Hall of Fame Day, souvenirs souvenirs : quand Iverson se retrouvait en isolation sur un certain numéro 23…

Le 09 sept. 2016 à 09:01 par Bastien Fontanieu

Hall of Fame

Pour ce vendredi si particulier dans le monde de la NBA, il est important de revenir sur les carrières des grands qui ont marqué notre génération. Et à cette occasion ? Rembobinons la cassette, afin de visionner les trois actions les plus mémorables de chacun. Quatrième client : le GOAT

Be kind, rewind ! Nous sommes le 12 mars 1997, la course au titre de Rookie de l’Année est déjà bien devancée par le lutin des Sixers, qui enchaîne les performances au scoring mais perd aussi des ballons à la pelle. Comme souvent raconté, le début de carrière d’Iverson est un tour de montagnes russes, certaines soirées exceptionnelles laissant aussi place à des lendemains difficiles. Mais ce soir-là, ce n’est pas n’importe qui en visite à Philly. Jojo et son armée intouchable sont en ville, un Michael qui n’est plus aussi frais et jeune qu’avant mais dont le niveau de domination reste inchangé. En cette nuit si particulière, si les défaites sont déjà trop nombreuses pour les Sixers, Iverson sait qu’il doit envoyer un message. Un coup de gueule à sa façon, comme toujours, sans vraiment penser aux répercussions. Après tout, ce n’est qu’un rookie, donc pourquoi se prendre la tête ? Voilà le mindset avec lequel le numéro 3 osera défier Jordan en tête à tête, sur cette séquence qui fait glousser bon nombre de fans de la légende.

Et d’ailleurs, le débat reste entier aujourd’hui. Est-ce un vrai cross ? Doit-on parler d’hésitation ? Ce qu’on sait simplement, c’est que le numéro 23 est bien envoyé par Phil Jackson sur la puce, histoire de lui ferme l’accès à l’arceau. On entend le Zen Master crier Michael, ce qui active automatiquement le mode pitbull chez Jojo. Et en position défensive d’école, incitant AI à partir sur sa main gauche, la légende des Bulls a droit à son petit cours de danse de quelques secondes. Un premier shake pour tester la bête, et un second bien plus large afin de redresser sa position et lâcher son tir : ce qui ponctue cette action est bien évidemment le tir qui rentre, sans quoi le tampon ne peut être donné. Heureusement pour Allen, la ficelle claque et le public exulte, voyant son petit soldat oser défier le grand géant de Chicago. Un symbole qu’Iverson portera avec lui toute sa carrière, ce compétiteur haut comme trois pommes qui n’avait aucun souci à envisager l’humiliation de joueurs plus grands ou plus forts. D’ailleurs, ce soir-là, il n’y aura ni blowout ni honte, les Bulls devant sortir leur mode focus afin de se défaire du piège tendu par AI, qui terminera sa nuit avec 37 points à 15/23 au tir. Cependant, derrière, la sanction est inévitable puisque Chicago s’imposera 108 à 104. Mais le message, lui, était bien envoyé : Iverson célébrait son arrivée chez les très grands, en tenant le regard avec le plus costaud d’entre eux.

  • L’impact de cette séquence : les heures de bobines voyant Jordan humilier du monde, on en trouve à la pelle. Mais des phénomènes qui ont osé secouer le GOAT ainsi, c’est bien plus rare. Même si la légende urbaine dit aujourd’hui qu’Iverson a un jour crossé Jordan, disons simplement qu’Allen a cimenté sa réputation de génie balle en main, avec un un-contre-un remporté sans trembler. Balèze, le rookie.

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