Tony Parker et Frank Ntilikina se sont enfin affrontés : victoire du maître, mais belle perf du Padawan

Le 29 déc. 2017 à 06:40 par Bastien Fontanieu

tony parker frank ntilikina
Source image : NBA League Pass

C’est cette nuit, à San Antonio, que Tony Parker et Frank Ntilikina se croisaient pour la première fois sur un parquet NBA. Un moment fort pour le basket tricolore, qui fût en plus illuminé par la bonne prestation des deux hommes.

On en parlait dans la journée de jeudi, et c’est tout ce dont on avait envie. Un bon match, engagé, entre deux équipes motivées, avec deux meneurs français en jambes, et de quoi se saluer avec le sourire en fin de rencontre. Devant cette liste de course exceptionnelle, TP et le French Prince ont coché toutes les cases avec leurs coéquipiers. Rares étaient ceux qui avaient prévu un gros fight de la part des Knicks, surtout en back-to-back et après avoir échoué à Chicago la veille, et pourtant ce sont bien les visiteurs qui faisaient bonne impression en tenant le regard avec la clique de Gregg Popovich. Grâce à qui ? Le banc, notamment, qui réalisait un taf remarquable face aux Spurs. Beasley, McDermott, O’Quinn, chacun y allait de sa petite contribution, et il fallait que les hôtes s’activent pour éviter un blasphème à la maison. Heureusement pour San Antonio, LaMarcus Aldridge était dans un grand soir, tout comme Pau Gasol et Danny Green. Emmenés par un cinq au top, les Spurs se permettaient de tenir la distance tout au long de la partie, sans véritablement creuser d’écart mais sans laisser les Knicks se rapprocher non plus tant que ça. Un succès validé avec maîtrise, “à la Spurs” comme dirait l’autre, sans Kawhi Leonard et sans pression. Mais ce qui intéressant les fans de l’Hexagone encore éveillés à 3 plombes du matin, c’était évidemment la matchup entre Ntilikina et Parker. D’abord espacés l’un de l’autre à cause des rotations des deux camps, Frank et Tony se retrouvaient finalement pour un deuxième quart excitant et on sortait la baguette avec le frometon, histoire d’apprécier pleinement ce moment “historique”. Oui, historique dans le symbole que représentait cette matchup.

Et nous n’étions pas les seuls à observer ce duel avec une loupe différente de celle habituelle. Sur le réseau new-yorkais diffusant la rencontre, le zoom était mis sur Ntilikina et son adversaire du soir, qui était plus ou moins une de ses idoles quand il était plus jeune. De quoi faire flipper l’ami Frank ? Certainement pas. De plus en plus à l’aise dans sa distribution, nourrissant Michael Beasley avec joie et défendant avec son énergie naturelle, le prince réalisait un match complet face au numéro 9 des Spurs (9 points, 11 passes, 1 balle perdue). Parfois présent en défense individuelle sur Tony, parfois en rotation sur le mouvement de balle chirurgical des hôtes, Ntilikina répondait avec confiance et permettait justement aux Knicks de rester dans la partie. En face, Tony savait qu’il devait aussi rappeler la hiérarchie des joueurs concernant le pays du béret en NBA. T’as beau avoir du talent, c’est moi le patron jusqu’à preuve du contraire. Et incisif sur ses pénétrations, Parker y allait de ses précieux points pour garder l’avance des Spurs tout au long de la partie. La même envie de mettre les copains dans de bons spots sur pick and roll, la même application dans la communication entre deux séquences, loin de nous l’envie de comparer les deux joueurs mais il était très plaisant de voir le sérieux montré par le daron et le petit jeune dans cette rencontre. Et même si le plus âgé l’emportait cette fois-ci, Ntilikina pouvait quitter le AT&T Center avec le sentiment du devoir accompli. Conscient de ce rendez-vous attendu, Frank s’inclinait mais pas sans avoir obtenu une accolade “paternelle” de Tony après le buzzer. Deux conseils, trois sourires, et à dans quelques jours au Madison Square Garden ?

Car oui, c’est le 2 janvier prochain que Spurs et Knicks se retrouveront, pour un nouveau duel entre Frenchies à la mène. La première revient à Parker, qu’en sera-t-il de la deuxième ? Vu la sérénité de Ntilikina, on n’a qu’une envie, être au MSG dans quelques jours. 

*sourire*pic.twitter.com/HPzIDe4FUm

— TrashTalk (@TrashTalk_fr) 29 décembre 2017

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