Direction la capitale pour Russell Westbrook : nouveau chapitre dans la carrière de Brodie, espérons qu’il soit meilleur que le précédent

Le 03 déc. 2020 à 11:42 par Nicolas Meichel

Source image : YouTube

La bombe est tombée cette nuit, alors que les camps d’entraînement viennent de débuter sur la planète NBA. Russell Westbrook a été envoyé à Washington contre John Wall dans un trade de grands noms aux contrats pourris. Un transfert qui met fin au très court passage de Brodie chez les Rockets. Une saison et puis s’en va, clairement on ne s’en souviendra pas. 

Si le départ de John Wall sonne comme la fin d’une époque à D.C., Jean Mur ayant passé une bonne décennie à la Maison Blanche et visage des Wizards des années 2010, celui de Westbrook est plutôt le résultat d’un fiasco. Et quand on dit fiasco, ça ne veut pas dire que Brodie a perdu son basket en venant à Houston hein. Après tout, il reste sur une campagne à 27,2 points, 7,9 rebonds et 7 passes décisives à 47,2% au tir, jouant peut-être le meilleur basket de sa carrière entre mi-décembre et la suspension de la saison, se régalant notamment au sein d’une équipe des Rockets en mode mini-ball. Après les débuts difficiles de l’ancien d’OKC à Houston, cela avait donné de l’espoir et une identité à H-Town. Mais l’expérience dans son ensemble a finalement foiré, provoquant ainsi un gros nettoyage au sein de la franchise texane. En 2018, les Fusées étaient à une petite victoire des Finales NBA après une campagne à 65 victoires. En 2019, suite aux embrouilles entre James Harden et Chris Paul, ce dernier fut envoyé à Oklahoma City pour permettre l’arrivée de Russ, grand copain du Barbu. Fin 2020, après une pauvre élimination en demi-finale de Conférence Ouest face aux futurs champions et un Westbrook diminué physiquement, c’est donc Russ qui fait ses valises, succédant à Mike D’Antoni et Daryl Morey pendant qu’Harden cherche toujours une porte de sortie. Pas vraiment le scénario imaginé par les Rockets à l’arrivée de Brodie dans le Texas, mais un scénario qui ne nous surprend pas tant que ça non plus.

Quand Russell Westbrook a enflammé la planète basket en demandant son transfert il y a environ trois semaines, il a clairement fait savoir qu’il avait besoin de changer d’ambiance. Habitué à un certain rôle et une certaine culture après de longues années dans sa franchise d’Oklahoma City, Brodie ne voulait plus respirer l’air texan. Il voulait redevenir le point central de son équipe – un peu comme au Thunder – au lieu d’évoluer aux côtés d’un mangeur de ballons comme James Harden. Une volonté qui cache un vrai paradoxe quand on sait que ce monstre de compétition, qui donne tout sur un terrain soir après soir pour la gagne, n’a justement jamais réussi à… gagner dans ce costume-là, avec notamment trois éliminations consécutives au premier tour des Playoffs suite au départ de Kevin Durant vers Golden State en 2016. On le sait, Westbrook, c’est le genre de gars qui joue à fond tout le temps, le genre de gars qui possède un style de jeu bien à lui composé de grosses qualités mais aussi de faiblesses bien identifiées, avec une capacité d’adaptation qui semble assez limitée. Quand vous ajoutez à ça un contrat énormissime (il lui reste trois ans à… 132 millions de dollars, avec une player option à 47 millions sur la dernière année), 32 ans sur la carte d’identité et des interrogations suite à ses bobos et autres opérations, ça donne un joueur très difficilement transférable, et il a fallu une situation pourrave comme celle de John Wall aux Wizards pour qu’un échange puisse avoir lieu.

Direction la capitale donc. Troisième franchise NBA en carrière pour Russell Westbrook, et un nouveau départ après cette parenthèse Houston qui ne restera clairement pas dans les mémoires. Avec la présence d’un joueur du calibre de Bradley Beal, auteur d’une campagne monstrueuse l’an passé avec plus de 30 points et 6 caviars de moyenne, Brodie n’aura évidemment pas toutes les clés, lui qui débarque une nouvelle fois dans l’équipe d’une autre star qui a l’habitude de porter les siens sur ses épaules. À voir ce que ça va donner mais la dynamique sera en tout cas intéressante à suivre, d’autant plus qu’un certain Scott Brooks est sur place. Scott Brooks, c’est évidemment l’ancien coach de Brodie à Oklahoma City, les deux ayant évolué ensemble pendant sept ans. S’il y en a bien un qui connaît le garçon, c’est lui, et avec le jeu rapide qu’il a mis en place, on se dit que ça peut donner quelque chose d’assez fun là tout de suite. Russell Westbrook a en tout cas obtenu son bon de sortie et débarque dans une franchise qui veut retrouver les Playoffs rapidement, notamment pour montrer à Bradley Beal que son avenir doit s’écrire à D.C., lui qui peut potentiellement devenir agent libre en 2022. Petite remarque qui compte, Westbrook et Bealou sont aujourd’hui exactement sur le même timing d’un point de vue contractuel, deux années et une troisième en option. Si le premier ne refusera sans doute jamais cette dernière et que c’est surtout une opportunité de tester le marché plus tôt pour le second, les deux stars sont désormais liées sur le court terme avec un seul et même objectif, amener Washington le plus haut possible.

Russell Westbrook dans la Conférence Est sous le maillot des Wizards, c’est désormais une réalité. La capitale américaine peut-elle convenir à Brodie après l’expérience ratée à Houston aux côtés de James Harden ? L’avenir répondra à cette question mais son duo avec Bradley Beal, tout ça sous les ordres de son ancien coach Scott Brooks, apporte son lot de promesses.