Preview des Charlotte Hornets 2019-20 : tout est dit quand on sait que la franchise est entre les mains de Terry Rozier

Le 23 sept. 2019 à 12:12 par Giovanni Marriette

Terry Rozier
Source image : YouTube

Quand votre franchise arrive dès le deuxième jour de nos présentations d’avant-saison, vous comprenez vite que le constat s’annonce… rude. Un simple coup d’œil sur les mouvements de l’été suffira à vous faire comprendre que cette saison 2019-20 s’annonce bien longue en Caroline du Nord. Allez, envoyez la preview.

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Résumé des transferts de l’été

  • Ils sont arrivés : Terry Rozier, Cody Martin (Draft) et P.J. Washington (Draft)
  • Ils ont prolongé : –
  • Ils sont partis : Kemba Walker, Jeremy Lamb, Frank Kaminsky et Tony Parker

Quand vous remplacez Tony Parker, Jeremy Lamb et Kemba Walker par… un ancien back-up moyen, disons que le pari est osé. La colonne départ est bien remplie, celle des arrivées beaucoup moins, et même les choix de Draft sont des paris, autant vous dire qu’il faudra prier être très fort à Charlotte pour faire au moins aussi bien que la saison passée. En même temps, pas sûr que ce soit l’objectif en ville, et on espère que Michael Jordan et James Borrego comprendront au moins que quitte à se chier dessus toute une saison, autant le faire en envisageant l’avenir de manière intelligente. Clairement l’été fut meurtrier chez les Souchon Hornets, et on souhaite bien du courage aux vaillants fans des Hornets qui devront se fader des minutes entières avec du Cody Zeller en option offensive numéro un…

Effectif pour la saison 2019-20

  • Meneurs : Terry Rozier, Devonte’ Graham et Joe Chealey
  • Arrières : Nicolas Batum et Malik Monk
  • Ailiers : Miles Bridges, Michael Kidd-Gilchrist, Cody Martin et Dwayne Bacon
  • Ailiers-forts : Marvin Williams, Willie Hernangomez et P.J. Washington
  • Pivots : Cody Zeller et Bismack Biyombo

Les joueurs en gras sont ceux qui devraient intégrer le cinq majeur au début de chaque rencontre dès le début de la saison.

Les choix seront nombreux pour James Borrego, et seront notamment dictés par l’envie et les performances de… Nicolas Batum. Quel poste cette saison pour l’international français ? Quel degré de motivation ? Quels objectifs personnels ? Terry Rozier sera le leader offensif de l’équipe, ça ne fait aucun doute, mais de l’abattage et du rôle du Frenchie dépendront aussi l’éclosion – ou non – de jeunes joueurs comme Malik Monk ou Miles Bridges. Le secteur intérieur ? Morne plaine comme dirait l’autre, et on aura surtout un oeil avié sur les progrès – ou non – de Wilie Hernangomez, puisque notre petit doigt nous indique que messieurs Zeller, Williams ou Biyombo ont probablement déjà atteint leur merveilleux prime. A surveiller également les joueurs en fin de (honteux) contrat, peut-être l’occasion de voir un mec comme Michael Kidd-Gilchrist se secouer un peu en vue de l’été prochain.

Question de la saison : peut-on raisonnablement viser autre chose que de perdre le plus de matchs possible ?

Pas besoin d’avoir Bac +8 pour comprendre que ce roster est probablement le pire de toute la Ligue. Carrément ouais. On sait la difficulté qu’ont pu avoir les Hornets à (ne pas) rallier les Playoffs la saison passée, et avec l’émergence probable du Heat et quelques équipes de bas de tableau renforcées cet été… difficile d’imaginer Charlotte ailleurs qu’au fin-fond de la Conférence Est en avril. L’espoir est permis hein, mais quand Borrego et ses gars auront un bilan de 1-17 début décembre on commencera sans doute à se poser quelques question. On part donc clairement sur une année de reconstruction par les défaites, avec la Draft 2020 évidemment dans la lunette. Possible d’ailleurs que la saison 2019-20 soit rythmée par quelques mouvements dans le roster, histoire de vraiment lancer le message suivant : oui on est nuls, oui on assume.

Candidat sérieux au transfert : Cody Zeller

Cody Zeller

Dernière année de contrat pour Cody Zeller, qui ne sait du coup pas vraiment à quelle sauce il sera mangé l’été prochain, même si on imagine très clairement que ce sera une sauce bon marché. Malgré tout, le pivot reste très utile lorsqu’il est sur le terrain et le board des Hornets pourrait bien être tenté de l’envoyer toucher la fin de son contrat ailleurs, histoire de commencer à faire des économies avant l’heure. On a parlé un peu plus haut de reconstruction et pas sûr que Cody Zeller ne fasse partie des plans de la franchise à l’avenir, un Cody Zeller qui aura de surcroît besoin de se montrer sous son meilleur jour pour taper dans l’œil du plus offrant en juillet prochain. La raquette de Charlotte ne fait pas rêver, c’est vrai, mais en cas d’émergence d’un Hernangomez et d’un small ball potentiel qui pourrait décaler quelques ailiers en 4, on imagine alors bien Borrego estimer que Zeller n’est plus intouchable. La conclusion ? Quand on a mis Zeller et intouchable dans la même phrase, c’est qu’il est peut-être l’heure de passer au paragraphe suivant.

