La course au Coach de l’année 2022-23 : Mike Brown, premier King à remporter un trophée de saison depuis 2010 ?

Le 02 févr. 2023 à 11:39 par Alexandre Taupin

Mike Brown Kings 19 décembre 2022
Source Image : Youtube / Kings

On a tendance à les critiquer lorsque les choses vont mal et ils sont souvent le premier verrou qui saute si l’équipe est en crise mais les coachs NBA peuvent aussi faire du super boulot et c’est l’occasion de leur offrir un peu de lumière à travers ce ranking du Coach Of the Year ou COY pour les intimes. Joe Mazzulla, Mike Brown, Mike Malone, Jacque Vaughn, un autre, qui pour remporter la précieuse statuette ? 

(Stats arrêtées au 2 février)

#10 – J.B. Bickerstaff (-2)

Bilan : 31-22, cinquième de la Conférence Est

On commence avec notre videur, celui qui tient la porte du ranking et on opte ce mois-ci pour J.B. Bickerstaff. Le coach des Cavs peut encore se targuer d’un bilan très satisfaisant sur le plan comptable mais on sent que Cleveland est légèrement en train de décrocher par rapport aux meilleures formations de l’Est. Tous les autres se mettent en ordre de marche alors que les Cavs cherchent encore la bonne formule pour carburer à pleine puissance. À moins d’un rush final exceptionnel, ce bon vieux Jean-Baptiste ne sera pas dans la course au coach de l’année.

#9 – Rick Carlisle (-3)

Bilan : 24-28, dixième de la Conférence Est

Rick Carlisle fait encore partie du gratin en cette fin de mois de janvier mais on sent que ça ne durera plus très longtemps vu la descente aux enfers des Pacers depuis une douzaine de matchs. Tyrese Haliburton sur la touche, Indiana n’arrive même plus à faire ses lacets. Le retour à venir du meneur devrait remettre un peu d’ordre dans la maison et, qui sait, peut-être que les Pacers seront jusqu’au bout dans la course au play-in. La prolongation de Myles Turner donne en tout cas l’impression que la fin de saison ne sera pas bazardée comme l’an passé.

#8 – Will Hardy (entrée)

Bilan : 27-26, neuvième de la Conférence Ouest

On les avait quittés sur une fin d’année 2022 compliquée mais nos copains du Jazz sont toujours là et surtout toujours dans la course pour une place en Playoffs. Entre les perfs de All-Star d’un Lauri Markkanen, les coups de chaud de Jordan Clarkson, les belles surprises du collectif (Kessler notamment), cette équipe d’Utah est bien loin d’être le punching ball qu’on attendait tous. Pour sa première sur un banc NBA, Will Hardy a su rapidement fédérer son groupe. On attend désormais de voir ce que la suite réserve alors que la franchise est annoncée comme très active à la trade deadline.

#7 – Mike Budenholzer (+2)

Bilan : 34-17, deuxième de la Conférence Est

Est-ce que les coups du sort vont un jour laisser les Bucks tranquille ? Vous avez quatre heures. Plus sérieusement, Mike Budenholzer doit quand même bricoler en permanence ces derniers mois. Khris Middleton revient tout juste en forme, maintenant y’a Bobby Portis qui squatte l’infirmerie, on attend toujours de voir Milwaukee au complet et à 100%. Est-ce que ça arrivera d’ici la fin de saison ? On leur souhaite, d’autant qu’il y a vraiment moyen d’aller chercher une nouvelle Finale NBA deux ans après le titre. Ça sera encore plus vrai si la franchise réussit quelques coups malins à la deadline (Crowder ?).

#6 – Willie Green (-5)

Bilan : 26-26, dixième de la Conférence Ouest

Leader de notre dernier ranking, c’est la douche froide pour Willie Green. Aucun reproche à faire à l’ancien arrière, qui voit malheureusement ses leaders enchainer les passages à l’infirmerie. Entre Brandon Ingram et Zion Williamson, on croirait presque qu’un chat noir a pris résidence au Smoothie King Center. Si les soldats ont un temps pu combler le manque, la réalité a fini par rattraper les Pels, avec une série de neuf défaites de rang et désormais une place dans le ventre mou de la Conférence Ouest. On retire rien au boulot réalisé par Green mais à un moment le bilan comptable ne peut pas être ignoré.

