Rudy Gobert pourrait revenir plus tôt que prévu : la défense du Jazz va devoir tenir bon jusque-là

Le 29 nov. 2017 à 16:27 par Stanislas Frégard

Rudy Gobert
Source image : NBA League Pass

Cela fait déjà plus de deux semaines que Rudy Gobert est absent suite au plongeon de Dion Waiters dans ses genoux. Neuf matchs se sont joués depuis et il est temps de faire un petit bilan du côté du Jazz pour savoir comment se passent les choses sans son leader. Car, on pouvait avoir quelques craintes quant au niveau défensif de l’équipe de Salt Lake City avec Gobzilla à l’infirmerie.

Quatre victoires en neuf matchs, soit 44% de succès. Pas mal pour une équipe qui a perdu sa première source de scoring pendant l’été et qui doit temporairement faire sans son pilier défensif, également capable de mettre quelques paniers importants. Sauf que derrière ce bilan, il y a des contrastes assez importants. La victoire d’hier soir contre Denver (106-77), ne peut pas cacher des performances en demi-teinte. Certes, les Jazzmen nous sortent une grosse prestation collective, notamment grâce à une raquette Jerebko-Favors efficace qui a réussi à limiter Nikola Jokic à 7 points, 6 rebonds et 6 passes. Mais globalement, le calendrier était relativement facile avec des matchs vraiment prenables. Seuls les Wolves, les Sixers, les Bucks et les Nuggets font actuellement partie du Top 8 de leur Conférence parmi leur neuf derniers adversaires, on peut dire qu’on a vu pire comme calendrier. Mais alors, quel est le secteur fautif ? La défense sans aucun doute. Si on retire les rencontres contre des équipes à la rue depuis quelques temps (Orlando et Chicago), le Jazz a encaissé plus de 100 points sur 6 des 7 matchs. De surcroît, le calendrier risque de ne pas rester si facile. Il y aura bien un déplacement chez les Clippers demain soir, mais après on rentre dans le dur. En imaginant que la Stifle Tower revienne aux alentours du 10 décembre comme cela semble en prendre le chemin, Utah aura eu le temps d’accueillir les Wizards, les Rockets, les Pelicans et de se déplacer à OKC ainsi qu’à Milwaukee. Bon appétit.

En outre, le retour précoce de Gobzilla pourrait faire beaucoup de bien dans ce mois de décembre tout simplement hardcore. En plus des matchs cités avant, un road-trip mènera les hommes de Quin Snyder à Boston, Cleveland, Houston et Okahoma City avant de recevoir les Spurs et de nouveau le Thunder (oui, oui, trois matchs en 18 jours contre la team de Westbrook). En dessert, ce sont Golden State et les Cavs qui les attendent Utah pour bien terminer l’année face aux deux derniers finalistes. Ainsi, Gobert va devoir montrer de vraies qualités de leader mental et défensif. Il ne pourra pas se cantonner à un seul rôle de nettoyeur de peinture, de gobeur de ballon et de contreur fou (même si ce rôle reste primordial). Il ne pourra pas se cantonner à ce rôle tout simplement parce que toutes ces équipes sont d’une complémentarité ahurissante : très talentueuses, offensivement et défensivement, c’est généralement ce qui se fait de mieux cette année… Dans ce cas, il va falloir broyer de l’intérieur, que ce soit en défense ou en attaque. Al Horford ? Largement prenable quand on voit le taff de Drummond sur le celte. Kevin Love ? Rien à déclarer, même s’il faudra bien le suivre en dehors de la peinture. De plus, les grands défenseurs, comme les grands attaquants rendent tous leurs coéquipiers meilleurs. Ainsi Gobert va devoir répandre son aura défensive jusqu’aux lignes arrières s’ils veulent au moins chatouiller les animaux qu’ils vont rencontrer. Utah est largement capable de maintenir Boston ou le Thunder sous les 100 points avec une grosse pression défensive et un Rudy en tête de convoi. Il n’y a plus qu’à. Mais avant, il faudra que l’ancien Choletais se remette d’une blessure dont le Jazz n’avait vraiment pas besoin. Allez, encore une dizaine de jours à patienter.

Rudy Gobert a tout à gagner. Une place au All-Star Game pourrait l’attendre, ainsi que le respect qu’il mérite depuis des mois. Mais pour ça, il va falloir taffer et être bouillant, car le mérite ne suffit pas, surtout en NBA.

Source : Rotoworld