Joel Embiid serait le pivot le plus talentueux de la NBA, selon Patrick Ewing : il a pas tort…

Le 04 nov. 2016 à 18:31 par Bastien Fontanieu

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Voilà le genre de déclaration qui fera plaisir à Karl-Anthony Towns, DeMarcus Cousins, DeAndre Jordan, Hassan Whiteside et compagnie. Patoche s’est lâché en voyant la pépite de Philly jouer, et on n’est pas là pour le contredire…

Il n’aura fallu qu’un petit mois, entre pré-saison et début de régulière, pour que The Process devienne une mini-légende en Pennsylvanie. Déjà que Joel cartonnait sur les réseaux sociaux et se faisait une belle image avant de mettre un orteil sur les parquets, on attendait avec impatience ses débuts sous les couleurs des Sixers et c’est peu dire si le garçon n’a pas déçu. Temps de jeu limité certes, quelques actions brouillons certes, mais tellement de talent et de capacités que soudainement, on se demandait presque si le futur pivot infernal de la Ligue ne vivait pas dans la cité de l’amour fraternel. C’est, en tout cas, une interrogation qui a également frappé un certain Patrick Ewing, légende vivante des Knicks pendant les 90s, joueur exquis des deux côtés du terrain et encore considéré comme un des pivots les plus précieux de l’histoire du jeu. Si Patoche n’a pas gagné de titre avec la Grosse Pomme, il a tout de même offert une carrière de Hall of Famer et nombreux sont les anciens (coucou Shaq) qui ont formé leur jeu en voyant la Beast from the East. Du coup, quand ce dernier a vu Embiid jouer ces dernières semaines, c’est limite sur le cul qu’Ewing a fini, voyant un phénomène des plus complets gambader sur le terrain. Une anecdote racontée dans le Philadelphia Inquirer, et qui en dit long sur l’admiration de Patrick envers le jeune pivot.

Puis Clifford raconta une histoire, concernant une session vidéo sur un match de présaison d’Embiid, dans son bureau. Assistant des Hornets à ses côtés et pivot Hall of Famer, Patrick Ewing rentra et cria “Whoa!”

Ewing dit alors à Clifford qu’Embiid pouvait bien être le pivot le plus talentueux de la Ligue.

“Et si vous connaissez Patrick, surtout lorsqu’on parle des pivots, il n’est pas du genre à dire ce genre de chose,” dit Clifford. “Faut dire qu’il sait tirer, il peut poser un dribble et avancer, il peut passer, il a un bon instinct sur le terrain, et il joue dur, avec force et taille.

Si Karl-Anthony Towns nous signale dans l’oreillette qu’il est important de se mouiller la nuque avant de faire de telles déclarations, il convient tout de même de saluer l’exceptionnel bagage technique et physique que possède Embiid. On prie quotidiennement pour que le phénomène ne se blesse pas, et que la gestion de son temps de jeu par Brett Brown porte ses fruits sur le long-terme. Car lorsqu’il est sur le parquet, Joel est capable de pratiquement tout faire, et ce sans avoir joué face à une vraie compétition depuis deux ans. Contres en haute altitude, tir à trois points, footwork irréel, petit jeu au poste, lancers, passes lorsqu’on double sur lui, contre-attaques limpides, rebonds boxés et même jumper à mi-distance, on en prend plein les yeux lorsque Jojo est chaud et c’est justement ça qui impatiente les fans des Sixers. Pour le moment, on ne peut que s’émerveiller devant autant de talent, sachant qu’il n’a pas encore joué la moindre minute avec Ben Simmons dont le retour est prévu pour janvier. Mais il sera surtout intéressant de voir comment cette hype, typique des débuts de phénomènes, sera suivie en termes de performances, avec des intérieurs qui voudront forcément tester la bête.

L’algorithme de la Ligue reste encore entre les mains de Karl-Anthony Towns, pour ce qui est du poste de pivot et des dix prochaines années. Mais s’il y en a un qui pourrait lui faire de l’ombre, si ses genoux tiennent, c’est Monsieur The Process.

Source : Philadelphia Inquirer