Trois défaites de suite pour les Cavs et un LeBron James qui baille : vivement Noël dans l’Ohio…

Le 07 déc. 2015 à 11:26 par Giovanni Marriette

Actuellement au cœur d’une série de trois défaites avec Cleveland, LeBron James n’avait pas semblé autant en difficulté depuis un bon moment. Le talent est évidemment toujours là et on n’en est pas encore à tirer la sonnette d’alarme, mais à l’heure où les Warriors marchent sur l’eau, où les Spurs sont sûrs de leur basket et où quelques rosters commencent à montrer le bout de leur zen à l’Est, le King et ses Cavs doivent trouver des solutions et se sortir les doigts. Rapidement.

Proprement hallucinant lors du quatrième quart-temps face aux Pelicans vendredi, LeBron James a pourtant semblé en dedans lors de la prolongation, précipitant Cleveland vers une défaite frustrante après tous les efforts fournis pour revenir dans le match. Puis le lendemain à Miami, pour une rencontre qui devait forcément lui tenir à cœur, le King n’a même pas enfilé sa tenue, laissant ses coéquipiers orphelins de leur leader et finalement trop démunis pour pouvoir s’imposer face à Dwyane Wade, Chris Bosh et Hassan Whiteside, validant du même coup une série bien moche de trois défaites consécutives… On appelle les pompiers ? Peut-être pas mais certains points devront être rapidement éclaircis et/ou améliorés…

1) LeBron James a 31 ans et il n’aura pas éternellement les cannes pour enchaîner les gros matchs comme le jeune fifou qu’il était depuis 12 ans.

Avec la bagatelle de 1112 matchs joués depuis sa draft en 2003 pour une moyenne de plus de 39 minutes de jeu, “The Chosen One” doit commencer à sentir ses genoux grincer. Et pas besoin d’avoir fait médecine pour comprendre que le gars ne pourra probablement pas tenir ce rythme jusqu’à 40 balais. N’est pas Tim Duncan qui veut et de toute manière, le jeu et l’ego de LBJ ne lui permettront peut-être jamais de s’économiser comme le “Big Fundamental” peut aujourd’hui le faire. On n’en est de toute façon pas encore là mais la question de l’enchaînement des matchs commence tout de même à se poser pour le franchise player des Cavs. Et le fait que l’on se pose cette question après seulement 20 rencontres devra faire réagir rapidement LeBron et son entourage pour trouver les solutions adéquates afin que le quadruple MVP vive cette saison pleinement, mais dans les standards d’un être humain et pas du cyborg qu’il était jusque-là. Les 13 matchs manqués la saison passée doivent être une alerte pour le staff des Cavs, LeBron n’est plus capable de sortir 82 perfs de mammouth par an et c’est d’ailleurs tout à fait normal, constat validé par tous les toubibs du monde…

2) Le roster de Cavs devra rapidement se mettre au diapason

La démonstration de LeBron lors du quatrième quart face aux Pels vendredi à beau avoir montré que le numéro 23 était toujours inarrêtable lorsqu’il le décidait, il a aussi pointé les faiblesses et les manques du roster de David Blatt. Car quand LeBron a semblé fatigué en prolongations, personne autour de lui n’a été capable de prendre le relais, laissant les jeunes Oiseaux de Louisiane s’envoler vers la victoire. J.R. Smith est toujours ce génie capable de planter 15 points en 5 minutes mais il n’est évidemment pas celui sur qui un coach peut compter pour mettre la main sur le ballon quand la cocotte est chaude en fin de match. Kevin Love a compris son job de lieutenant mais il semble fragilisé par ce rôle et s’efface trop souvent quand LeBron a besoin de souffler. Les intérieurs ? Si Timofey Mozgov fait son taf dans les règles, Tristan Thompson et Anderson Varejao représentent  probablement à eux deux le rapport qualité/prix le plus pété de tous les temps pour une doublette d’intérieurs. Quant au duo Dellavedova/Mo Williams, c’est efficace à défaut d’être resplendissant mais on leur en demande rarement plus dans une équipe où le meneur de jeu est en fait le poste 3. Tout ce petit monde compose certes une belle armée de soutiers mais il faudra désormais passer à la vitesse supérieure car l’époque où LeBron James était capable de tout faire tout seul est semble-t-il révolue, et c’est tout à fait logique compte tenu de l’état du moteur du gars d’Akron…

3) Kyrie Irving et Iman Shumpert sont grandement attendus à l’accueil

Après cette première série de défaite des Cavs, David Blatt a mis les pieds dedans et aimerait voir son franchise player secondé un peu plus officiellement sur le terrain.

Nous avons besoin de donner à LeBron James un peu plus d’aide

Quelqu’un a le 06 de Kyrie Irving ? Ou l’adresse du coiffeur d’Iman Shumpert ? Parce qu’on est tous d’accord pour dire que l’absence des deux hommes sur les lignes arrières de Cleveland est plus que problématique pour David Blatt non ? Et si l’absence de la défense du rappeur sur les meneurs adverses a été compensée par une grosse volonté de la part de tous les gars du roster (cinquième meilleure def’ de la Ligue quand même), c’est surtout l’apport offensif des deux gars, notamment Kyrie, qui manque à Cleveland. Car on va rafraîchir la mémoire des très jeunes ou de ceux qui oublient trop vite, “Uncle Drew” est l’un des rares joueurs de la Ligue à être capable de faire gagner un match à son équipe à lui tout seul. Demandez voir aux Spurs tiens. En tout cas, les deux hommes pourraient remontrer leurs petites têtes très bientôt puisqu’ils ont repris tous deux le chemin de l’entraînement la semaine passée.

Fidèle à lui-même, LeBron a par contre réfuté toute attente surfaite de son jeune coéquipier, préférant passer un big up à un autre de ses cousins :

Je pense que nous ne devons pas penser de cette manière. Ça ne se passe pas comme ça. Quand vos gars sont de retour, vous devez continuer à vous préparer comme vous le faisiez avant. Il n’existe qu’une seule personne au monde, depuis toujours, capable de faire que tout va bien quand il est présent, et c’est Jesus-Christ. A part lui, on ne doit compter sur personne.

Ok LeBron, on aime bien Yeezus aussi hein, mais avoue quand même que ça va te faire du bien de revoir le Kyrie…

4) Attention les gars, on sait que ça n’est “que l’Est”, mais derrière ça pousse

Avec 13 victoires et 7 défaites, les Cavs sont aujourd’hui installés confortablement à la deuxième place à l’Est derrière le Heat. Et si les joueurs d’Erik Spoelstra sont plus que solides cette saison, ils ne sont pas les seuls à vouloir la tête des Cavs. On pense notamment aux Bulls et même aux Hawks qui ne seront pas bons à prendre quand ils auront trouvé leur rythme de croisière. Et si on considère que ce ne sera pas le cas en Finale NBA, il faudra être focus et en forme toute la saison pour pouvoir disputer ne serait-ce qu’une finale de Conférence avec l’avantage du terrain…

En bref ? Tout sauf une catastrophe mais quand même un gros besoin de souffler, déjà, pour un LeBron James qui sera tout heureux de retrouver bientôt les revenants, Jésus ou pas Jésus. Portland, Orlando, Boston, OKC, Phila et New York seront les prochains à se frotter aux Cavs avant un double cadeau de Noël, puisqu’on pourrait assister le 25 décembre à une rencontre entre des Warriors invaincus et des Cavs au complet. Parfait pour digérer une trentaine d’huîtres ça.

Source texte : nbcsports.com

Source image de couverture : nbcsports.com


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