Samedi tout est permis : Metta World Peace veut devenir coach des Knicks, au point où ils en sont pourquoi pas hein

Le 07 déc. 2019 à 22:44 par Thomas Gaudet

Ron Artest
Source image : YouTube

La nouvelle tant attendue est tombée vendredi soir sur Twitter : les New York Knicks ont enfin viré David Fizdale. Dans la foulée, le premier candidat pour le poste s’est fait annoncer et attention c’est du lourd : Metta World Peace. Le retraité de 40 ans pense disposer de toutes les qualifications nécessaires et qui sommes-nous pour en douter ?

Décidément, les coachs à New York sont devenus une espèce en voie de disparition. James Dolan, le proprio des Knicks, n’a malheureusement pas fait le choix de se virer lui-même et a plutôt décidé qu’il était grand temps de remercier un troisième entraîneur en six saisons. Bye, bye David donc. Suite à cette annonce, Metta World Peace, né à Big Apple, dans le quartier du Queens, décide de saisir sa chance et d’offrir au management des Knicks la solution toute trouvée. L’homme que l’on a appelé Ron Artest avant 2011, puis Metta World Peace, puis Panda’s Friend, puis re-Ron Artest, puis re-Metta World Peace, vend son profil pour le poste de head coach des New York Knicks comme si on était sur Linkedin, à travers une série de cinq tweets, qui ont ensuite disparu de son compte pour des raisons inconnues. Au risque de se perdre dans son blablatage, nous allons traiter chacun des tweets individuellement. Nous précisons également que nous n’avons même pas essayé de traduire certains passages (indiqués de telle façon dans la VF des tweets : […]), dans les cas où cela paraissait littéralement infaisable sans un diplôme de linguiste. Mais pas un mot de plus, place à l’artiste.

@MettaWorld37

“If the @nyknicks is available, I definitely want to head coach there. I will absolutely bring that street mentality to the garden. Red brick , hard nose , let’s get it popping. QB . This would be epic for all people like me. Straight from the jungles to win a title in NYC. Blaat”

“Si les @nyknicks sont disponibles, j’aimerais vraiment être coach là-bas. J’apporterai cette street mentality au [Madison Square Garden. ndlr]. […] Ce serait épique pour tous les gens comme moi. [On arrive. ndlr] directement de la jungle pour gagner un titre à NYC. Blaat”

Et ça, ce n’est que son premier tweet… Son principal argument de vente donc, c’est la dureté et le basket physique qu’il veut apporter à une franchise qui en manque selon lui sérieusement. On peut lui accorder que dans ses belles années, Ron Artest était un défenseur ultra rude sur l’homme et l’un des meilleurs chiens de garde de la NBA. Mais vu la gueule du roster des Knicks, il va falloir un peu plus que des coups de coude (coucou James Harden) et quelques fautes antisportives pour aller chercher une bague NBA.

“Actually. Wanna give a shoutout to coach fiz. Good job. Definitely deserved the opportunity. Whoever gets the @nyknicks , good luck. It’s one of the best jobs in sports. Block out the fans . They act hard , but really , they just want to win. They absolutely pose no pressure.”

“En fait. Je veux passer un shoutout à coach Fizdale. Bon travail. Il méritait clairement sa chance. À celui qui récupérera les @nyknicks, bonne chance. C’est l’un des meilleurs boulots dans le sport. Ignorez les fans. Ils font les durs, mais en réalité, ils veulent juste gagner. Ils n’exercent absolument aucune pression.”

Celui-ci est magnifique. Metta (car oui, légalement c’est son prénom et World Peace son nom de famille) nous donne l’impression qu’il vit dans une réalité à l’opposé de la nôtre : David Fizdale est un excellent coach avec son bilan de 21 victoires et 83 défaites depuis son arrivée, et la fanbase de New York est l’une des plus tolérantes en NBA. Allez, on respire, on boit un verre d’eau, et on y retourne.

“If I ever got the @nyknicks job , my first message would be direct to fans and media. It wouldn’t be nice.But I’m a straight shooter.Pinpoint straight. I’m not happy how you guys put pressure on every coach and star.Shut up and enjoy the game. Be supportive and let’s win a title”

“Si j’obtiens un jour le poste aux @nyknicks, mon premier message s’adresserait directement aux fans et aux médias. Il ne serait pas sympa. Mais je suis un tireur. [Ça ira. ndlr] droit au but. Je ne suis pas satisfait avec votre manière de mettre la pression sur chaque coach et star. Fermez-la et profitez du jeu. Encouragez et allons gagner un titre.”

Le public du MSG et les médias new-yorkais passent, d’un tweet à l’autre, de gentille bande d’observateurs un peu exigeants, à ignorants en bonne partie responsables des échecs de la franchise. Il faudrait savoir.

“People can say I’m not ready. I tell them eat 50 rocks without water. I’m 40 years old. Caught in to triangle in my first year as a laker. Adjusted from averaging 22 points in playoffs with @HoustonRockets to 8points as a role player with @Lakers . This ball stuff is fun. Easy”

“Les gens peuvent dire que je ne suis pas prêt. […] J’ai 40 ans. J’ai compris [l’attaque en triangle. ndlr] ma première année en tant que Laker. Je me suis adapté en passant d’une moyenne de 22 points en Playoffs avec les @HoustonRockets à 8 points comme role player avec les @Lakers. Ce ballon truc est rigolo. Facile”

Ici, nous avons préféré traduire mot pour mot la fin, c’était plus fleuri en français. De toute façon, à ce stade on ne sait même plus quelle langue Metta parle. Qui pourra expliquer le raisonnement qui l’a amené à nous parler de l’évolution de son scoring au cours de sa carrière pour nous faire croire qu’il a les compétences d’un coach NBA ? Il aurait pu parler de son expérience de joueur coaché par le Zen Master sur le titre de 2010 et de son expérience professionnelle dans le coaching en tant qu’assistant en 2017 chez les South Bay Lakers, l’équipe de G League affiliée aux Lakers. Mais non.

Si vous pensiez que les Knicks avaient touché le fond, détrompez-vous. On a donc bien Metta World Peace qui s’est posé candidat pour prendre les commandes de l’équipe new-yorkaise. On avoue que ça serait assez épique à voir, mais il faudra se contenter de Mike Miller dans les prochains mois, lui qui va assurer le job en CDD entre-temps. Ronald William Artest Jr. a quand même le mérite de nous avoir bien fait rire, et il pourra à nouveau se manifester à la fin de la saison s’il est toujours motivé. 

Source tweets : Bleacher Report