Candidat sérieux pour la surprise : Dwayne Bacon

Bacon

Parce que vous ne prenez jamais de risques et vous vous plaignez d’avoir une vie de merde, comme dirait Émile Zola. Partons du principe que ça aurait été trop facile de mettre une pièce sur un Terry Rozier qui aura les clés en main, partons du principe que Nicolas Batum a déjà été la star de cette section tous les ans depuis dix ans, partons également du principe que l’on ne croit pas spécialement aux projets Bridges et Monk, et intéressons-nous donc plutôt à cette bonne vieille tranche de charcuterie qu’est Dwayne Bacon. En effet, dans le marasme des Hornets, Dwayne pourrait tirer son épingle du jeu comme il a déjà pu le faire en fin de saison dernière, à un moment où les Hornets jouaient leur qualif en Playoffs. Trois matchs de suite à 20 points et plus fin mars, un poignet capable de chauffer sur la plancha, une moyenne et des pourcentages au scoring qui ont explosé la saison passé, et globalement un rôle grandissant en fin de saison, autant de signes qui nous donnent envie de croquer à pleines dents dans le bacon version 2019-20. Le chantier est tel à Charlotte que n’importe quel passant pourrait devenir le go-to-guy de l’équipe, alors gardez-vous une tranche dans un coin de l’assiette, et on fait le point après quelques matchs ?

Meilleur et pire scénario possible

  • Les Hornets sont l’une des belles surprises de ce début de saison. En effet, le bilan de 5-8 au bout d’un petit mois est plutôt positif compte tenu du talent du roster et des prévisions d’avant-saison. Terry Cerisier fait le taf, Nico joue les vétérans solides et, bonne nouvelle, les jeunes Monk, Washington et Bridges semblent enfin épanouis. L’ensemble est évidemment trop justes pour lutter avec les cadors mais Charlotte est tout de même mieux armée que les bolosses de Cleveland ou Phoenix. Borrego style, et les “bons” résultats amèneront même la NBA à considérer Terry Rozier dans la course au All-Star Game. On plaisante, ça c’était une blague. La saison se termine en eau de boudin mais c’est magnifiquement joué car les Hornets se retrouvent avec le troisième pire bilan de la Ligue, conclusion parfaite après une année pas si catastrophique que ça, Borrego style. Allez, envoyez-moi LaMelo Ball.
  • Comme prévu les Hornets sont à chier en ce début de saison. Le problème n’est d’ailleurs pas qu’ils perdent tous leurs matchs mais plutôt qu’ils enchaînent les branlées à domicile comme à l’extérieur. La greffe Rozier ne prend pas, personne ne progresse, Nico Batum tourne à 6 points, 2 rebonds et 2 passes mais est heureux de faire visiter la ville à P.J. Washington, l’honneur est sauf. A mi-saison James Borrego est même débarqué, il faut dire que le bilan de 4-43 n’est pas reluisant. L’arrivée de… Michael Jordan sur le banc n’aura pas l’effet escompté et c’est avec un bien triste 11-71 que les Hornets terminent leur saison, avant de voir le destin s’abattre sur eux de manière horrible puisque les boules de ping-pong de la Draft ne leur offrent que le… cinquième choix de la Draft. Une belle année dis-donc.

Pronostic de la rédaction :

Pas de surprise, personne ici ne voit les Hornets décoller de… la dernière place à l’Est, on va dire qu’on ne se mouille pas trop. On ressortira donc ce tableau en fin de saison, histoire de prouver qu’on avait évidemment raison, on va quand même pas se faire Pacersiser tous les ans.

Rédacteur

Bilan

Alexandre M.19-63
Alexandre T.19-63
Bastien18-64
Benoît13-69
David19-63
Giovanni14-68
Nicolas18-64

Comme prévu, les projections pour la saison des Hornets ne sont pas bonnes. Car les calculs sont pas bons Kevin. Aucune prétention en vue des Playoffs, pas de garantie sur le jeu, un franchise player potentiel qui n’a encore rien prouvé à part qu’il est le père d’Eric Bledsoe… bref pas grand chose à se mettre sous la dent. Vivement l’été prochain… qu’on se dise exactement la même chose avant l’été d’après.