Hall of Fame Day, souvenirs souvenirs : quand Yao lâchait le caviar de sa carrière pour Moochie Norris

Le 09 sept. 2016 à 07:58 par Bastien Fontanieu

Pour ce vendredi si particulier dans le monde de la NBA, il est important de revenir sur les carrières des grands qui ont marqué notre génération. Et à cette occasion ? Rembobinons la cassette, afin de visionner les trois actions les plus mémorables de chacun. Troizième client : un certain Moochie Norris…

Be kind, rewind ! Nous sommes le 29 décembre 2002, la curiosité est totale devant cet immense chinois qui se ramène chez l’Oncle Sam avec l’intention de dominer la compétition. Trop léger pour ses premiers matchs, Yao galère car il doit s’habituer au jeu ultra-physique de la NBA. Ce qui, en plus, est en contradiction avec ses principes et son éducation, lui qui a toujours souhaité respecter l’adversaire, sans lui faire de mal. Difficile d’être un immense compétiteur et de pouvoir s’imposer quand on est tout doux de nature, mais le processus prendra le temps suffisant avant de voir Ming dérouler les matchs en 25-10. Ce soir de fin d’année, la confiance commence à monter pour le jeune pivot et ses coéquipiers. Car si les Rockets enchaînent les semaines en dents de scie, avec trois victoires puis trois défaites, et un Rudy Tomjanovich un peu perdu mais dans l’envie de bien diriger sa nouvelle recrue, Yao commence à gagner en temps de jeu. Il fait même partie du cinq majeur, après avoir laissé sa place aux anciens comme Kelvin Cato.

Et dans cette fin de match remporté par les Rockets, une victoire 97 à 85 qui permet à tout le monde d’aborder le réveillon de fin d’année avec le sourire, le numéro 1 de la dernière Draft veut montrer qu’il n’est pas juste immense. Qu’il a un vrai jeu de passes, des mains soyeuses, un cerveau bien rempli, et surtout l’envie de créer des liens forts avec ses coéquipiers. Il faut savoir qu’à l’époque, Yao devait impérativement se balader avec un traducteur à ses côtés, afin que les discussions tiennent plus de 8 secondes. Une instruction du coach, une blague de Steve Francis, tout devait passer par une tierce personne, ce qui rendait les choses compliquées. Mais sur le terrain ? Le langage est universel, et le pivot arrivait à envoyer un message fort. Donnez la balle au poste, bougez, et vous verrez de quoi je suis capable. Un cut bien exécuté par Moochie Norris, un David Wesley en retard sur sa couverture, et c’est une gonfle magistralement donnée sans regarder qui atterrit dans les mimines du meneur. Le genre de séquence qui attirera la sympathie du public, de ses coéquipiers, et surtout une confiance bien boostée à quelques semaines de rencontrer le Shaq.

  • L’impact de cette séquence : alors qu’il venait d’arriver en NBA, et qu’il ne parvenait pas à aligner trois mots d’anglais, Yao savait qu’il devait impérativement créer des liens sportifs avec ses coéquipiers avant que la langue n’arrive. Seulement deux mois après ses débuts, ce type d’action lui permettra de gagner en confiance, et en responsabilités.

En 6ème place de ce Top 10

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