Rudy Gay assassine Phoenix au buzzer : le genre de VDM qu’on aime mener chez les Suns

Le 30 janv. 2019 à 05:15 par Bastien Fontanieu

Rudy Gay
Source image : NBA league Pass

Dans un classique de la Conférence Ouest entre Spurs et Suns, c’est bien évidemment Rudy Gay qui s’est chargé de tuer Phoenix sur un shoot suprême au buzzer. Oui, bien évidemment, tout le monde s’y attendait…

La magnifique saison d’Igor Okoskov et de ses hommes continue sur des bases exceptionnelles, entre tanking massif assumé et défaites parfois insupportables à digérer. Attendu comme un potentiel sauveur de la franchise de l’Arizona, le coach a déjà aligné pas mal de soirées déprimantes sur son CV, dans des registres très différents. On peut par exemple parler d’embrouilles avec certains de ses jeunes joueurs, ou alors huées du public de Phoenix quand personne ne montre le moindre intérêt à domicile, sans oublier les nuits comme celle de ce mardi où tu te bats 47 minutes et 55 secondes pour te faire assassiner sur les cinq dernières. Oui, cette nuit les Suns ont tenu, et oui, cette nuit les Suns se sont battus. Comme Devin Booker, qui était intenable pour la défense des Spurs (38 points), comme Jamal Crawford, qui retrouvait une 250ème nouvelle jeunesse, comme Mikal Bridges également qui n’avait peur de rien. En suivant ce trio, et en forçant Marco Belinelli à commettre une ultime connerie dans les dernières secondes du match, les soldats de l’Arizona se mettaient dans de bonnes dispositions. Peut-être qu’ils allaient discrètement valider leur premier succès de la maison à l’extérieur contre une équipe de l’Ouest, sachant que jusqu’ici n’importe quel déplacement chez un copain du Top 15 s’est terminé avec la tête dans la cuvette. Et bien, grosse surprise pour ceux qui n’ont pas lu le titre, c’est au buzzer que les Suns se font fait tuer, sur une dernière possession gérée de main de maître par l’incontournable Rudy Gay. Désolé, y’a pas de meilleure poésie possible tant c’est beau.

De retour récemment après plusieurs matchs d’absence, Gay avait déjà préchauffé en envoyant quelques belles banderilles sur les ailes des Spurs, dans les dernières victoires de la franchise texane. Pas de quoi en faire un go-to-guy dans le money-time, mais assez pour qu’il représente une option sérieuse en cas de pépin. Et San Antonio en avait un de pépin, lorsque les efforts d’un gros LaMarcus Aldridge n’étaient pas suffisants. Il fallait bien que Belinelli nous lâche une balle perdue so Spurs, avant de laisser Rudy partir en isolation, non ? Défendu à l’extérieur par Kelly Oubre Jr, ce bon Rudy Gay prend son temps, check l’horloge, se décale sur la gauche, se dresse comme un I puis claque le poignet au buzzer, tchaf ! Ficelle transpercée, la foule explose malgré le déséquilibre marquant sur le papier. Oui, il n’y a rien de transcendant à battre ces Suns cette saison. Mais il y a une satisfaction générale assez touchant en voyant Gay réussir, après les emmerdes traversées. Le tendon d’Achille, les transferts, le manque de reconnaissance, et là c’est Gregg Popovich qui lui file les clés du camion afin qu’il montre ce qui lui reste comme talent. De plus en plus apprécié par les fans après avoir pourtant été longtemps pointé du doigt pour ses choix offensifs, Rudy se fait sauter dessus par tout un banc qui est le premier à jouir du succès de leur copain. Il est content le Gay, il retrouve ses sensations le Gay, ça fait donc plaisir pour Gay.

Kawhi Leonard ?
DeMar DeRozan ?
Nope.
Rudy Gay ! pic.twitter.com/dM7YulIHqn

— TrashTalk (@TrashTalk_fr) 30 janvier 2019

On est peut-être en 2019, mais Jamal Crawford est toujours aussi sec balle en main et Rudy Gay est toujours aussi clutch dans le money-time. Victoire des Spurs, pas la plus belle, mais une de plus au compteur !


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