Il faudra plus qu’une élimination pour décourager Joel Embiid : “Nous avons un avenir brillant”

Le 11 mai 2018 à 00:12 par Hugo Leroi

Joel Embiid - pari
Source Image : NBA League Pass

Une série perdue n’est pas toujours une fin en soi. Dans le cas des Sixers, c’est d’autant plus vrai. Le jeune squad mené par Joel Embiid a certes laissé filer la série contre les Celtics, mais leur avenir est assuré et ils auront à cœur de montrer qu’ils valent mieux que ça.

Une série survolée, un talent fou, un coach de rêve qui a eu son diplôme à Poudlard, un Jayson Tatum à 23,6 points de moyenne sur cinq matchs… On n’attendait pas Boston à ce niveau contre leurs rivaux de Philly, mais les verts l’ont fait. Ils ont déjoués tous les pronostics qui les voyaient arrêter leur voyage dès les demi-finales, en enrayant la machine du Process de Joel Embiid et Ben Simmons. Ce n’est pas sans résister que les gars de Brett Brown se sont laissés cueillir : Jojo à 23 points et 14 rebonds de moyenne, Dario Saric à 18 points et 8 rebonds, Ben Simmons qui essaie de tenir la baraque malgré un trou d’air au match 2… Philly s’inclinera définitivement après le Game 5 de mercredi soir, qui a vu les hommes de Brad Stevens encore une fois s’en sortir dans le money time. Mais malgré la déception, Philadelphie peut être fier de son année, eux qui caracolaient dans les bas fonds de la Conférence Est il y a encore deux ans. Embiid le sait et préfère prévenir par l’intermédiaire de Ian Begley d’ESPN : il faudra compter sur eux durant les prochaines années.

“Nous avons un avenir brillant. On va s’en remettre. […] Je pense que nous aurions pu montrer plus. Nous avons beaucoup de joueurs talentueux mais nous ne sommes pas montrés sous notre meilleur visage. On a le sentiment que quand tout le monde est dans le match, nous sommes imbattables. On a fait beaucoup d’erreurs dans la série. On doit apprendre de ces erreurs.”

Des mots pleins de sagesse de la part du pivot du Process, qui sait que sa team a perdu son défi contre les joueurs du Massachusetts. Mais il est aussi conscient que leur potentiel en tant que collectif est loin d’avoir été pleinement atteint, et qu’il reste pas mal de temps à ces gars pour imposer leur domination. Il n’y a qu’à voir le chemin qu’ils ont parcouru depuis un an. L’année dernière, ils finissaient l’exercice 2016-17 sur un maigre bilan de 28 victoires pour 54 défaites, terminant à la quatorzième place de la Conférence Est. Cette année ? Philly s’est classé troisième en finissant sur une streak de 16 victoires d’affilée, s’est trouvé un one-two punch effrayant avec Ben Simmons et Joel Embiid, et a survolé le premier tour des Playoffs face au Heat, qui n’était clairement pas là pour faire de la figuration. C’est pas mal comme évolution, non ? On ne peut pas tout avoir en un an, le Process ne le sait que trop bien. Patience et rigueur seront les mots d’ordres pour les hommes de Brett Brown, qui sortent de cette postseason plus déterminés que jamais. Il n’y a qu’à entendre ce que Simmons a dit à son pivot, juste après l’élimination, en montrant sa main :

“Il va y avoir pas mal de bagues autour de ces doigts.”

Philadelphie a le temps de se développer et de grandir autour d’un groupe déjà mature et prêt à la compétition. Si ce n’était pas leur tour cette année, on est prêt à parier un ou deux biffetons sur une bague pour ce roster dans le futur, s’ils arrivent à garder la même dynamique ascendante, et s’ils ajoutent en plus quelques pièces à leur puzzle (LeBron, trust the Process)…

Source texte : ESPN