Goran Dragic retrouve le rythme et le sourire : c’est pas mal finalement de jouer avec des All-Stars

Le 07 déc. 2015 à 13:04 par David Carroz

Après un début de saison compliqué, Goran Dragic semble monter en puissance et retrouver son jeu. Une bonne nouvelle pour le Heat qui a tout de même su maintenir un rythme soutenu sans que son meneur titulaire soit au top. Aujourd’hui, le Slovène a de nouveau la banane quand il joue et ça se sent.

Lors du dernier match des hommes d’Erik Spoelstra, “Le Dragon” a pesé dans la victoire face aux Cavs, avec 17 points à 7/11 dont 3/5 du parking et 8 passes décisives. Le genre de ligne de stats qu’on attend de la part d’un joueur aussi talentueux qui avait frôlé la sélection au All-Star Game il y a deux ans. S’il ne sort pas encore avec régularité de tels chiffres, il reste tout de même sur une meilleure impression depuis une demi-douzaine de matchs, où son apport se fait bien plus sentir qu’en ouverture de la saison, comme on peut le voir dans le récapitulatif ci-dessous. Si on est encore loin des 20 points et 6 passes de sa plus belle année à Phoenix, c’est le retour de son adresse qui est un bon présage. Mais aussi le fait qu’il se sente mieux avec ses coéquipiers.

Goran Dragic

Statistiques de Goran Dragic.
Source : TrashTalk, chiffres NBA.com

Avec C.B. [Chris Bosh], on joue bien ensemble, surtout qu’il est toujours disponible pour les passes dans un mouchoir de poche près du cercle. Même avec D-Wade, on se parle un petit peu, et lorsqu’il lance le jeu, et que je suis devant, il va me servir pour que j’attaque le cercle. On progresse et tout le monde peut le voir. – Goran Dragic.

En effet, on a tendance à oublier que l’an dernier, si la grosse majorité de l’effectif du Heat était déjà présent à South Beach, les blessures des uns et des autres n’avaient pas permis de mettre en place un collectif. C’est finalement cette alchimie qui commence à prendre forme et qui permet à chacun de mieux se sentir dans le groupe et sur les parquets.

Bien sûr, je m’éclate davantage. Même mon “body language” est peu différent. Je souris sur le terrain, je prends du plaisir. C’est ça le plus important : essayer de prendre du plaisir tout en jouant à se fond. Et tant que l’équipe gagne, c’est du tout bon.- Goran Dragic.

Et le Heat gagne, à tel point que la franchise de Floride est désormais en tête à l’Est avec douze victoires pour six défaites. Si le retour au premier plan de Goran Dragic permettra à Wade & co. de se maintenir au sommet de leur Conférence, ils devront également poursuivre leurs efforts défensifs car avec 92,2 points encaissés par rencontre, ils ne voient que les Spurs faire mieux qu’eux. Et là aussi le Slovène tient un rôle prépondérant, comme Erik Spoelstra le soulignait lorsque les critiques se multipliaient à l’égard du meneur.

J’aimerais que nous puissions être en face de tous ceux qui lui jettent des pierres actuellement. C’est un processus, et il a fait preuve d’une superbe attitude depuis le début de saison. Il adopte notre philosophie. Il est vraiment impliqué en défense et il a progressé de façon significative dans ce domaine par rapport au début de sa carrière. Il apprend à diriger une équipe qui n’est pas seulement une équipe sur demi-terrain, mais aussi à jouer en transition, et il apprend également à mettre en place les joueurs tout en étant lui aussi agressif. […] J’aime l’attitude de Goran. Chaque jour il vient bosser avec une approche qui est pure. C’est un mec d’équipe. Il peu gérer tout ça et il comprend quel est l’objectif numéro 1. Cela va aller en s’améliorant. – Erik Spoelstra.

Une prévision qui semble juste aujourd’hui et qui doit ravir aussi bien le coach que son joueur. Tranquillement, le Heat fait son petit bonhomme de chemin tout en sachant reposer les cadres. Un groupe qui progresse, des joueurs qui s’épanouissent de plus en plus et un Goran Dragic qui retrouve son niveau. Qu’est ce que l’équipe donnera quand tout sera parfait ?

Source : Sun Sentinel

Source image : AllUcanHeat


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