Jose Alvarado et Chris Paul : la rivalité du vice à son paroxysme

Le 10 déc. 2022 à 15:35 par Enzo Lecoq

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Oubliez la rivalité Westbrook – Beverley, la rivalité Lillard – Beverley ou plus largement la rivalité de Pat Bev avec l’entièreté de l’humanité, le nouveau feuilleton chez les meneurs NBA dépasse tous les précédents. Il oppose nul autre que Chris Paul et Jose Alvarado. Une sorte de Fort-Boyard où passe-partout et passe-muraille se foutent sur la gueule, le tout à l’échelle NBA.

La NBA, la Grande Ligue. Celle que l’on aime autant pour ses highlights venus de l’espace que pour ses Playoffs aux scénarios parfois complètement fous. Mais on ne va pas se mentir, la plus grande ligue de basketball du monde se transforme régulièrement en une grande… cour de récré, et on adore ça aussi.

Cette fois, ce sont les sixièmes qui s’embrouillent sous le préau. Meneurs vicieux d’1m83 maîtrisant à la perfection l’art du pickpocket, Chris et Jose se ressemblent plus qu’ils ne veulent bien l’admettre. Et c’est peut-être de là que vient le problème entre les deux point guards : à vouloir jouer au plus vicieux, les coups bas prennent vite des proportions énormes.

Jose Alvarado will not stop Chris Paul’ing Chris Paul. pic.twitter.com/VJ2bUQfwQJ

— Rob Perez (@WorldWideWob) April 29, 2022

Tout a commencé lors de la dernière campagne de Playoffs alors que les Suns, leaders de l’Ouest, affrontaient au premier tour les Pelicans, qualifiés via le play-in. Dès le Game 1, Cipi fruit pose les bases et apprend la vie aux gamins de la Nouvelle-Orléans (ville dans laquelle le Point God a débuté sa carrière, sous les couleurs des Hornets). La série sera remportée par les Cactus mais Jose profite de la scène qui lui est offerte pour montrer toute son utilité dans le roster de NOLA, en posant quelques petits pièges à CP3 par-ci par-là. L’arroseur arrosé, tout ça tout ça…

ALVARADO A RÉUSSI !!
IL A FAIT SA SPÉCIALE SUR CHRIS PAUL !! 😭😭😭pic.twitter.com/xxCfpwQWNl

— TrashTalk (@TrashTalk_fr) April 25, 2022

Mais lorsque l’on titille l’ancien président de l’association des joueurs sur son propre terrain, il faut s’attendre à des représailles, et celles-ci ne se sont pas fait attendre. Comme on dit quand on a plus de 50 ans, c’est pas au vieux singe qu’on apprend à faire des grimaces, et des grimaces, ça, le Point God en connaît. Le meneur des Suns a à son actif 18 saisons de coup bas et autres pièges en tous genres, et décide de faire comprendre à son homologue américano-portoricain qu’il est toujours le patron de l’association des joueurs vicieux.

CP3 told Alvarado enough is enough 🤣 pic.twitter.com/JCGYDdL1Cx

— Bleacher Report (@BleacherReport) April 20, 2022

On se doute bien qu’après ça, les deux meneurs ne partiraient pas en vacances ensemble. Mais l’affaire semble prendre des proportions délirantes, et les retrouvailles entre les deux protagonistes hier promettaient un spectacle à ne pas manquer.

Après son career-high de 38 pions dimanche dernier face aux Nuggets, Alvarado était chaud bouillant : 20 points et 3 vols de ballons pour Grand Theft Alvarado, tandis que son rival plantait une première grosse feuille de stat depuis son retour : 24 points, 8 rebonds et 7 caviars, avec un excellent 6/9 du parking. Victoire des Pels cependant, qui conservent leur première place de l’Ouest, et pas d’embrouille visible entre les deux nabots vicelards. Du moins, pas pendant le match. Car après le dunk 360 de Zion Williamson, ça a encore chauffé entre les deux lors de l’altercation générale qui a ponctué la rencontre. Et Alvarado, interrogé en sortie de match, a sorti un légendaire :

Jose Alvarado won’t refer to Chris Paul by name.

Asked him if it meant more to fight through the rib contusion this game.

“If that person was playing, I’m playing.”

Said he wasn’t going to miss this game.

— Andrew Lopez (@_Andrew_Lopez) December 10, 2022

“Si cette personne joue, alors je joue.”

Le jeune meneur de NOLA a décidé d’opter pour l’insolence, en n’appelant même pas Chris Paul par son nom. On est sûrs que le vétéran de Phoenix appréciera, et nous, on se frotte les mains en attendant le “Game 2” demain soir, toujours en Louisiane.