#5 – Taylor Jenkins (-2)

Bilan : 32-19, deuxième de la Conférence Ouest

Depuis deux ans la chanson de Taylor Jenkins pourrait être “toujours placé jamais gagnant”. Là encore pas grand chose à reprocher au gourou des Grizzlies même si Memphis a fait preuve d’une grande irrégularité ces dernières semaines, capable d’égaler sa série de victoires all-time comme de ne plus mettre un pied devant l’autre. Les difficultés à l’extérieur restent un problème à gérer si ce groupe veut aller loin en Playoffs. Là aussi on scrutera de près la trade deadline car les Oursons pourraient bien recevoir du renfort pour les aider à faire un run au printemps. (OG Anunoby ?)

#4 – Mike Malone (=)

Bilan : 35-16, premier de la Conférence Ouest

Quatrième de notre ranking, Mike Malone réalise pour le moment une superbe saison dans les Rocheuses. Denver est numéro un à l’Ouest et proche des Celtics pour le meilleur bilan, tout le groupe tire vers le haut, Nikola Jokic est proche d’un troisième MVP de suite. Bref, tout roule et en principe cela suffirait à remporter la petite statuette. On dit bien en principe car on laisse Malone au pied du podium au profit de trois garçons qui ont chacun su briller malgré un cadre pas forcément cadeau. Le bilan compte forcément mais la narration joue aussi dans le résultat final.

#3 – Jacque Vaughn (+2)

Bilan : 31-20 (29-15 depuis son entrée en poste), quatrième de la Conférence Est

Qui aurait cru que Jacque Vaughn allait remettre les Nets parmi les meilleures équipes de la Ligue ? Au moment de sa nomination, on n’aurait pas mis notre main à couper. Il faut dire que les premiers pas du barbu préféré de Brooklyn en tant que numéro un à Orlando n’avaient pas marqué les observateurs. Le pari des dirigeants a pourtant payé et Vaughn a su faire adhérer ses joueurs à son discours, finissant très fort l’année 2022 avec une énorme série de victoires. Une montée en puissance ralentie par la blessure de Kevin Durant mais les Nets seront clairement un prétendant légitime en fin de saison à l’Est. Vu le bordel au sein de la franchise au moment de son arrivée, gros respect pour Vaughn.

#2 – Joe Mazzulla (=)

Bilan : 37-15, premier de la Conférence Est. 

Il ne quitte jamais notre podium mais c’est sur la deuxième marche qu’on retrouve cette fois Joe Mazzulla. Qui pense encore à Ime Udoka aujourd’hui ? Pas grand monde sans doute tant le coach intérimaire fait le taf à Boston. Ses cadres ne font que louer ses méthodes, hormis quelques (rares) passages à vide les Celtics font leur chemin en tête de la Ligue et ils sont clairement favoris pour aller de nouveau jouer les Finales NBA en juin prochain. Il sera d’ailleurs intéressant de voir si Mazzulla s’en sort aussi facilement pour ses premiers Playoffs. Pour le moment, on n’est pas trop inquiet pour lui bizarrement.

#1 – Mike Brown (+6)

Bilan : 29-21, troisième de la Conférence Ouest

Une première récompense de saison pour un King depuis 2010 ? C’est bien possible ! Depuis Tyreke Evans et son titre de Rookie de l’Année aucun joueur ou coach de Sacramento n’a réussi à revenir au sommet. Mike Brown a un dossier de plus en plus mastoc pour le Coach Of the Year. Ramener les Kings en Playoffs ? C’est déjà énorme vu le challenge. Les mettre en plus sur le podium à l’Ouest dès sa première année ? On assiste à une vraie révolution en Californie et tout le monde se prend à aimer cette “Beam Team” si longtemps moquée. C’est dire si Mike Brown a su changer les choses depuis son arrivée au sein de la franchise.