Kawhi Leonard et LaMarcus Aldridge annulent Noël : 121 à 103, il ne s’est rien passé à Houston…

Le 03 janv. 2016 à 07:53 par Bastien Fontanieu

Kawhi Leonard

Sans trop l’avouer, mais en le pensant tout de même très fort, les Spurs n’avaient pas trop apprécié leur défaite à Houston il y a une semaine, lors des matchs de Noël. Un revers qui a été vite effacé hier soir, en déroulant face aux Rockets à la maison : victoire 121 à 103.

C’est un troisième quart proche de la perfection qui a permis aux soldats de Gregg Popovich de démarrer 2016 de la meilleure des façons, avec une belle victoire, devant leur public, en retrouvant Tim Duncan et face à un rival de la région. L’ancien n’avait pas participé aux derniers matchs des siens, afin de recharger les batteries et conserver ses jambes dans une chambre spatio-temporelle secrète, sa dernière rencontre datant justement du… 25 décembre face aux Rockets. Les retrouvailles étaient donc très attendues, et même si d’un point de vue individuel ‘Timmay’ a été historiquement discret (premier match en carrière avec 0 points), sa satisfaction a dû être immense en voyant les plus jeunes prendre le relais. Car pour un pilier quinqua comme lui, pouvoir gagner de 20 points contre Houston sans inscrire le moindre panier fût plus ou moins un scénario inenvisageable pendant des années, les voisins texans représentant toujours une matchup compliquée pour ces Spurs. Jeu imprévisible, qualités athlétiques supérieures, rythme effréné et bombardement à distance : cette fois-ci, James Harden et ses copains sont certes restés bouillants offensivement (50% au tir, 41% à distance, notamment grâce à un gros dernier quart) mais ils ont totalement zappé leurs principes défensifs, ceux qui avaient permis aux copains de Dwight de s’offrir San Antonio à la maison après la dinde. Résultat, ce sont Danny Green et compagnie qui se sont fait plaisir en imposant leur rythme et leur mouvement de balle en seconde période, le troisième quart créant une bascule énorme pour la suite de la rencontre.

Il faut dire qu’avec un Boris polyvalent (20 points, 8 rebonds et 2 passes en sortie de banc), un David West tout aussi intense en remplaçant et une adresse folle à distance (13/24), la sortie du vestiaire était compliquée pour les Rockets. Ajoutez à ça Kawhi en mode très propre (22 points à 8/12) et LaMarcus Aldridge dans le même registre (24 points à 10/16) et vous possédez clairement le type de partition qui peut faire vivre un cauchemar à l’adversaire. La première mi-temps servait une nouvelle fois de test pour l’armée noire et blanche, tentant trop souvent de vouloir se positionner sur le style de jeu de Houston plutôt que de bomber le torse et imposer sa façon de faire, un déclic qui aura lieu après la pause et qui permettra justement à une rencontre engagée et serrée de se transformer en petite leçon du samedi soir : 36 à 17 dans ce troisième quart de feu, une performance collective de rêve d’un côté du terrain comme de l’autre, notamment symbolisée par ce sourire rarissime lâché par Leonard, lui qui ne montre pas la moindre émotion habituellement. Profitant du bon mouvement de balle de ses copains et voyant le score enfler, le monstre rentrera un énième tir à distance en lâchant un petit smile, signe immanquable d’une aisance générale à San Antonio. Ce succès permet donc aux Spurs d’effacer en quelque sorte la vilaine défaite d’il y a une semaine tout en se préparant pour le prochain duel, qui aura lieu le 27 janvier dans la même salle.

Une large victoire avec un trio Duncan-Parker-Ginobili à 10 points et 2/14 au tir ? Bienvenue en 2016 chez Popovich et compagnie, troupe conçue pour écraser l’opposition. Direction Milwaukee !

Source image : NBA League Pass