ils pourraient faire chier un poids lourd de l’Est au premier tour. Bien que le mérite revient en partie à l’esprit collectif démontré par les joueurs, le coach Kenny Atkinson effectue également un travail magnifique. Avec à sa disposition un effectif plafonné niveau talent depuis son arrivée sur le banc new-yorkais en 2016, l’ancien assistant des Hawks est parvenu à chaque fois à inculquer un plan de jeu, une identité. La saison 2018-19 est donc une sorte de consécration pour cet homme qui réussit à obtenir de très bons résultats sans vraiment posséder de joueur star à sa disposition. Cette affirmation est bien évidemment à prendre avec des pincettes, mais Kenny Atkinson Coach of the Year à la fin de la saison, ça ne serait pas scandaleux non ? Certes, il est encore loin de jouer les premiers rôles à l’Est, mais cette progression fulgurante d’une année à l’autre ne suffirait-elle pas à influencer les votes ? Bon, il y aura certainement des clients bien mieux armés pour prétendre à ce titre comme Nick Nurse des Raptors, Mike Budenholzer des Bucks ou encore Mike Malone qui réalise une superbe saison avec ses Nuggets. Cependant, le coach de Brooklyn est un candidat sérieux qui possède de sacrés arguments, notamment celui d’un effectif moins fourni que ses homologues.

La traversée du désert des Nets semble désormais terminée. Les New-Yorkais sont de retour parmi les équipes luttant pour les Playoffs et tout laisse à penser que cette progression n’est pas prête de s’arrêter. En effet, au regard de la saison remarquable des Nets et du niveau de jeu affiché, certains free agents en 2019 pourraient bien considérer l’autre franchise de New York comme une destination très intéressante. Brooklyn, c’est de plus en plus tendance !