Preview des Cleveland Cavaliers 2019-20 : toujours pas de LeBron de retour à l’horizon, il va falloir s’y faire

Le 22 sept. 2019 à 12:05 par Benoît Carlier

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Source image : NBA League Pass

L’an 2 de l’ère post-LeBron approche et la franchise réclame encore un peu de patience à ses fans qui veulent déjà revivre de grandes campagnes épiques en postseason. Cela risque de prendre un peu de temps mais la transition a été enclenchée et le front office des Cavaliers nous réserve peut-être encore quelques surprises cette saison.

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Résumé des transferts de l’été

  • Ils arrivent : Darius Garland, Dylan Windler, Kevin Porter Jr. et John Beilein (coach)
  • Ils prolongent :
  • Ils sont partis :R. Smith, Channing Frye, Cameron Payne, David Nwaba, Deng Adel, Nik Stauskas, Marquese Chriss et Larry Drew (coach)

Le message envoyé par la franchise de l’Ohio est on ne peut plus clair cet été avec les départ de plusieurs vétérans et de role players qui n’ont pas fait long feu à Cleveland tandis que les seules recrues ont été signées suite à la Draft 2019. Alors quoi de plus normal que de faire confiance à un coach rookie bien connu des parquets NCAA pour y avoir passé plus de 30 ans ? John Beilein a 66 ans mais Cleveland espère qu’il apportera un petit vent de fraîcheur dans la franchise avec son style de jeu universitaire et en faisant avant tout confiance aux jeunes. Le nouveau chapitre de l’histoire des Cavaliers va prendre un peu de temps à se mettre en place et cela tombe bien car Johnny a signé pour cinq piges.

Effectif pour la saison 2019-20

  • Meneurs : Collin Sexton, Darius Garland, Matthew Dellavedova
  • Arrières : Jordan Clarkson, Brandon Knight, Kevin Porter Jr.
  • Ailiers : Cedi Osman, Dylan Windler
  • Ailiers-forts : Kevin Love, Larry Nance Jr., Dean Wade
  • Pivots : Tristan Thompson, John Henson, Ante Zizic

Les joueurs en gras sont ceux qui devraient intégrer le cinq majeur au début de chaque rencontre dès le début de la saison.

Le grand inconnu, c’est évidemment la cohabitation de Collin Sexton et Darius Garland sur les lignes arrières. Tous les deux de vrais meneurs de formation, ils se retrouvent un peu dans l’incertitude avant le début de cette saison. Le premier a réalisé une grosse première année en terminant dans la NBA All-Rookie Second Team et il semblait détenir seul les clés de la franchise. Le choix de Koby Altman de récupérer un autre point guard aussi haut dans la Draft 2019 interroge donc forcément sur ses plans concernant le produit d’Alabama même si ce n’est pas la première fois que l’on verrait deux meneurs se partager les responsabilités dans le cinq de départ.

Question de la saison : la chance à la Draft a-t-elle quitté Cleveland en même temps que David Griffin ?

Si vous avez un peu suivi les transactions estivales en NBA, vous n’êtes pas sans savoir que l’ancien GM des Cavaliers a retrouvé du boulot à New Orleans depuis le printemps. Et sans surprise, le first pick de la Draft 2019 est revenu aux Pelicans malgré des chances beaucoup moins importantes que New York, Phoenix et… Cleveland. Quand on sait qu’il est arrivé dans la franchise de l’Ohio en 2010 en tant qu’assistant GM et que lors de ses sept saisons passées là-bas les Cavaliers sont repartis trois fois avec le meilleur choix, on peut clairement commencer à baliser de voir la chance ne plus repasser par le Midwest avant un bon bout de temps. Pourtant, les hommes sur des chevaux en auraient bien besoin pour complètement tourner la page. Allez, un dernier first pick pour la route ? David Griffin n’aura qu’à envoyer sa cravate porte-bonheur à son ancienne franchise maintenant qu’il n’en a plus trop besoin.

Candidat sérieux au transfert : Kevin Love

Kevin Love

Rien de bien concret pour le moment, le Californien avait même déclaré qu’il était fier de devenir le franchise player de cette équipe au moment de signer son nouveau contrat il y a un an. Mais les ambitions personnelles du joueur risquent de ne pas être en adéquation avec celles de l’équipe qui pourrait donc profiter de sa bonne valeur marchande pour récupérer quelques tours de draft supplémentaire. Evidemment, l’ancienne machine à double-doubles des Wolves va devoir montrer qu’il est de retour à son meilleur niveau après une saison grise très claire où il a raté 60 matchs à cause des blessures.

Candidat sérieux pour la surprise : Cedi Osman

Auteur d’une excellente Coupe du Monde avec la Turquie à deux lancers-francs près, le premier choix du second tour de Draft en 2015 a une belle carte à jouer cette saison. A 24 ans, il a déjà pu mettre en application tout ce qu’il avait appris au chevet de LeBron James durant sa saison sophomore passée dans le cinq majeur et il ne semble pas encore avoir atteint son plafond. Personne ne sait exactement à quel niveau peut l’emmener son potentiel mais une saison en 16/6/4 est clairement dans ses cordes et on pourrait déjà parler d’une belle réussite pour la punchline préférée des adversaires des Cavaliers en 2017-18.

Meilleur et pire scénario possible

  • Avec un premier tour de draft protégé entre les choix 1 à 10, la saison idéale des Cavaliers devrait se conclure avec beaucoup de défaites au compteur et au moins autant de progrès de la part des jeunes joueurs qui feront partie du projet de la franchise sur le long terme. Une doublette Sexton-Garland qui s’entend à merveille dans le backcourt, un Cedi Osman qui justifie sa prolongation avec une grosse saison et s’affirme comme un vrai starter en NBA et un gros début de saison pour Kevin Love qui permet à Cleveland de l’échanger avant la deadline contre des gros contrats expirants et des picks. Si en plus de ça la chance sourit encore à la franchise de Dan Gilbert comme en 2011, 2013 et 2014 on pourra presque parler d’année parfaite.
  • A l’inverse, malgré une date de naissance se trouvant dans les 50’s, John Beilein a encore tout à prouver en NBA et l’entente des deux meneurs est encore loin d’être garantie. Tout pourrait donc assez mal tourner si le groupe rentre dans un délire individualiste où tout le monde rêve de se montrer pour partir loin et le plus tôt possible. Rien de pire qu’une guerre d’égos dans un groupe condamné à regarder le bas du classement et Koby Altman aura peut-être vite des choix à faire. En tout cas, dans les deux scénarios un pick assez élevé semble quasiment assuré et c’est bien tout ce qui compte à la fin.

Pronostic de la rédaction :

Pas trop de surprise au sein de l’équipe même si on constate quand même un delta de 10 victoires entre les plus optimistes et les autres. Le genre de détail qui pourrait quand même déterminer le pick qu’obtiendront les Cavaliers à la prochaine Draft l’an prochain et ce n’est pas rien compte-tenu de la santé de la franchise.

Rédacteur

Bilan

Alexandre M.21-61
Alexandre T.28-54
Bastien24-58
Benoît18-64
David25-57
Giovanni18-64
Nicolas24-58

Les années LeBron et les Finales NBA semblent bien loin. Même Gérard a fait ses valises. Une vraie époque qui se termine dans l’Ohio et on leur souhaite bonne chance pour ne pas vivre dans le passé trop longtemps.